Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/01/2011

Mise à jour 15 février

entrer des mots clefs

FABIO le cuisinier

entrer des mots clefs

 

 

 

 

JEUDI 4 FEVRIER

Estancia TAPI AIKE-CERRO CASTILLO 56kms

 

A 7h du matin il fait 10°,mais avec le vent il y a une sensation de froid.Un brin de toilette dans les banios de la station service.Quand nous nous apprètons à partir les employés de la vialidad prennent leur service.Lorsque nous débouchons sur la route qui file plein ouest vers la frontière Chilienne ,nous sommes cueillis à froid par un puissant vent glacial.Normalement il n'y a pas de vent avant 11heures.Pas la peine de lutter il faut passer le petit plateau et scotché sur place se contenter de 10km/heure.Deux heures plus tard le vent commence à faiblir.Ce parcours du matin se caractérise par une succession de montées et descentes courtes.A rouler avec les anoraks on transpire (merci goretex) et le dos est vite glacé dans les descentes.Après l'une d'elles plus longue nous avons vraiment froid.Dans la pampa déserte nous nous installons dans un local de la vialida pour nous faire un grand café.Bien protègés du vent et sous les chauds rayons du soleil qui s'impose nous retrouvons des calories mais il faut se forcer pour affronter de nouveau le vent.Un panneau indique le village de Cancha Carrera et la frontière à droite .C'est un chemin en ripio.Au delà de monts érodés on peut voir le massif du Torre del Paine.Nous imitons des touristes américains qui se sont arrètés prendre des photos.Reprenons la route goudronnée mais 500m plus loin un pick up a stoppé et semble nous attendre.La vitre s'ouvre: « vous allez à Torre del Paine -Oui- Vous devez revenir en arrière et prendre le chemin » nous remercions cet homme qui nous évite une bourde monumentale ,la carte étant erronée à cet endroit.Agréable surprise ,le ripio est roulant tout en descente et avec une température beaucoup plus douce nous arrivons à Cancha Carrera .Ce petit village d'aspect neuf avec ses toits de tôle rouges et verts est niché au creux d'un vallon tout près de la frontière du Chili.Après deux jours de bivouac un restau nous plairait bien.Il n'y en pas.Sur une petite place je me dirige vers un batiment neuf ,genre collectivité.Je fais signe à un homme qui est à l'intérieur.Je lui dis que nous cherchons un restaurant.Il n'y en a pas au village mais vous pouvez manger ici ,entrez.Au milieu de la vaste et claire cuisine trône un cusinière à bois de collectivité.Fabio est le cuisto d'une estancia.La grande table est prévue pour accueillir une vingtaine d'ouvriers agricoles.Le temps de mettre à sècher mes maillots trempés de sueur en plein vent et nous nous retrouvons attablés devant une pleine assiette de ragoût de mouton.Mais que c'est bon dans ce contexte!Fabio nous apporte une seconde assiette.Dehors le vent rageur a encore forcit. « Permiso!el segundo ».Le second plat arrive .Une sorte de purée avec du jus ;puis un déssert et un grand café.Nous sommes comblés dans tous les sens du terme.Mes affaires sont sèches .Arrive l'homme du pick up qui est apparemment le métayer de l'estancia.Quelques minutes de plus près de la cuisinière et on repart au front.Tout seul ,au milieu des champs ,le poste frontière a des couleurs pimpantes et fait rare une ,barrière .C'est la onzième frontière que nous franchissons .Elle est tenue par de jeunes gendarmes très sympathiques et en deux minutes les formalités sont règlées .Nous nous attardons un peu à expliquer notre voyage .Quelques jours plus tard,Roger nous dira qu'il est passé tard ce soir là.Les gendarmes l'ont invité à diner et il a dormi dans un lit dans une pièce du poste.En descente le chemin s'insinue dans ce paysage très doux et quelques kms plus loin apparaissent les toits de Cerro Castillo.C'est un village de gauchos sortis dirait-on tout droit d'un western spaghetti.Pantalons et cape de cuir;ils ont des visages cuivrés,burinés mais surtout sévères.Des centaines de moutons se serrent dans des enclos aux barrières de bois.Les gauchos aidés par une demi douzaine de chiens les font manoeuvrer avec précision.Celà m'évoque Auschwits.Un millier de moutons pour 5 chiens .Allons !révoltez vous .

Cerro Castillo est aussi un village d'aspect récent doté d'une grande école ,d'une poste ,d'une grande mairie,une bibliothèque avec internet gratis.Les cars qui vont et reviennent de Torre del Paine distant de 90 kms s'arrètent systématiquement sur le parking et assurent ainsi aux commerçants locaux un supplément de chiffre d'affaire non négligeables Ici nous n'avons pas fait le bon choix d'hébergement et nous allons payer cher.

 

entrer des mots clefs

VERTICALE INTERDITE

entrer des mots clefs

VIALIDAD DE TAPI AIKE

entrer des mots clefs

 

entrer des mots clefs

UN NANDU 

MERCREDI 3 FEVRIER

ESTANCIA RIO CERRITO-ESTANCIA TAPI AIKE 70 kms

Nous ne savons pas si quelqu'un va arriver pour travailler et démontons les tentes pour 6h30.Il a plu un peu dans la nuit et il y a un petit vent glacial quand nous prenons la route mais il sera favorable toute la matinée.Décidément nous fonctionnons comme des marins.Sur notre droite ,du coté du Payne nous apercevons un plateau plus haut avec des pentes enneigées.Pour nous c'est la belle vie ce matin.Il fait beau,la piste est bonne dans l'ensemble ,plate ou légèrement vallonée,et le vent nous pousse.Nous avons la chance de voir un nandou cette sorte d'autruche en voie de disparition .Cet oiseau pèse 25kgs et mesure environ 1,20m de haut.Je n'ai pu l'approcher au delà de 100m.Vers 11h une violente douleur apparue dans la cheville gauche ce matin ,se transmet au genou et au trocantère.Je ne peux plus appuyer avec cette jambe pour monter les côtes.Heureusement il ne reste que 15kms de ripio.Je me vois déjà terminant le voyage ,faisant appel à l'assistance qui m'a coûté si cher.Il était presque arrivé dirons certains.Vers 13h nous rejoignons la route goudronée qui va de Esperanza à la frontière Chilienne.L'endroit se nomme estancia Tapi Aike.La station service affiche « no hay diesel,no hay super » pour nous il y aura un café et nous picniquons à l'abri du vent.Karl nous a dit avoir dormi près de la Vialidad.Il n'y a pas de vent ,il fait beau.Je suis tenté de continuer à rouler vers la frontière.Nous faisons 300m et le vent violent qui se lève nous rappelle à la raison.Demi tour et direction la Vialidad.Un homme sort à notre arrivée .J'ai à peine le temps de lui expliquer que nous cherchons un endroit pour nous protèger du vent pour la nuit qu'il me désigne la carpita ,une sorte d'auvent .Au fond sont entreposés des cuves et des panneaux de signalisation.Il reste devant un espace abrité pour mettre deux tentes.Mais surtout le vent est stoppé par les trois murs.Visiblement il a l'habitude d'y installer les cyclos.Soulagé d'en avoir fini avec la Carretera Australe et à moins de 1000kms de Ushuaia je m'abandonne à une sieste royale .Au loin passent les camions .Le vent se déchire sur les murs de notre abri.Aujourdhui nous avons dépassé les 8000kms.Celà commence à faire sérieux.Un peu avant la nuit arrive Nino un géant allemand qui plante sa tente sur un carré de pelouse.Il remonte vers le nord.

entrer des mots clefs

  

MARDI 2 FEVRIER

EL CALAFATE-bivouac ESTANCIA EL CERRITO

Nous prenons la route après avoir retenu les billets d'avion Uhsuaia Montevideoà l'agence Aérolineas Argentina.C'est la haute saison ,et nous sommes sur lista de espera.On verra bien.La route est vallonée dans un paysage désertique et nous avons un léger vent favorable sous un ciel couvert.A midi arrèt dans la verte oasis de l'estancia rio Bote.C'est une Vialidad ,c'est à dire un dépôt de l'équipement routier.Nous avons oublié d'emporter de l'eau et je vais mendier un peu d'eau du robinet car il nous faut 3 jours d'autonomie.Il y a une vingtaine d'hommes qui sont arrètés pour la pause de midi.L'accueil est chaleureux .Tandis que certains nous posent des questions sur notre pays d'origine,notre voyage,notre âge d'autres sont allés chercher des bouteilles d'eau minérale que nous avons du mal à loger dans nos sacoches.Au km 50 débute une montée de 10kms à 6% ainsi que nous l'avait dit Karl l 'allemand.Nous parvenons à 850m d'altitude et en cette fin d'après midi nous avons froid..L'Altiplano Patagonien est un désert de sable où des touffes d'herbe noire font le gros dos pour résister aux vent.Quelques rares fleurs sont comdanées à pousser à l'oblique.La vue vers l'est est étrange .Au delà du plateau ensoleillé au loin,très loin une fine bande bleu/noir:c'est l'Atlantique!Au bout de la route se dessinent deux silhouettes de cyclotouristes.Math un anglais et Kim un coréen sont partis de Ushuaia.Ils ont 25 ans environ .Ils sont très sympathiques et nous échangeons des infos.Nous avons plus de chance qu'eux car nous avons le vent dans le dos et notre bivouac est à un km.Nous sommes sur la célèbre Ruta 40.Après l'embranchement du ripio qui nous attend demain une estancia isolée.Karl nous a dit y avoir campé avec l'autorisation de l'homme du lieu.A coté de vastes batiments en dur ,une maisonnette en tôle dominée par d'énormes antennes .Un chat galeux miaule à notre arrivée.Un bon gros chien préfère nous éviter.Un homme finit par apparaître dans l'encadrement de sa porte.J'explique que nous arrivons de El Calafate 95kms ,que nous sommes fatigués .Sans hésitation il nous désigne la carpita.C'est une sorte de préau .Entouré de trois mur et avec un toit en cas de pluie c'est un bivouac de luxe .L'homme ,un peu plus tard nous dira que nombreux sont les cyclovoyageurs qui font étape là.En France la DDE invoquerait sa responsabilité bla bla bla.En Argentine on offre l'hospitalité sans arrière pensée.Les tentes montées nous buvons un potage bouillant.Nous avons roulé fort avec l'aide du vent et la moyenne frôle les 19km/h.Sur la Ruta 40 passent quelques camions jour et nuit.Nous sommes loin du trafic infernal de la Panaméricaine en Equateur.

 

 

LUNDI 1 FEVRIER

EL CALAFATE

Difficile de trouver une couturière à El Calafate.Une jeune femme , pendant un quart d'heure de marche m'accompagne à son échoppe..La costurera a la bonté sur son visage .Je lui explique que la fermeture de mon anorak a été mal cousue et s'est cassée .Nous nous mettons d'accord sur le prix et elle me donne rendez vous en fin de journée.Quand je reviens ,déception ;la fermeture est cousue trop près du tissu et s'accroche au passage.Cette fois je suis ferme .Elle comprend ce que je veux et avec une lame de rasoir coupe patiemment les coutures  qu'elle a faites.Sans que je le lui demande elle reprend l'autre coté .Le résultat n'est pas très esthétique mais cette fois la fermeture coulisse à merveille et je serai protègé du vent et de la pluie.

 

IMG_9388.jpg

IMG_9368.jpg

 

 

 

IMG_9364.jpg

 

  SAMEDI 29 JANVIER

Excursion au glacier Puerto Morreno

 

C'est l'excursion incontournable nous dit-on.Il faut y aller ou pouvoir dire que vous y ètes allés .Mais bon!Le bus vous prend devant le camping et il fait beau.Il y a 180kms aller retour.Vous l'aurez compris je ne suis pas un fervent partisan du tourisme de masse .Ainsi Machu Pichu n'aura pas eu les faveurs de ma visite.Dans le bus nous retrouvons des visages connus du coté du lac Desierto.Quand nous arrivons sur zone nous découvrons une sorte de tranche de meringue (glacée) qui semble se retenir de tomber dans le lac Argentino.Par des passerelles et escaliers en acier inoxidable on s'approche du pied du glacier.Des craquements se font entendre de loin .En restant plusieurs heures on finit par assister à des chutes monumentales de colosses de glace.Suivent des remous et une onde de choc.Pour quelques dollars de plus les touristes peuvent venir à proximité des séracs ;c'est le clou du catalogue.

JEUDI 27 JANVIER

EL CHALTEN-EL CALAFATE 190 kms en bus

 

Toute la nuit fut alternance de pluie et d'accalmie.A 6h il faut ranger sous la pluie .Alain me dit : « On y va pas n'est ce pas? -Si nous y allons,le bus est réservé pour 8 heures. »Je pense que le temps va s'aggraver dans la matinée.En cherchant la clé spéciale qui me sert à démonter les roues de mon vélo je dois me rendre à l'évidence j'ai oublié mes outils hier matin sur la route en resserrant un écrou.Les vélos pour ètre chargés dans le bus doivent ètre présentés roues démontées .Il me reste à compter sur la compréhension du chauffeur.Il écoute mon explication avec un regard froid et hostile.Il me laisse attendre pendant 20mn alors que tous les voyageurs chargent leurs bagages et envoie la secrétaire juste avant le départ me dire que le règlement ne permet pas de prendre les vélos roues non démontées et il referme la soute alors que deux vélos comme le mien rentreraient.Je vais devoir attendre 5 heures le bus suivant.Il fait un temps de chien.Je vais en profiter pour pour faire des achats toujours reportés.Roger a passé une mauvaise nuit.La petite tente qu'il acheté en Argentine laisse passer l'eau.Je luis donne une de mes couvertures de survie.Il est souséquipé et il a dû s'acheter un vètement supplémentaire car il a froid.C'est un garçon très sympathique.Sur le quai je retrouve le couple de jeunes anglais déjà rencontrés au lac Desierto.Un cyclo allemand voyage à coté de moi.Quand je me réveille dans le bus je découvre un paysage aride ,désertique et il ne pleut plus.Tandis que je remonte mon vélo sur le quai une femme septuagénaire en me regardant faire me dit en français«  Alors ,tu as raté le bus ce matin. » la conversation s'engage .Avec sa soeur elles voyagent principalement sur leur bateau depuis deux ans .Je ne peux m'éterniser car le cyclo allemand qui a repéré l'itinéraire pour aller au camping me propose de le suivre .Dommage j'aurai bien écouté ces femmes passionantes.Alain a acheté un indexer neuf et est ocupé à le monter.Le camping los Ovejeros a le standing des campings européens .Il y a pour chaque tente une table de picnic et un barbecue avec éclairage et le courant est compris.A coté campe Karl un allemand de 65 ans qui ,parti de Ushuaia va vers la Carretera .Nous échangeons nos infos en partageant une cerveza Quimès.El Calafate est une petite ville sans ame située à proximité du lac Argentino.Dans la rue principale déambulent les touristes en quète d'agence de voyage.

MERCREDI 26 JANVIER

Sud lac Desierto-El Chalten alt 400m environ 38kms

 

Frais et beau ce matin au pied des glaciers .C'est toujours et encore du ripio pour aller à El Chalten et j'en ai assez du ripio!Nous allons mettre 3 heures.Encore un village récent sans style particulier commandé par la nécessité et l'urgence.La rue principale est dédiée aux hotels et agences de treks ou d'expéditions,aux magasins de sports.Une réplique de Chamonix où trekkeurs et cyclotouristes se partagent les rues.Les relations avec les commerçants sont vérolées par le tourisme.Nous retrouvons Roger qui en compagnie de Feliciano l'argentin et Carlos le Colombien cherche un hébergement.Ici tout est cher et ils iront dans un camping ; nous les imiterons.Dans le notre les tentes sont serrées les une contre les autres sur un terrain non aménagé tout bosselé.Nous l'avons choisi car il y a une salle hors sac avec une cuisine à disposition et le wifi .Notre tente est coincée dans une zone de grimpeurs et de glaciéristes dont le matos est étalé.Combien parviendront en haut du Fitz Roy qui de nouveau se drappe dans les nuages?Les conversations tournent autour des voies faites ou envisagées.Une corde est tendue entre deux arbres et un jeune grimpeur y entraine sa maitrise et son sang froid.A la tombée de la nuit tombent les premières gouttes ;celà ne nous arrange pas car demain matin nous devons lever le camp vers 6h pour prendre le bus qui va à El Clafate.

 

 

      Reponse a Vero :merci de me lire et de votre commentaire.je vais quitter Ushuaia le 23 fevrier .Cela aurait ete avec plaisir de vous croiser mais rassurez vous vous allez rencontrer des dizaines de cyclotouristes sur cet itineraire.Que le vaya bien.Jean

 

IMG_9354.jpg

IMG_9351.jpg

Embarcadère du la Desierto

IMG_9348.jpg

 

IMG_9346.jpg

Fitz Roy nous voilà!

IMG_9343.jpg

Mème sans bagages ce n'est pas facile

IMG_9337.jpg

IMG_9335.jpg

Sans bagages pour une fois

MARDI 25 JANVIER

CANDELORIO-Camping au sud du lac Desierto 22kms

Les bagages sur un cheval;la moitié du parcours à pied

Passage du Chili en Argentine

 

Il fait grand beau à 6h du matin mais 5° avec du vent et je me gèle.Nous partons devant les chevaux.Rv est fixé à 16h sur la rive nord du lac Desierto.Le premier tiers du parcours se déroule sur un chemin de grosses pierres.Sans bagages on monte à l'aise des pentes raides mais c'est un chemin muletier et il faut pousser un peu les vélos quand c'est trop raide.Suit un long passage plat en forèt.Après un aérodrome la branche droite du chemin se termine à une maison.Un homme en combinaison de mécano nous dit que l'on peut acampar ,desayunar y almuerzar.Nous rentrons boire un café con leche et nous aurons aussi des huevos revueltos.Le couple élève des vaches et séjourne là probablement pour l'été.leurs deux grandes filles sont en vacances;nous sommes au refugio de la laguna redonda.Bientôt le chemin devient sentier .Il va se rétrécir au maximum et nous passons difficilement à pied.En sortant de la forèt nous découvrons le lago Desierto tout en longueur et le Fitz Roy que l'on ne noit parait-il que 60 jours par an.Quelques passages à gué sur des troncs d'arbre .Les vélos sont maculés de boue et avant d'arriver nous les lavons dans un torrent.Arrivée à 15h.la plupart des cyclos et trekkeurs prennent le soleil sur les pelouses de la gendermaria où se tient l'Imigracion car nous sommes à nouveau en Argentine.Les chevaux se font attendre jusqu'à 18h.Quand arrive la vedette il y a une trentaine de cyclos prèts à embarquer.Il faut porter les vélos et tout le monde fait la chaine.Il n'y a ps assez de place et il faut mettre à part les sacoches et serrer les vélos les un conre les autres.A l'arrivée il y a un camping où nous allons.Demain il restera 38 kms de piste pour arriver à El Chalten situé au pied du Fitz Roy et sorte de Chamonix local.

 

 

IMG_9328.jpg

Martin et Harry les Hollandais

IMG_9325.jpg

LUNDI 24 JANVIER

VILLA O'HIGGINS-CANDELORIO MANSILLA 7kms

 

A 7h30 sur la route pour parcourir les 7kms qui nous séparent de l'embarcadère,nous rencontrons Roger,Feliciano et Carlos mais aussi Martin et Harry nos deux compères Hollandais.C'est une vedette qui nous attend contenant une cinquantaine de personnes.Une dizaine de vélos sont entassés à l'avant.La traversée dure 3 heures.Une partie des voyageurs descend à Candelariao Mansilla ,l'autre continue vers le glacier O'Higgins.Un embarcadère sommaire et pas de maisons.La question que l'on se pose c'est :où sont les chevaux qui doivent porter les bagages?Un chemin si raide que nous devons pousser les vélos nous conduit aux pelouses de l'Immigracion.Les formalités de sortie du territoire Chilien sont vite règlées.Un carabinero me dit que nous trouverons les chevaux de Ricardo au camping.Il faut donc redescendre.A l'entrée du hameau un pré aménagé tient lieu de camping.En suivant un sentier parmi les maisons je finis par trouver des gens.Ricardo est au lac Desierto et sera de retour ce soir à 19h.C'est rapé pour aujourdhui et nous avons l'après midi de libre.Avec un couple d'Australien la cinquantaine nous redescendons les vélos et plantons les tentes.L'endroit est paraît il très venté et il faut bien arrimer les tentes.Un couple de cycotouristes Allemands arrive qui cherche à boire un café .Je les invite à s'asseoir sur la pelouse et leur en prépare un.Nous bavardons pendant une heure ,elle parlant espagnol et anglais.Par le bateau de 17h arrivent 6 autres cyclistes et des randonneurs.Nous ne savons pas de combien de chevaux dispose Ricardo .Je vais à son avance pour ètre surs de partir demain .En vain deux heures plus tard il n'est pas arrivé.Nous dinons chez les gens du camping .Le repas est copieux et Alain offre le vin.Ici L'hiver il y a de la neige au hameau et le bateau ne circule que tous les 15 jours.Tout le monde s'en va sauf Ricardo qui a 40 ans.On imagine facilement la côte balayée par les tempètes.L'hostilité du lieu est à son comble.Alors que nous sommes attablés bien au chaud ,dehors le vent fait un bras de fer avec les peupliers. Quand nous rejoignons les tentes 4 chevaux dévalent la pente suivi du cow boy Ricardo.Tous les campeurs font cercle autour de lui.IL évalue le volume à porter et nous donne rendez vous à demain 9h.Il nous en coûtera 20 000 pesos pour 2.

 

IMG_9318.jpg

IMG_9315.jpg

DIMANCHE 23 JANVIER

PUERTO BRAVO-VILLA O'HIGGINS 104kms

Villa O'Higgins ce nom m'a fait rèver tout l'hiver dernier quand j'avais le nez sur la carte et que je cherchais des infos sur le net pour continuer le voyage au delà de ce bout du monde.

Le temps s'annonce beau et sûr pour la journée.Pendant 25kms nous longeons la lagune qui fait suite au fjord.Quelques maisons en bord de route au début .De puissantes cascades tombent des parois qui nous dominent .Au dessus de nos tètes il y a les glaciers que nous entrevoyons quand le plafond nuageux monte.Après un passage accidenté dans le premier tiers du parcours la piste borde le rivage et nous avons un vent favorable.Les ultimes montées sont un peu pénibles compte tenu du kilométrage important .A 16h30 nous entrons dans Villa O'Higgins.Photo symbolique d'un accomplissement devant le panneau de bienvenue.La carretera australe est bien derrière nous désormais.En cette fin de dimanche quelques enfants jouent dans les rues.Un couple taille sa haie .Des ados s'essaient au skate insouciants du vent froid du soir.On oublie vite qu'on est au bout du monde.Le village a été créé en 1966 selon la disposition classique de la carretera australe.La municipalité joue la carte du tourisme.Il y a le wifi gratuit dans tout le village,des espaces verts ,des structures sportives pour les jeunes ,une salle culturelle.Le village occupe une petite partie d'une vaste prairie entourée de monts érodés où subsistent quelques névés.C'est bonheur de pousser la porte de l'hospedaje Patagonia et de découvrir qu'il y fait chaud en entrant.Ici tout est neuf et il y a sensation de confort.Nous allons y diner et prendre le petit dej.Nos vélos sont logés dans une remise.Une des priorités est d'aller réserver le bateau de demain matin.Il nous en coûtera 40 000 pesos.Nous retrouvons Roger et Feliciano Ils seront sur le bateau avec nous demain.Si la carretera australe est terminée il y a un sentiment d'inachevé car nous avons encore deux jours de ripio avant de retrouver la route asphaltée à El Chalten.

 

IMG_9312.jpg

refugio de Puerto Bravo

IMG_9311.jpg

refugio de Puerto Bravo

IMG_9307.jpg

IMG_9295.jpg

Tortel

IMG_9291.jpg

SAMEDI 22 JANVIER

TORTEL-PUERTO YUNGAY 45kms

La pluie s'est arrètée en fin de nuit.Les montagnes restent accrochées.Vue la quantité de pluie qui tombe ici on comprend pourquoi tout le village est sur plilotis et passerelles.Tous ces petits ports semblent plus arrosés que les villages de l'intérieur des terres tel Cochrane.De quoi peuvent vivre les gens ici ?Certains du tourisme naissant,mais les autres?Qu'en était-il avant que n'arrive la route?J'aurai du poser ces questions.Alain s'est levé tôt pour remonter son indexer ;une demie heure après en s'invectivant d'avoir fait la connerie de le démonter il m'annonce qu'il n'y arrivera pas et que cela arrive au pire endroit .Je suis d'accord sur les deux points mais n'en dit rien. A 10h nous descendons visiter la partie basse et ses pontons et faire quelques courses car ce soir nous avons un bivouac à l'abri dans un refuge indiqué par plusieurs cyclos.La petite boutique intitulée pompeusement supermercado est fermée.Impensable de partir sans ravito.Nous achetons du pain à l'hospedaje et quelques broutilles dans un kiosque pour un prix faramineux.Je remercie nos hôtes pour leur accueil .La femme me fait une bise chaleureuse tandis que son mari me donne des cartes de l'hotel pour des amis.Nous chargeons nos bagages sur les vélos près du parking accompagnés par le bruit anachroniqie des marteaux piqueurs en ce lieu de paix.C'est parti pour 20kms de plat.Nous pédalons fort car le bateau est à 16h .Ma roue arrière frotte et je m arrète pour constater que j 'ai perdu un écrou du porte bagage et sur le coté opposé une soudure a laché Je remplace l'écrou à toute allure et remets la suite à plus tard.Il est temps d'en finir avec les pistes ,les vélos n'en peuvent plus.Alain a pris de l'avance pour monter les côtes à pied si nécessaire.La montée de départ est terrible et je sui scotché sur place.Je me vois déjà regardant le bateau s'éloigner et le bivouac à l'abri par la même occasion.La route passe difficilement dans une gorge étroite ce qui explique la pente.Après un km cela s'adoucit et j aperçois Alain au loin que je rejoins au prix de descentes à folle allure.Le parcours est plus court que prévu de 7kms et au détour d'un virage le bateau est là prèt à charger les véhicules .Nous avons une heure d'avance.La surprise est agréable .Puerto Yungay est situé au fond d'une étroite baie.L'endroit a du charme malgré le ciel gris et il fait doux.Un bistroquet en bois au bord de l'eau avec une cheminée qui fume ,c'est inespéré;Les vastes baies vitrées offrent une vue splendide sur le fjord et tout au fond les lignes floues des crètes s'entrecroisent pour se fondre dans l'eau.Il règne une paix que trouble à peine le bruit du ressac régulier.Dans l'épicerie il y a tout ce qui nous manque.A notre table il y a un couple de Chiliens de Santiago avec leurs deux grands enfants.La conversation s'engage.sur les trois plus grands poètes chiliens.Lui, a connu personellement Francisco Coloane.Elle,nous pose moultes questions sur notre voyage.La traversée dure une demie heure et est gratuite.Le voyage s'effectue ans une cabine de petite dimension en compagnie de gens que nous avons rencontrés à Tortel.Sur l'autre rive Puerto Bravo se résumme à un quai et une batisse récente qui tient lieu de salle d'attente mais qui est aussi un refuge confortable pour les cyclotouristes.Une jeune allemande pousse son vélo pour embarquer quand nous descendons.Elle a juste le temps de nous expliquer notre étape de demain et un homme d'équipage la presse de monter à bord.Le local que nous découvrons fait 30m2 .Il est entièrement fermé avec des baies vitrées qui donnent sur le lac et il y a toilettes et lavabo.Le bateau est reparti et nous restons seuls dans ce bivouac 5 étoiles avec pour seul bruit le clapotis du ressac.Je répare mon porte bagages puis nettoie soigneusement pignons et plateaux.Le vélo est prèt pour la dernière étape de la carretera australe :104kms de piste dont 25 de plat ,dixit l'allemande.

 

IMG_9282.jpg

 

IMG_9273.jpg

VENDREDI 21 JANVIER

Bivouac-TORTEL 69 kms

A 7h la montagne d'en face émerge de ses oripeaux nuageux et son glacier se voit nettement.Le ciel s'éclaircit et quelques nuages hésitants tardent à partir en l'absence de vent.Nous plions les tentes mouillées et en route.Dix minutes plus tard le cable de vitesses de Alain casse.Il ne sait comment le changer et pour récupérer la partie cassée commence à démonter l'indexeur(manette de changement de vitesse)mais en vain et s'aperçoit qu'il ne sait pas le remonter.Il s'nvective ,s'énerve et le temps passe.Une heure et demie s'est écoulée .Je sais qu'il faut rouler un maximum le matin car la pluie revient généralement en milieu d'après midi.Je lui suggère de bloque le dérailleur sur un pignon et d'utiliser les trois plateaux.Il devra monter les côtes trop raides à pied.La suite de l'étape se déroule sur du plat et en descente heureusement.On nous a vanté Tortel ,village unique qui n'a pas de rues et où l'on circule sur des passerelles.Nous y arrivons sous la plue.Nous débouchons sur une sorte de terrain vague boueux où des touristes tentent de tirer des valises au-milieu des engins de travaux publics.Feliciano;un jeune cyclotouriste argentin nous interpelle.Il loge avec Roger qui lui a dit que nous allons arriver et se propose de nous conduire à leur hospedaje.Alain reste avec les vélos tandis que je descends les interminables escaliers de bois mouillé.Le port est glauque et les eaux sont maronasses.Trop difficile de descendre vélos et bagages jusqu'en bas .Je cherche dans la partie haute et je trouve l'hospedaje del Rio que nous ont indiqué un couple de Chilien déjà rencontrés dans un autre hospedaje.L'accueil est super sympathique .Il faut pour Alain un local pour réparer son vélo ,il l'aura,un endroit pour sècher les tentes pas de problème.Ce village est un vrai labyrinte et j'ai toutes les peines du monde à retrouver Alain.Nous devons porter les vélos dans les escaliers ,puis les bagages et la pluie redouble de force.C'est un peu la déroute.L'hospedaje est neuve et la salle principale est très cosy un vrai nid douillet qui fait oublier le déluge qui s'abat sur le village.On dit qu'il tombe 5000mm de pluie par an.On a pas envie de penser aux jours prochains .En cette fin d'après midi nous nous réchauffons tandis que les affaires mouillées sèchent et le quart d'heure de la bière s'éternise. Roger passe nous voir;demain il espère arriver à Villa o'Higgins terminus de la carretera australe après 145kms.La chambre à trois lits est un peu exigue mais nous pouvons installer nos affaires dans un réduit.Il n'y a ni loquet ni serrure à la porte ,on la pousse et encore ,elle ne ferme pas,mais qu'on est bien dans cette maison.Il va ètre difficile de repartir demain.

 

 

 

IMG_9268.jpg

Rio Baxter

IMG_9267.jpg

Opposition au projet de barrage

JEUDI 20 JANVIER

COCHRANE-Bivouac intermédiaire Tortel 62kms

 

Le ciel est entièrement dégagé quand nous prenons la route et la journée s'annonce sous les meilleurs auspices.Nous longeons le lac Carrera toute la matinée .C'est le second lac d'Amérique du sud après Titicaca.Le Chili et l'Argentine se le partagent mais coté argentin il se nomme lago Buenos Aires.Roger roule avec nous.Nous faisons de nombreux arrèts photos.Je photographie aussi les portails en bois et les clôtures;enfin des sujets typiques de la Patagonie.En début d'après midi le ciel se voile et au loin un rideau de pluie s'est installé sur les montagnes.Vers 15h30 arrivent les premières gouttes .Nous avons parcourru 62kms.Alain et moi décidons de planter la tente avant la pluie soutenue.Roger en short comme toujours nous quitte pour rejoindre Tortel ce soir.Les tentes plantées dans un champ dominant un grande rivière je m'offre une longue sieste,pour une fois.Mais à 19h il faut s'arracher du duvet pour faire cuire les pâtes chinoises.Alain me confie que seul ,dans ces cas là il ne mange pas.La pluie est soutenue et nous nous réfugions sous un arbre.Une brique vino tinto du Chili va égayer notre soirée.Toutes sortes d'oiseaux dont des pics vert chantent.A travers le rideau de pluie on aperçoit un sommet et son glacier.Quelques rares voitures passent.Demain soir nous dormirons à l'abri à Tortel.Retour dans le duvet.

 

IMG_9266.jpg

Roger

MERCREDI 19 JANVIER

PUERTO BERTRAND-COCHRANE 40 kms

 

Nous avons eu chaud dans nos lits mais il fait froid dans la chambre .Quand nous entrons dans la cuisine il fait bien chaud et notre hôte ,assis sur son coffre à bois arbore un large sourire en nous voyant entrer.Tandis que nous déjeunons royalement installés au chaud devant la fenètre la pluie revient.Que sera notre journée?une étape sous la pluie.Nous savons bien qu'il faut partir.Hier la chaine de mon vélo faisait des bruits anormaux.Avant de partir je l'essuie soigneusement et mets de l'huile.La première partie du parcours suit le rio Baker aux flots fougueux de couleur turquoise.Il y a matière à rafting mais pour un équipage chevronné.Nous croisons un cavalier sorti dirait-on d'un western spaghetti avec ses jambières en fourrure et son visage fermé.Ses chiens suivent derrière ,l'un deux tenant dans sa gueule un lièvre ensanglanté.Arrèt à la confluencia .Tandis que Alain répare son vélo Roger et moi descendons pour voir le confluent .Nous sommes sur un chemin privé et une meute de chiens arrive vers nous.Heureusement leur maitresse ,une Américaine de 40 ans suit et Roger peut lui poser des questions sur notre parcours.Mais que fait une Américaine dans ce domaine désertique ,au coeur de la Patagonie.Ici les côtes atteignent les 15% et je dois mettre pied à terre dans l'une d elle qui se prolonge .Roger lui,monte à pied dès les 9%.Nous rencontrons un couple de jeunes Suisses qui voyagent tranquilo et font des arrèts de plusieurs jours aux étapes.Je les envie.Un peu avant Cochrane nous croisons un jeune cyclotouriste Allemand parti d'Ushuaia qui nous renseigne sur l'étape Cochrane Tortel .Un km avant d'arriver la piste flirte avec le rio Cochrane au superbe vert profond.Cochrane est un village de 500 âmes créé en 1966.C'est un quadrilatère aux rues perpendiculaires .Les maisons en bois peint et aux toits de taule sont au large.La plupart des cours sont en jachère et certains trottoirs aussi mais les employés communaux sont à l'oeuvre.Les commerces sont nombreux mais discrets .Pas ou peu d'enseigne.Difficilement j'arrive à trouver la maison de la couturière.Ma fermeture sera changée dans une heure.A Cochrane il y a un distribanque mais qui n'accepte que les mastercard.Roger manque d'argent pour prendre le bateau de Villa o'Higgins.Grace à Western union il va ètre tiré d'affaire en une heure.J'essaie ma nouvelle fermeture éclair;elle se bloque un peu au milieumais elle ferme ,je suis sauvé.Il m'en coûte 4000 pesos .C'est un peu cher.Un peu plus tard je verrai que les coutures sont mal faites .Je pars à la recherche du peluquerio.Pas de vitrine .On pénètre dans le jardin en manoeuvrant un loquet en bois de fabrication sommaire.Une pièce ordinaire fait office de salon.C'est à une femme de 40 ans que je confie ma tignasse .Tondeuse ou ciseaux?Como quiere.Ce sera ciseaux.La fois précédente c'était à Uyuni en Bolivie.Ce village en cette fin de journée est à la fois animé et paisible.Le soleil s'attarde et il fait doux.Nous allons tous les trois au restau après avoir fait les courses car demain nous bivouaquerons car l'étape est longue :130kms .Roger envisage de la faire dans la journée.Ah!les jeunes!

  

MARDI 18 JANVIER

PUERTO TRANQUILLO -PUERTO BERTRAND 72kms

.

Il a plu toute la nuit et l idée de passer la journée a commencé à s'imposer et nous tardons à nous lever.Mais...le soleil s'impose et il faut ranger les affaires et dans un espace réduit ce n'est pas facile.Quand nous rejoignons la route cotière nous voyons arriver Roger et le soleil s'en aller.Comme habituellement quand on quitte un port il y a une une longue montée.La pluie revenue nous oblige à mettre les tenues mais ce sera de courte durée.Nous rencontrons un couple de néo zélandais qui arrive du sud ,un peu plus loin c'est un Tchèque.Aujourdhui ce sera un journée de montées et descentes autour du lac Carrera dont on ne se lasse pas.Après un troncon de plat de 12 kms nous traversons un pont suspendu.De nouveau la pluie est revenue mais il faudra s'arrèter un peu plus loin pour retirer les tenues.Nous rencontrons un Chilien qui pousse son vélo ;son dérailleur est cassé et il a raccourci sa chaine pour pédaler sur le plat.Quand la pluie revient il nous reste 17 kms ; cette fois elle ne s'arrètera pas et nous arriverons trempés .Puerto Bertrand se résumme à quelques maisons au bord de l'eau mais c'est une base touristique et de rafting.On nous indique une habitacione .La chambre est petite avec trois lits .Roger reste avec nous.Le propriétaire met à disposition sa cuisine et son salon.Au dessus de sa cuisinière nous mettons nos affaires mouillées à sècher.Cet homme a toujours un sourire épanoui ;il vit seul avec son fils.Quand je lui demande quelle est la meilleure saison pour venir ici ,son large sourire exprime toute la fatalité du lieu. Visiblement c'est maintenant.Le glacier de Hielo Norte est juste au-dessus de nos tètes.L'hiver il neige .De la main il esquisse l'épaisseur e 40cms. .Avant que la route n'arrive jusqu'ici en 2000 le seul moyen de communication était le bateau.Roger se fait cuire des pâtes dans la cuisine .Alain et moi allons au restau de l'hospedaria.Nous y rencontrons un journaliste de Santiago qui fait un papier sur le projet de barrage de Aysen.La pluie est repartie et va durer toute la nuit.C'est si bon de dormir à l'abri quand les éléments sont hostiles.Le thermomètre affiche 6°.Demain nous découvrirons la neige quelques centaines de mètres au-dessus de nous.Je m'endors en pensant au poéme de Paul Fort chanté par Brassens: « Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage. »

IMG_9264.jpg

Guanaco

LUNDI 17 JANVIER

Bivouac-PUERTO TRANQUILLO 64kms

C'est toujours un plaisir de se réveiller dans la forèt.Il faut se motiver pour s'arracher du duvet où il fait bon pour affronter l'humidité et les taches du matin .Les doigts froids et humides se collent à tout ce que l'on touche .La doudoune offre encore un peu de confort mais quand il faut l'enlever c'est désagréable.En déjeunant j'ai aperçu un colibri.On commence l'étape par une descente ,ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour se réchauffer.

A suivre une montée très raide ;les muscles ne sont pas encore chauds et les jambes ne répondent pas.Le ciel gris est bas et les montagnes sont accrochées .Nous évoluons dans une vallée montagneuse et toujours désertique.Il y aura une longue partie plate puis descente sur Puerto Tranquillo.Sous un ciel menaçant le vent balaie le rivage .On peut depuis là partir en bateau visiter la catedrale de marmole ,sorte de grotte sous marine .Nous allons à l'hospedaje Bella Vista située dans l'angle sud du pueblo près du terrain de foot.On pousse un portillon pour entrer dans un jardin qui fait aussi camping.Nous serons les seuls pensionnaires dans cette grande maison tenue par Marcella une indienne de 40 ans très conviviale.Au dessus de sa cuisinière un ballon d'eau chaude qui peut fournir 8 duchas cortitas.En me disant que nous pouvons utiliser la cuisine et la salle à manger elle ajoute:esta casa esta tuya (cette maison est la tienne).Des messages sympas m'attendent sur le blog de Marc et Anne,Etienne et Lucie,Arnaud et Christine ;les lire en ce petit port du bout du monde fait particulièrement plaisir.Merveilleux internet.Depuis mon poste je vois le lac Carrera passer au sombre et la pluie qui se déchaine.

IMG_9253.jpg

 

Je pars à la recherche d'une couturière dans le village pour changer ma fermeture éclair.Pas de chance sa fille me dit qu'elle est en réunion jusqu'à 22 heures.Comme chaque jour la pluie tombe très fort toute la nuit ,ce qui est plutôt bon signe pour la journée qui suit.

 

 

IMG_9250.jpg

Puerto Bertrand

IMG_9247.jpg

Puerto Bertrand

DIMANCHE 16 JANVIER

CERRO CASTILLO-bivouac entre CERRO et BAHIA MURTA 66kms

Quelques nuages accrochent les sommets mais le soleil domine.Jean Michel nous a prévenus :montée pendant 15 kms sur une piste en mauvais état ensuite c'est bon et il y a du plat.Un jeune cycliste nous rejoint.Roger est un Catalan de Barcelone .Il a la trentaine et est ingénieur agronome en recherche d'emploi.Il parle un français avec un accent chantant et il est très sympathique .Il n'aime pas rouler seul et est visiblement content de nous avoir rencontré .Il va faire l'étape avec nous.Après une montée en cascades la route longe une laguna sur 20kms .Pas question de s'en approcher c'est cloturé.Bien que l'endroit soit désertique sur des dizaines de kms la propriété privée s'affiche.Au dessus de nos tètes il y a des sommets enneigés et des glaciers.Le vent contraire est fort et glacial.Roger pédale en short et sweet.Il nous encourage à faire l'étape de 80kms avec lui.Je sais qu'il y a 100 kms et que cela fait arriver tard deux jours en suivants.A 17h30 nous nous arrètons Alain et moi dans un des rares endroits où les clotures sont absentes.Descentes par un chemin vers un pont de bois et nous trouvons une terrasse dans la forèt au bord du torrent.Nous ne sommes pas les premiers à camper là car la trace d'une roue de vélo est visible .Roger est reparti en nous donnant rendez vous à Puerto Tranquillo après demain.Il arrivera en fait à 21h.

IMG_9245.jpg

IMG_9238.jpg

IMG_9234.jpg

Lago Carrera

IMG_9225.jpg

 

SAMEDI 15 JANVIER

COHAIQUE-VILLA CERRO CASTILLO alt 400m

102 KMS

A 8h30 quand nous installons les sacoches sur les vélos il commence à pleuvoir et cela s' intensifie quand nous sommes prèts à partir .Le climat affiche délibérément son hostilité;donc tenue de pluie: pantalon ,surchaussures et on part au front en pensant que hier il ne pleuvait pas.Les rues sont désertes.Par une montée nous accèdons à un plateau qui sera notre terrain une bonne partie de la journée.De loin nous voyons arriver un jeune cyclotouriste barbu.Where are you from?-Francia -Super cela va ètre plus facile.C'est François de Mulhouse,aussi sympathique que optimiste.Il nous raconte son parcours depuis Ushuaia qui est aussi celui que nous allons suivre.Grace à lui nous abandonnons la piste qui borde la rive sud du lac Carrera qui est en rès mauvais état et nous passerons par le nord selon lui très joli..Le vent fort qui nous pousse ,chasse aussi les nuages et le ciel bleu s'est imposé.Picnic dans un abri bus .Mon maillot de vélo sèche en un rien de temps au vent violent.Après avoir visité le musée du maté nous poussons la porte de l'hotel du village espérant boire un café.Les mamies sont un peu allumée.Alors que je commande des cafés pour la troisième fois elles veulent nous voir almuerzar(déjeuner)Elles nous servirons de délicieux cafés pour un prix dérisoire après nous avoir fait raconter notre voyage.Nous regrettons de n'avoir pas fait étape là.Ici les gens ont les habitudes des Argentins .Quand ont eu lieu de graves temblements de terre les premiers secours sont venus d'Argentine.

Fin du plateau,la route se dirige maintenant vers la montagne accrochée par les nuages.Bientôt les gouttes sont de retour et le vent violent est de face.Il fait froidquand nous passons au col vers 1000m .Le vent violent nous cloue sur place dans la descente et je suis renversé à l'arrèt;je ressens une légère douleur au cocxis.Un peu plus loin nous rencontrons Christian un cyclo de Santiago qui tire une remorque.Il semble que nous descendons ;en fait le torrent coule en sens inverse dans une vallée désertique aux hautes parois grises.A 1140m nous entamons une longue et glaciale descente sur Cerro castillo .Vue sur une laguna et sur des pics acérés couverts de neige.Le village de Cerro Castillo est sommaire avec ses rues secondaires en terre.C'est une base de trekking et en cette fin de journée les backpackers errent dans le village à la recherche d'un hébergement,d'autres font du stop.Nous allons dans un hospedaje indiqué par le petit futé.La femme de 40 ans qui nous accueille est voulubile .Nous restons très longtemps à nous réchauffer autour de sa cuisinière en buvant un potage bouillant.Encore une chambre exigue où l'on a du mal à loger nos bagages;pour la clé on oublie :il n'y a pas de serrure .C'est ainsi en Patagonie et on s'en porte aussi bien.Trois Israèliens jouent aux cartes.Dans la petite salle attenante aux chambres nous rencontrons un couple de retraités Chiliens parlant Français.Leurs infos sur le mode de vie Chilien actuel sont intéressantes.Au restau nous retrouvons un couple de Français Jean Michel et Veronica rencontrés dans un bus reconverti en café.

15/01/2011

A partir du 27 décembre 2010

Aujourdhui 26 janvier nous sommes arrives a El Chalten sorte de Chamonix situe sous le Fitz Roy qui se laisse voir 60 jours par an et hier nous l avons vu dans toute sa splendeur.Nous en avons fini avant hier avec la carretera australe apres un bras de fer severe avec la meteo et hier nous sommes passes du Chili en Argentine par un sentier en poussant les velos ,nos bagages etant portes par un cheval.Nous sommes en bonne sante ,mais quelques problemes avec les velos qui n en peuvent plus apres presque 3000kms de pistes souvent mauvaises.La suite du feuilleton dans quelques jours car avant je dois m occuper de ma carte visa qui sera perimee fin janvier,

Si vous arrivez sur cette page ,cliquez à droite sur 15 janvier pour avoir les dernières news.

IMG_9213.jpg

Cohihaique

 

IMG_9198.jpg

Avec Birgit et Dieter  a l heure du champagne...  Chilien

 

IMG_9205.jpg

 

 

IMG_9196.jpg

                                                                       Bandurias

 

 

IMG_9193.jpg

 

IMG_9191.jpg

 

14/11/2010

Jean a partir du 13 novembre

  

 

VENDREDI 24 DECEMBRE

 

                                                                       A Santiago du Chili

 

En un peu plus de 4 mois nous voici arrivés à Santiago pour noèl.Nous avons parcouru un peu plus de 6000kms à vélo dont 2150 sur des pistes.Nous avons effectué environ 2000 kms en bus .Nous faisons un break de 3 jours ici et demain prenons un bus pour Puerto Montt d'où nous commencerons la carretera australe et ses 1200kms de piste entre mer et montagne Patagonienne ,une voie qui n'existait pa voici trente ans.Ensuite Ushuaia ne serait plus très loin mais nous aurons l'adversité du vent polaire.Pour l'heure nous visitons Santiago :Palais de la Moneda,expo Violetta Parra,le quartier de Bella Vista ,une sorte village où Pablo Neruda avait sa maison à la charnière de la ville et de la montagne.En cette veille de noèl c'est la cohue dans les rues piétonières autour de la place de Armas.Bonne et heureuse année à toutes et à tous.

VENDREDI 31 DECEMBRE

 

à ANCUD

 

Grâce à la magie du net nous retrouvons Jean Claude et Marie Hélène en bas d Ancud pour aller voir une colonie de pigouins de Magellan et de Humbold (ce qui est rare),à Pumillahue sur la côte du Pacifique.Pour cela il faut prendre un bus sur 30kms puis en 3 kms de marche on parvient à une vaste plage entourée d'ilots .C'est sur l un d'eux que s'installent ces pingouins pendant la période de reproduction.Un canot à moteur s'approche tout près d eux.Nous verrons aussi un jeune lion de mer et des canards qui ne volent pas.Un français rencontré dans le bus habite en bord de route dans une maison typique d'où il a une vue panoramique sur l'océan.Paul est Breton d origine il a une gueule à la Tabarly.Très sympathique il nous a invité à passer le voir avant de reprendre le bus.En France il vendait des bijoux sur les marchés;actuellement il vit avec 300 euros par mois dans une maison qu il a fait construire trois ans auparavant sur un un terrain de 5000m² acheté 6000euros.A la campagne pas besoin de permis de construire.Il continue à voyager dans les pays limitrophes.Il n'a pas de voiture car le bus passe trois par jour devant chez lui.Ici nous dit -il les gens ne mangent pas de poisson qui est considéré comme un plat de pauvre.Il est bien intégré dans le village où la pratique de la Minga est encore bien vivante(entraide héritée des premiers colons)Un projet de parc d'éoliennes risque de lui gâcher son panorama.

Le 31 décembre les Chiliens réveillonent en famille et tous les restaurants son fermés.Pour diner tous le quatre ensemble nous faisons des achats et Jenny est d accord pour que l'on utilise la cuisine.Au menu saumon frais et riz pilaf avec du vin chilien blanc et rouge.Réveillon simple improvisé le soir même mais le plaisir de diner ensemble compense le reste.

JEUDI 30 DECEMBRE

 

PUERTO MONTT-ANCUD (ile de Chiloé) 100 kms

 

Le beau temps dure,ce qui est rare disent les autochtones.Nous avons fait provisions de ce que nous trouverons pas sur la carretera australe et nous prenons la route pour l ile de Chiloé.La route est vallonée ,le paysage ressemble à celui du littoral de la Lithuanie,les maisons en bois coloré aussi.Hasard?non!Vers 1860 une forte colonie d'allemands s'est installée dans la région .A cette époque la Lithuanie faisit partie de la Prusse orientale .Et les premiers colons ont adopté l'architecture de leur patrie.

En milieu d'après midi nous sommes à Paragua où il faut prendre le bac .La traversée dure une demie heure ;un pont reliera l'ile et continent dans le futur.Le village de Chacao a une jolie rue avec des maisons typiques.En fin de journée la route surplombe toute la baie de Ancud et par un long pont nous arrivons dans cette ville qui s'étire sur plusieurs kms.

L'hospedaje Jenny est un nid douillet .Les propriétaires sont de doux facétieux de 70 ans bien sonnés et l imprévu est leur lot quotidien (pour nous aussi)Quand nous allons installer nos affaires il faut commencer par enlever celles de quelqu un d'autre.Les chambres donnent sur une galerie qui est aussi la cuisine et le couloir.Il y aussi un petit salon /salle à manger très agréable à partager.Tout cela pour la modique somme de 8 euros.

 

LUNDI 27 DECEMBRE


SANTIAGO-PUERTO MONTT en bus


L avenida O Higgins est la colonne vertébrale de Santiago disent les Chiliens.C est une 2x4 voies avec au milieu ,de la pelouse où se prélassent des amoureux indifférents au bruit du trafic;il y a aussi une piste cyclable et nous l'empruntons un peu avant la nuit pour rejoindre le terminal des bus.où il y a une effervescence incroyable en ce dimanche soir.Nous dinons dans un petit restau et le serveur pousse les tables pour y ranger nos vélos chargés.L acceptation des vélos dans les bus dépend de la place et du bon vouloir du chauffeur.On est fixé sur notre sort au dernier moment.Ce soir le bus est à moitié rempli doncpas de souci et c'est parti pour 13h ,arrivée demain vers midi.

Au lever du jour nous découvrons un paysage de bocage verdoyant où paissent de vaches et les maisons de bois sont colorées.Puerto compte est une ville portuaire de 160 000 habitants.Le bus nous laisse sur le front de mer et toute proche se trouve la rue Varas très commerçante et populeuse.L hospedaje Familiar est tenue parun couple agé.Les chambres au murs en lambris coloré font penser à des cabines de bateau et on s'y sent bien.Dans la cuisine ronronne la cuisinière à bois equipée de barres pour faire sècher le linge.Nelly l 'employée de maison a un bon sourire.Ambiance douillette dans cette pièce toute en boiseries peintes où nous prendrons le petit déjeuner.Jose aime bien plaisanter ;il me donnera de précieuses infos et il va me convaincre de changer de route et de passer par Chiloé et cela convient mieux à Alain.Selon Alain l hospedaje est entouré de tripots ce qui n'est pas étonnant dans une ville portuaire.Une journée s'est passée à trier,ranger,éliminer le contenu de mes sacoches et changer de chaine,de patins de frein,bref se préparer à la Carretera Australe.Entre temps nous allons au estau la Nave manger du merluza,du congrio.Les assiettes sont débordantes Un couple de Français est arrivé à une heure du matin .Nous prenons le petit déjeuner ensemble mais la conversion se prolonge jusqu'à 11h .Marie Hélène et Jean Claude sont des jeunes retraité qui ont fondé une association de voyage équitable et passent leur temps à travers le monde .Dans le montant d'un voyage équitable une partie est reversée aux autochtones qui s'impliquent dans le projet.Pour le touriste c'est l'assurance de voyager autrement ,en s'immergeant dans les populations locales. A la différence des créateurs de ce système l association de Jean Claude et Marie Hélène fonctionne sans rémunérer de permanents et les frais généraux sont réduits au minimum.Eux mèmes payent leurs propres moyens de transport.Pour aider les locaux à s'investir l'association a créé un service de micro crédit.Ce qu ils m ont raconté me donne envie de m impliquer dans ce type d'action ces prochaines années.Nous avons encore beaucoup de choses à nous raconter et décidons de nous revoir à Chiloé.Dans la rue nous rencontrons un jeune couple de Suisses parés pour la Carretera Australe Par eux nous apprenons qu il n'y a qu'un bateau par semaine entre Quellon(Chiloé) et Chaiten(Carretera) nous allons devoir aménager nos plans .Nous rencontrons aussi Hendrick cyclo Allemand qui arrive d'Ushuaia .Le vent l a obligé à faire du stop .C'est plutôt de bon augure pour nous qui irons en sens inverse.


 

 

MERCREDI 22 DECEMBRE

 

                                               PUENTE DEL INCA 2650m-LOS ANDES 800m

 

Le petit dejeuner de Victor est copieux et il ne nous demande rien pour le camping.

Nous parlons avec les Belges qui ont campé à coté de nous .Ils partent pour l'Aconcagua et des mules portent leur chargement jusqu'au camp de base Là haut tout est cher et il montent leur ravitaillement pour une dizaine de jours.Ils pensent atteindre le sommet vers le 3 janvier si le vent n'en decide pas autrement.

Fini le terrain valloné ,c'est maintenant sur une rampe que nous sommes engagés.Las Cuevas est le dernier des villages à 3150m d'altitude .Il fait frais .Toutes les constructions ont des portes avec sas .Au restaurant où nous achetons des sandwichs je me fais expliquer comment passent les vélos dans le tunnel et où se trouve la douane.Hay una camionetta para las bicicletas .La douane et l'imigracion  curieusement se trouvent en territoire chilien. La route fait un coude et disparaît dans un tunnel.Juste avant il y a un péage.J'entre dans un bureau et demande comment on fait pour les vélos.Un homme m'indique la camionette et nous ferons la traversée de 5 kms gratuitement et en plus c'est simple.Contrairement au coté Argentin où les sommets sont érodés ,coté  Chilien les sommets sont déchiquetés ,les arètes acérées et il y a neige et glacier.La route disparaît dans un gouffre.On nous aprévenu :la route est impressionante.Il y a des piquets de 3m qui bordent la route ce qui donne une idée de l'épaisseur de neige.L'endroit doit ètre impressionant en hiver;Curieux qu'il y ait des constructions dans cette zone exposée aux avalanches.Après 2 kms de circulation alternée nous pouvons laisser descendre les vélos.Ce n'est pas l'avis du vent violent d'ouest qui nous oblige à pédaler par moment.Nous avons 60 kms de descente pour arriver à Los Andes et la perspective de lutter avec le vent thermique m'agace.Heureusement le vent va s'atténuer et nous serons vite en bas.Nous planterons les tentes sur le terrain d'un hotel mais la douche est froide et nous avons le bruit des camions toute la nuit.Demain une rude journée nous attend pour aller à Santago à vélo.

 

  

MARDI 21 DECEMBRE

 

                        USPALLATA 1800m-PUENTE DEL INCA 2650m                       80kms

 

La France se gèle .-5° à Madrid.Les aéroports d'Allemagne et d'Angleterre sont fermés.Qu'il fait bon ètre ici!Le rio Mendoza que nous suivons depuis la plaine nous conduit vers les montagnes .Pendant plusieurs heures nous sommes environnés de parois rougeatres,brunes,noires.Le vent nous pousse de plus en plus fort.La vallée s'élargit et les premières structures de sportsd'hiver apparaissent.Les constructions sont esthétiques avec leurs toits rouge ou bleu.Dans l'hotel où nous arrètons boire un café nous paierons un prix largement européen .Nous y bavardons avec des Luxembourgeois ,des Suisses qui s'acclimatent pour faire l'ascencion de l'Aconcagua.Quand nous sortons le vent est devenu contraire.Je n'ai guère envie de batailler contre le vent pour gravir les 15kms restants et peut ètre rencontrer des problèmes pour l'hébergement à la frontière.Sur un panneau est écrit à la main :camping ,restaurant.Victor dans un joli chalet propose des emplacements de tente.Nous allons pouvoir séjourner la fin d'après midi confortablement installés à l'intérieur.A coté de nous campe Harald un Allemand de 44 ans venu lui aussi pour gravir l'Aconcagua.Il faut pour cela payer un droit de 700 euros valable une quinzaine de jours.Nous passons la soirée avec lui .Il parle anglais avec un fort accent allemand et je peine à le comprendre.Il habite sur le bord du lac de Constanz.Victor est vraiment sympathique et se met en quatre pour le client.Nous prenons le repas du soir et le desayuno.Il ne nous fera rien payer pour les tentes.Demain nous attend une descente vertigineuse derrière la frontière mais aussi des tunnels à passer.

 

  

LUNDI 20 DECEMBRE

 

                                                           MENDOZA 850m-USPALLATA 1800m

                                                                                  120 kms

Mendoza est une grande ville détruite par un temblement de terre à la fi du 19ème siècle.

Il faut 10kms pour en sortir.Nous n'aurons vu que peu de vigne .L'eau de la montagne irrigue cette plaine assaillie par le soleil.Notre route s'approche de la montagne abrupte.Elle ne pourra que longer le pied mont.La pente n'est jamais forte.Nous longeons maintenant un minuscule cours d'eau à contre courant.Des nuages gris accrochent maintenant les montagnes .Parmi cette forèt de pics noirs ,impossible de déchiffrer d'avance le parcours de la route qui continue de monter en pente douce avec quelques descentes.Cette route agréalement vallonée est surprenante  dans cet environemenet hostile.

Le torrent limoneux nous informe que ,un peu plus loin ,un peu plus haut il pleut.Le seigneur Aconcagua ,drappé dans ses nuages nous rappelle qu'il est le maitre des lieux.

La pluie commence comme d'habitude à la limite du ciel gris et du ciel noir.Celà ne durera qu'une demie heure et nous arriverons secs à l'étape.Après les tunnels ,de jolies parois rouge avec des tours.Cinq kms avant Uspallata l'auberge de jeunesse ,dans un cadre de verdure nous invite à nous arrèter.Le cadre intérieur est agréable ,canapés,vaste cuisine salle pin pong.Et puis on rencontre des voyageurs:un couple de cyclotouristes Brésiliens,un couple d'Autrichiens,un motard Italien et on en finit de raconter notre voyage.

 

 

 

DIMANCHE 19 DECEMBRE

 

                                               CHUMBICHA-LA RIOJA                           98KMS

 

Vent du sud,vent contraire toute la journée.La chaleur est accablante.Pas d'impératifs,donc pédale douce.La buvette où l'on va enfin déguster une boisson fraiche assis confortablement à l'ombre n'arrive jamais .La route en une ligne droite sans fin traverse un désert où survivent des bosquets d'arbrisseaux.De part et d'autre: des clôtures .Il faut attendre 60kms pour arriver à un étal de fruits isolé.Les garçons rigolards qui tiennent compagnie à la jeune vendeuse nous offrent l'un ,un peu de sa bouteille d'eau fraiche et l'autre le reste de son sandwich.Qu'on ne me dise pas qu'il n'y a plus de jeunesse.Nous complèterons par une pastèque que nous mangerons mal assis sur un coin de palette.Celà ne vaut pas un bon repas à table.La Rioja n'est plus très loin.La route plate semble toujours monter et jamais descendre.Je rève de ne rien faire allongé sous un tilleul au bord de l'eau.Demain on ne pédale pas .C'est prévu depuis une semaine ,on prend le bus pour Mendoza.Nous devons aller d'abord au terminal de bus pour le cas où il y aurait un départ ce soir.Ce sera pour 23h15 arrivée demain à 7h15.J'ai un gros coup de fatigue et l'hotel m'aurait mieux convenu.Nous allons avancer de 600kms .Bien sûr on fait très attention à l'embarquement des bagages mais l'ambiance des terminaux n'a rien à voir avec le Pérou.Seuls attendent les voyageurs.A l'arrivée Mendoza est calme .Nous avions oublié que c'est dimanche.La bonne adresse du Petit Futé est complète et nous allons à son annexe qui est aussi une auberge de jeunesse.C'est un endroit agréable où il y a de l'espace ,dedans et dehors .Il y a le wifi.Tout celà ne donne pas envie de bouger.C'est bien agréable de temps en temps de ne pas avoir de programme à suivre.Mendoza est une ville où arbres et espaces verts sont omniprésents qui me rappelle Pau.Elle est au milieu des vignes et on aperçoit le massif de l'Aconcagua.

 

  

    VENDRDEDI 17 DECEMBRE                              

                                               CATAMARCA -CHUMBICHA                                70kms

 

            Après avoir passé du temps à chercher la poste centrale ,acheté l'emballage ,ètre passé à la douane mon colis est prèt à partir .Je dois retirer de l'argent mais devant tous les distributeurs il y a une attente de plus d'une heure .Alain m'avance l'argent et le paquet est enfin expédié.Nous donnons le premier coup de pédale à midi alors que le thermomètre affiche 36°,pour nous arrèter ...300m plus loin dans un resto climatisé.A 14h nous partons

pour de bon .Impression de rentrer dans un four brulant.A mi chemin arrèt pour sur un étal qui borde la route pour manger une pastèque.A 18h le village de Chumbicha est là .Où allons nous dormir.Deux hommes me disent qu'il y a des hospedaje .Nous finissons par trouver mais personne ne répond .A l'épicerie faisons quelques courses et buvons une bière .Ce quartier nous plait bien.Nous finissons par trouver une chambre à deux pas de là et l'épicière nous prépare pizza et salade .En laissant le temps au temps les solutions se dessinent,surtout en Amérique Latine.

 

 

 

JEUDI 16 DECEMBRE

 

                                   CONCEPCION -CATAMARCA                   165kms    8h50 de vélo

 

A 6h45 il fait déjà chaud dans les rues.Alors que je pensais rouler à près de 25 km/h dans cette plaine ,faux plat montant et vent contraire se conjuguent pour nous freiner,nous décourager.A 10h ,arrèt prolongé sous la tonnelle d'une buvette.Deux litres de coca plus tard nous repartons .Le parcours se poursuit en légère descente et le vent est devenu favorable.A Rumi Puno commence une rampe qui va durer 18 kms pour 700m de dénivellé et nous atteignons les 1300m d'altitude.En suivant une descente en pente douce, poussés gentiment par le vent chaud.Elle est pas belle la vie ..de cycliste.Et à 18h nous entrons à Catamarca .Attablés à une bière sur la place principale je recheche les hotels sur mon ordi.Notre voisin un octogénaire à la moustache blanche soignée nous prend en photo à la demande d'Alain.Je me demande de quel coté il se trouvait sous la dictature.En Argentine on s'apprète à fèter noèl.Sur une esplanade est dressé un sapin géant ...en plastique.Dans cette ville aussi l'animation est à son comble .Demain c'est décidé je prens le temps qu'il faut mais j'envoie mes cadeaux.

 

 

MERCREDI 15 DECEMBRE

 

                                   TAFI DEL VALLE 2000m-CONCEPCION  300m              93kms

 

Quelques kms de plat et dans le petit matin frais nous voilà partis dans la descente d'une gorge à la végétation luxuriante.C'est une jungle qui offre une variété importante de plantes

tropicales et les chants de perruches et d'autres oiseaux inconnus sont nombreux.

Après 53kms de descente nous voilà dans une plaine verdoyante arrosée par les torrents issus de la montagne .La température est fraiche en dépit de l'altitude de 300m.A partir de 11h retentit le chant des cigales qui va crescendo jusqu'à atteindre le surraigu.Celà annonce la canicule et l'après midi sera effectivement chaud

Concepcion sous des allures de village vu de la route est bien une ville moyenne et à la nuit tombée et tard le soir les rues sont animées.Demain nous partons tôt pour essayer de rejoindre Catamarca.

 

 

  

MARDI 14 DECEMBRE

                        AMAICHA DEL VALLE 1660m-TAFI DEL VALLE 1998m         58kms

 

Nous nous sommes levés à 5h avant l'aurore et il faisait froid.L'ascencion débute de suite dans un vaste espace à la pente trompeuse que la route gravit directement.Après 25 kms d'ascencion on parvient à ce qui semble le col mais l'ascencion se poursuit en suivant un cours d'eau.Enfin à 3000m et après 33kms on arrive au point haut sans nom.Sur l'autre versant le paysage est différent ,plus verdoyant avec des courbes,des monts harmonieux qui évoquent la Toscane.Dans la descente nous croisons un jeune cyclotouriste qui s'est arrèté parler avec les passagers d'un fourgon.Nous traversons la route pour nous arrèter à leur niveau.Ces Argentins nous réservent un accueil fabuleux.Facondo effectue son premier voyage à vélo et nous dit le plaisir qu'il a à rencontrer des cyclotouristes .Il est parti depuis un mois de Buenos Aires et va au Venezuela.Il vient de rencontrer les passagers du fourgon .Parmi eux un cycliste émérite que ses compagnons vont escorter sur 2000kms .Chaque année il effectue un long parcours en un temps record pour récolter de l'argent pour une école.Nous écrivons sur son livre d'or ,échangeons nos emails et prenons des photos.On ne voit pas le temps passer dans ces moments intenses où l'on a plein de choses à se raconter.Facondo avant de nous quitter nous recommande l'hotel où il a dorrmi à Tafi .L'hotel nomade est une sorte d'auberge de jeunesse privée.On nous offre le café à notre arrivée.La chambre à deux lits donne sur la cour et les vélos stationnent devant.Nous avons  la demi pension pour un prix dérisoire mais il faudra attendre 22h pour diner.Les 3 jeunnes femmes sont occupées à préparer des sortes de boulettes qui seront notre plat unique.Tafi est une agréable petite ville située dans un cirque verdoyant aux allures alpestres.Je n'ai guère envie de partir.Demain nous aurons une descente de 40 kms dans la forèt et en bas il faut s'attendre à avoir chaud.

 

 

Merci Ana pour ton commentaire ,je t'ai répondu aussitôt sur VF .Un message des Vélandeuses qui m'ont inspiré pour le sud Lipez celà fait un grand plaisir.Quand on prépare un voyage on va à la pèche d'un maximum d'infos et là la pèche fut bonne

 

IMG_9070.jpg

 

IMG_9066.jpg

 Quartier Bella Vista a Santiago

IMG_9062.jpg

 A la maison de Pablo Neruda

IMG_9054.jpg 

 Santiago plazza de Armas le 24 decembre 

IMG_9059.jpg

                                              Palais de la Moneda Santiago

 

IMG_9040.jpg

                                            Avec Harald l Allemand qui va a l Aconcagua

IMG_9059.jpg

Palais de la Moneda a Santiago

IMG_9025.jpg

Cyclotouristes Argentins rencontres a Tafi del Valle

IMG_9023.jpg

 

                                                      un candelabre ,non un cardon

 

IMG_9002.jpg

 

                                  La quebrada de las conchas pres de Cafayate

IMG_9015.jpg

 

Ruinas de Quilmes

                                   File d attente devant une banque de Catamarca

 

LUNDI 13 DECEMBRE

                                   CAFAYATE 1660m-AMAICHA DEL VALLE 1998m

                                                          

                                              

                                               70 kms+10 kms détour ruinas de Guimès

 

Mon oeil ne me fait plus mal mais reste gonflé.Nous prenons le petit dej avec un français ,journaliste à Sud Ouest.Petit tour en ville.Comme à Salta de longues files d'attente devant les banques.Il y a des émeutes à Buenos Aires liées à l'inflation qui atteint 30% par an.Avanr-hier c'étaient les retraités qui étaient dans la rue .Il y a un mois l'ex-président Kirchner est mort.Il était le mari de l'actuelle présidente dont on dit qu'elle était téléguidée par  son mari.Les billets argentins sont des vrais chiffons ,usés,déchirés mais tout le monde les accepte .Les pièces de uno peso sont peu utilisées et quand ils n'ont pas la monnaie les commerçants vous rendent :un caramelo!

Nous faisons un détour pour visiter le site reconstitué des ruinas de Guimès.Implanté pour des raisons stratégiques au pied d'un sommet abrupt.Sur chacune des deux arètes des postes d'observation surveillaient toute la vallée.Au sommet vivaient les hauts dignitaires .L'ensemble s'assimilait à un corps avec deux bras se rejoignant.Les conflits avec les autres villages étaient nombreux mais mais face aux tentatives d'invasion une fédération s'est établie.Ces farouches indiens qui  navaient pas de langage écrit ont repoussé les Incas qui en 1490 cherchaient à les envahir puis à partir de 1530 ont retardé pendant 130 ans l'implantation des colons espagnols.Vaincus ils furent emprisonnés près de Buenos Aires.

L'étape du jour fut roulante et s'est terminée par une courte ascencion.Le camping est bien tenu ,agréable ,calme et bon marché(3€) il ty a aussi des bungalows en dur.Demain une ascencion de 25 kms nous attend et nous allons partir plus tôt.

  

DIMANCHE 11 DECEMBRE

                                              

                                                           LA VINA- CAFAYATE                       112kms

                                                           Belle étape par la quebrada de las Conchas

 

Le ciel est chargé de gros nuages menaçants et nous nous préparons à l'éventualité de la pluie.Il fait très frrais et le vent fort vient du sud et sera contraire pour nous.Le départ fait penser à la route d'Oloron ste Marie vers la vallée d'Aspe.Toute la journée nous  évoluons entre des parois rouges.Une rivière au cour sage circule entre des rivages sableux et herbeux.Des bosquets d'arbustes vert tendre contrastent avec les parois flamboyantes.Arrive derrière nous Math un jeune cyclotouriste anglais .Après le Japon il est parti de l'Alaska et se dirige vers Ushuaia.C'est un puriste qui a travaillé aux states dans un ranch oùil a appris l'espagnol.Ses vètements sont élimés et ne rencontrent  pas souvent la lessive.Il continuera son voyage vers l'Afrique du sud où il compte travailler et rentrera chez lui après deux ans et demi d'absence.Nous le retrouverons en fin de journée immobilisé par sa jante de roue avant câssée.Impossible de l'aider et il va attendre qu'un pick up l'emmène pour les 20 derniers kms.Cafayate est une petite bourgade entourée de vignobles.Tiens! Etchart c'est un nom basque! Il y abeaucoup de basques français en Amérique Latine.Il fait bon vivre ici.Pour notre étape du soir El Hospedaje tenu par Martin et sa famille.La déco est de bon goût et l'humour du patron met à l'aise .Petis patios,piscine

C'est un hâvre de paix où l'on a envie de s'attarder.Toute la journée j'ai été gèné par une poussière dans l'oeil et je confie à la nuit le soin de réparer tout cela.

SAMEDI 10 DECEMBRE

                                                                       SALTA -LA VINA                                          90 kms

 

La Vina est sur la route des vins,évidemment!.Nous y arrivons en fin d'après midi après une étape caniculaire (36°) .La solution camping s'impose après les excès de Salta .Le camping municipal est situé dans un quartier aux rues de terre jonchées de sacs plastique.Il a dû avoir sa grande époque avec piscine .A l'heure actuelle celle ci est vide et personne ne s'occupe du camping.Nous plantons les tentes tout au fond derrière les barbecues en brique et nous ne paierons rien.Quand nous finissons de manger un vent violent commence à embarquer des colonnes de poussière .Le ciel s'est chargé de gros nuages noirs et il faut s'attendre au pire car le tonerre gronde au loin.Après une demie heure de tourmente ,le mauvais temps se déplace ailleurs.La nuit est tombée :nous allons pouvoir dormir.Que nenni! Les ados du village viennent cahuter sur le terrain de foot.Profitant que le ballon frôle ma tente je leur demande gentiment de faire moins de bruit car nous avons besoin de dormir.Je pense avoir bien négocié la situation quand s'allument les projecteurs du stade qui allument aussi les lampadaires du camping.Et commence la partie de foot qui va durer 90 mn ainsi que tout le monde le sait!!!

 

 

 

JEUDI 9 DECEMBRE

 

                                   SAN SALVADOR DE JUJUY 1200m-SALTA 1200m            80 kms

                                                           par la cornicia (la corniche)

C'est un peu long de sortir de la ville mais ensuite le parcours est roulant dans un paysage européen et il fait grand beau.Dans la plaine bien arrosée il y a de nombreuses cultures de tabac,dixit un cycliste local.Il n'y a pas de trafic sur la route de la corniche qui traverse la selva et les chants d'oiseaux nous accompagnent.Arrèt sur l'aire de picnic de Santa Laura.

Puis longue descente sur Salta annoncée par sa banlieue résidentielle.La voie rapide est indiquée interdite aux vélos mais à défaut d'autres solutions nous l'empruntons et en un quart d'heure nous sommes devant l'hotel las Lejas dont on dit du bien dans les guides.Des petits patios dans une ancienne maison coloniale .Il y a le wifi et cela va m'arranger pour avancer le blog.Nous allons rester deux nuits comme prévu mais l'hotel est complet pour la deuxième nuit(c'est la rançon du succès)sauf  un appart avec boiseries et pavés cirés qui est deux fois plus cher.Compte tenu de la différence de monnaie celà équivaut à une chambre ordinaire en France.C'est un peu l'ambiance auberge de jeunesse et on bavarde avec les autres voyageurs et le blog n'avance pas!  Je devrais ètre dithyrambique sur la ville de Salta mais j'ai eu peu de temps pour la visiter.Une impression de déjà vu puisqu'il s'agit d'architecture coloniale.Bordant la fameuse place 9 de julio El Calbido datant de 1582.Ses patios sont de toute beauté ainsi que la galerie qui du premier étage offre une superbe vue sur la place.

Pour le reste je ne réciterai pas le guide.C'est une ville coquette dont le centre et la banlieue sont homogènes.Je n'ai pas vu d'infâmes HLM.

 

 

IMG_8997.jpg

Un pré et des vaches,enfin!

IMG_8993.jpg

                                                         Pumamarca

 

 

IMG_8985.jpg

 

Pumamarca

IMG_8969 Susques.jpg

 

L'église de Susques

IMG_8967.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bivouac dans le garage de la police à Jama

IMG_8961.jpg

un truc pour tirer dans le sable :une sangle reliée à la selle

IMG_8960.jpg

 

Bivouac entre Bolivie Chili Argentine à 4650m

IMG_8957.JPG

LICANCABUR la voie normale

 

IMG_8952.jpg

 

                                        Ami de toujours!  Hum!!

  

MARDI 7 DECEMBRE

 

PUMAMARCA 2100m-SAN SALVADOR DE JUJUY 1200m 67 kms

 

Dans la rue à 8h30 passent les écoliers;c'est sutout le matin que l'on voit la population d'un village.Les indiens dans ce village entouré de parois multicolores devaient se considérer bénis des dieux.C'est un endroit où il y a matière à s'attarder pour randonner à pied dans les environs;ce que nous aurions dû faire pour rapporter des photos dignes des cartes postales que nous avons acheté.Ce matin le vent est du sud donc de face et je n'aime pas du tout cette farce.Nous voyons peu à peu le désert lâcher prise .Enfin voici le premier pré avec des vaches au milieu et cela fait plaisir.Une longue descente et dans un environnement de forèts voici San Salvador de Jujuy.Cette fois nous sommes bien de retour dans une ville à l'européenne;Le Petit Futé écrit que c'est une ville sans grand intérèt.Pour nous qui sortons d'une errance d'un mois à travers les pistes de Bolivie c'est tout simplement du bonheur.La transition est douce car nous arrivons à l'heure de la sieste et la ville vit au ralenti.Mais en soirée se ballader dans les rues piétonnières remplies c'est une sorte de retour en France.Enfin je peux remplacer la branche de mes lunettes cassée depuis plus d'un mois,remplacer la pile de ma montre.A 23 heures il fait encore très chaud dans les rues tandis que la France grelotte sous la neige.Demain jour de repos car Alain doit attendre la réparation de son appareil photo ensablé

 

 

 

 

 

 

LUNDI 6 DECEMBRE


TRES PORRES 3500m-PUMAMARCA 2100m 82 KMS

Le ciel est clair ,les nuages on disparu.Au bout de la route à perte de vue un chainon montagneux qu'il faudra franchir.J'imagine que ce sera vite fait et à nous la descente de 1500m sur Pumamarca.Devant le panneau :attention traversée d'animaux en liberté ,des vigognes sont couchées sur la route.Ces gracieuses bètes sauraient donc lire!Après un coude à droite la route s'insinue entre deux chainons parallèles et la pente augmente à partir d'un défilé rocheux.Surprise ce n'est pas la descente qui suit mais une succession de lacets qui se dirige vers la crête.Au point haut (puisque ici on ne parle pas de col et on ne les nomme pas)mon altimètre indique 4100m.C'est peut ètre la dernière fois du voyage que nous passons au dessus de 4000m.Derrière on peut arriver à Pumamarca sans un coup de pédale en 38kms.Sur les versants massifs de montagnes rouges la route déroule ses lacets.L'asphalte est en parfait état et j'ai envie de prendre tout mon temps de savourer le paysage.C'est en quelque sorte une page du voyage qui se tourne.Nombreux arrèts photos dans le fond de vallée où les structures rocheuses sont complexes ,pyramides stratifiées et les cardones omniprésents.Un fort vent thermique nous oblige à pédaler pour les derniers kms de descente.Pumamarca est un village aux rues de terre encerclé par des parois multicolores.Des arbres s'enhardissent à pousser jusque là.Le vent s'amuse à faire des mini tornades dans les rues .Certains commerçant arrosent le devant de leur magasin;Nous trouvons facilement l'hotel Ricon Claudia indiqué par le petit futé.La salle de restaurant est aménagée avec goût.Il n'y a pas de clé à la chambre/dortoir où nous sommes logés mais des placards qui ferment avec des cadenas .Celà surprend mais on s'y fait car l'ambiance est détendue.Le soir il y a concert de musique andine comme dans la plupart des restaurants.Sur le marché artisanal j'ai commencé à faire mes cadeaux de noèl.

 

DIMANCHE 5 DECEMBRE

SUSQUES 4150m-TRES PORRES 3500m 60kms

 

Pour commencer la journée ,6 kms de pentes raides avec une température douce puis la route trouve son chemin comme elle peut entre éminences et effondrements.Succession de montées et descentes et l'issue attendue qui permet de franchir la crête et descendre dans un ravin rocailleux qui s'appelle la Quebrada de Malpaso où des cardones noirs de 2 à 3m de haut sont alignés comme des sentinelles menaçantes.Nous débouchons ensuite sur une vaste plaine où la route file vers l'infini.Il fait très chaud .A notre gauche des gros cumulo nimbus nous surveillent ;Il est 13h un panneau indique Sanctario de Tres Porres.On voit à un km les toits rassemblés d'un village.Et puis sur la droite un hospedaje un peu décrépi qui affiche aussi restaurant.La femme qui le tient veut bien nous faire à manger si on peut attendre un peu.Le soleil se voile,des gouttes tombent,le vent se lève.La femme sort pécipitemment ranger des affaires dehors et éteint la tv.Va t il y avoir de l'orage?-Si senor.Nous décidons de rester sur place car l'étape est trop longue .Il reste 77 kms avec un temps incertain.Un quart d'heure plus tard pluie et vent se déchainent et l'orage gronde .Nous sommes logés au fond de la cour dans un dortoir au sol cimenté.Il n'y a pas de douche et très peu d'eau qu'l faut économiser.Une bonne sieste sans arrière pensée tandis que les éléments se déchainent.Le soir nous sommes seuls dans l'hospedaje car la femme habite au village.

 

SAMEDI 4 DECEMBRE

 

JAMA 4150m-SUSQUES 3650m 125 kms

 

Nous attendons 8h que les cahutes ouvrent pour acheter pain et ravito pour la journée.Sous le regard de la file d'attente des camioneurs nous finissons de déjeuner assis sur un banc où il fait bon au soleil.Toute la journée nous allons évoluer sur l'altiplano Argentin à 4000m environ.Les montagnes ont cèdé la place à des monts arrondis.On voit les dernières vigognes.Le vent semble s'ètre essouflé.Il y a peu de trafic ,essentiellement des camions transportant des voitures neuves.Les distances sont trompeuses et on reste des heures sans progresser dans le paysage.Vers 15h la route s'insère dans un plis du paysage ,puis se dirige vers une crète et enfin escalade un col .Derrière c'est la descente dans un paysage chaotique sorte de plateau avec des zones d'effondrement où la route louvoie pour trouver son chemin en évitant de remonter.Un couple de Chilien rencontré hier à la frontière m'a signalé un hotel avant Susques mais je ne sais plus s'il faut l'éviter ou s'ilest bien .Nous décidons de continuer et de passer la soirée dans l'ambiance village.Susques est un village dans le plus pur style Bolivien avec ses murs en adobe et ses toits de chaume .L'église est une petite merveille à elle toute seule.Pour arriver au village on passe entre des parois marbrées ,bordées de prairies d'herbe rase où paissente des lamas.Le village lui même est au creux d'un cirque rocheux rougeatre.Les rues sont en terre .La population semble de condition modeste et nous regarde passer sans chercher à nous parler.Il fait très chaud en fin de journée.Pour accèder à la chambre que nous avons trouvé il faut slalomer entre les gravats de démolition.L'eau chaude arrivera bien après la douche.Il y a des enseignes de restau mais ils ne sont pas ouverts .Une porte est ouverte ,deux hommes agés sont attablés devant une bouteille ;je demande à un ado si sa mère peut nous faire à manger.Nous allons faire un très bon repas accompagné de vino tinto pour un prix très Bolivien.Nous avons enchainé trois grosses étapes et sommes encore à 140kms de Pumamarca.Il me tarde de voir une vrai ville Argentine.

 

VENDREDI 3 DECEMBRE

 

Bivouac borne 47 à 4650M-Jama (Argentina)4150m

Il a gelé à -10°;le soleil tarde à sortir derrière une montagne.Mes crevasses aux pouces reviennent et j'ai un mal de chien pour écrire.Nous allons continuer toute la journée dans un paysage bolivien valloné pour l'essentiel avec quelques montées plus longues.Arrèt sur un parking pour demander un peu d'eau à un groupe de touristes qui nous réserve un accueil fabuleux.Le vent est favorable et les vélos filent à toute allure sur le plat.Dans une descente rectiligne de plusieurs kms je bats mon record de vitesse .A 85km/h je décide d(en rester là car une rafale pourrait interrompre là mon voyage.Vers 16h nous arrivons au passo de Jama qui n'est pas un col mais un passage entre la montagne et l'altiplano .C'est là que se situe la frontière.Le poste frontière est à moins de 5 kms en descente à proximité du village de Jama.Les constructions y sont éparpillées et les abords en désordre avec des des sacs plastiques en liberté.C'est encore le style bolivien avec des murs en adobe.Le premier village Argentin est à 125kms C'est un vent ravageur qui domine tout à 17h.Au poste d'immigracion on nous indique des chambres à louer à la station service.L'accueil y est très froid et de toute façon c'est complet.Chahutés par le vent nous partons dans le village à la recherche d'un alojamiento.L'emplacement que nous concèderait la station service pour camper est en plein vent et l'endroit nous paraît peu sûr.Après avoir pris un repas chaud nous envisageons de reprendre la route et de camper plus loin mais ce sera en plein vent.En revenant vers le poste frontière nous croisons un gendarme au visage sympathique.Je lui explique notre situation.Il téléphone à ses collègues et nous dorirons à l'abri de la tempète dans un garage.Jusqu'à minuit une tôle déclouée va battre sur le toit rappellant que le vent ne lache pas prise.Nous avons étendu des cartons sur le sol .Alain bivouaque ;j'ai monté la partie intérieure de ma tente autoportante et la nuit est très bonne.Au couchant ,des gros nuages se sont installés dans la direction où nous allons demain qui rappellent que nous allons changer de climat avec la fin du désert.

 

Jeudi 2 décembre

San Pedro -Bivouac borne 47 55kms

 

Déjà 5 jours que nous sommes à San Pedro de Atacama .Il fait déjà chaud quand nous prenons la route.Il ne faut pas oublier de passer à l'immigracion car le poste Argentin est à 260 kms!!!Après 10kms de faux plat débute la montée .La route ,sans lacets s'attaque à 2000m de dénivellée et on peut la voir très loin au milieu des vastes étendues de sable mais les distances sont trompeuses.Nous connaissons déjà ce tronçon pour l'avoir emprunté à la descente en sortant de Bolivie.Depuis le Chili aucun panneau n'indique cette destination à 4550m .Selon des français il faut passer à 4700m pour aller vers la frontière.J'imagine qu'une longue descente doit suivre et que nous pourrons camper plus bas.A 17h nous avons gravi 2200m de dénivellé mais c'est un plateau qui suit avec des montées et des descentes.On aperçoit au loin la laguna blanca.Les crampes arrivent sournoisement .Je ne m'arrète pas mais fait jambe morte et l'autre jambe fait tout le travail pendant quelques minutes .En reprenant du service la première s'est débarrassée de cette sale bète .Il y aura d'autres attaques mais en restant calme on peut gérer.Il reste une heure de jour quand nous cherchons un endroit pour camper dans ce paysage rougeatre et désertique très Bolivien.Ce sera près de la borne 47 abrités dans une cuvette qui prolonge un passage sous la route.Ce sera notre bivouac le plus haut en altitude à 4650m.Après une telle journée la bouteille de vin Chilien est délicieuse.Il reste 120 kms pour arriver au passo de Jama et la frontière est semble t il 15kms plus loin aec des possibilités d'hebergement et ravito .Ce n'est pas gagné!

 

 

 

Stand by à San Pedro de Atacama

Joel et Nadège qui campent sont partis le lendemain de notre arrivée.Le peu de temps passé avec eux fut un moment très riche d'échange d'infos sur nos voyages mais aussi de nos expériences différentes.Ils voyagent avec leurs deux filles et ce n'est pas simple de parcourir la planète avec 80kgs de bagages .Mais la passion soulève les montagnes.Ils sont partis d'Alaska et se dirigent vers la Nelle Zélande.Ils sont Pyrénéens comme moi et nous nous promettons de nous revoir en été pour gravir le pic D'Anie.Mes autres voisins campeurs sont français aussi .Le mari est agé de 80 ans .C'est leur 5ème voyage en Amérique du sud .Les écouter est passionnant et me conforte dans l'idée que j'ai encore devant moi de belles années de camping..Je soigne mes pouces crevassés avec de la pommade réparatrice pour les lèvres ;c'est surtout le temps qui arrange tout.Quand je me suis vu dans le miroir en sortant de la douche j'ai cru voir un survivant de Auschwitz.La perte importante de poids est plutôt un avantage pour grimper .Nous prenons tous les repas dans des restaus pour nous refaire .Nous délaissons les restaus touristiques des rues principales pour des comedors où les clients sont des locaux.On y dine copieux mais le soir les rues ne sont pas éclairées et il faut emporter la frontale;San Pedro un village de touristes et je n'y trouve pas d'opticien pour remplacer la branche de lunette câssée depuis deux mois mais à la ferretaria je peux acheter les cartouches de gaz à valves nécessaires pour la suite du voyage.Leonardo est un jeune Chilien qui rabat les clients pour un restau tenu par un Toulousain.Ilapris une année sabatique et la semaine prochaine se dirigera vers la Bolivie puis le Brésil.Au printemps il ira en Europe et je l'ai invité àdans les Pyrénées.Il veut m'offrir le porte bidon qu'il a en double.Les commerçants ne sont pas chaleureux ,mais c'est le tourisme qui veut cela.En fin de séjour nous partirons à vélo visiter la vallée de la lune,site mineur ne valant pas le détour.Par contre la soirée astronomie a tenu ses promesses.L'intervenant de ce soir là était un astrophysicien français à l'humour décapant.Dans la pénombre nous nous sommes déplacés d'un télescope à l'autre pour observer des nébuleuses ,Jupiter et puis ces 3 étoiles alignées que l'on voit aussi de France.Le site d'Atacama est l'un des plus purs au monde actellement.Cinq jours déjà que nous sommes là et il y avait beaucoup à faire .

 

Pour celles et ceux qui ont suivi les épisodes précédents ,prenez l'ascenceur et arrètez vous au 15 novembre.Le logiciel bug quand j' insère les photos dans le texte ,je les ajoute donc en tète de gondole.Merci de me lire.Nous reprenons la route mercredi vers l'Argentine .Pour commencer nous ferons le parcours inverse soit 2000m de dénivelée d'ascencion et un parcours désertique de 2 ou 3 jours donc en autonomie pour la nourriture et l'eau mais la bonne nouvelle c'est que nous roulerons sur des routes goudronnées pendant plusieurs semaines.Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

IMG_8941.jpg

Eglise de San Pedro de Atacama

IMG_8939.jpg

On sort les paaseports,aurevoir la Bolivie;10m plus loin on retrouve le goudron

IMG_8931.jpg

Le Licancabur presque 6000m et la laguna verde

IMG_8926.jpg

IMG_8918.jpg

Désert de Dali

IMG_8917.jpg

Alain dans le désert de Dali

IMG_8911.jpg

 

IMG_8908.jpg

Termas de Polques 37°  6H du matin ;à l'ombre -10°

IMG_8907.jpg

Laguna Salada

IMG_8904.jpg

Laguna Salada

IMG_8893.jpg

 

IMG_8888.jpg

 

IMG_8885.jpg

IMG_8880.jpg

 

IMG_8875.jpg

Geysers à Sol de Manana

IMG_8869.jpg

Huavllajara ,notre alojamiento et le pick up

IMG_8858.jpg

                                                 Flamencos à la laguna colorada

IMG_8855.jpg

Dans la série le quotidien d'un cyclotouriste :lavage de chaussettes

IMG_8848.jpg

Alain au coeur du Lipez 

IMG_8850.jpg

ça roule en plein désert

IMG_8845.jpg

Départ de l'Arbol de Piedra

IMG_8842.jpg

Camping à l'Arbol de Piedra à 4530m

IMG_8838.jpg

A l'abri du vent le temps d'un picnic

IMG_8836.jpg

Una bisquacha

IMG_8830.jpg

Quel chemin prendre?

IMG_8826.jpg

Pousser dans le désert,un peu ,beaucoup....

IMG_8814.jpg

Flamenco

IMG_8816.jpg

Flamencos à la laguna Canapa

IMG_8791 BIVOUAC Lipez.jpg

Bivouac entre les 2 cols à 4150m

 

IMG_8783.jpg

Et nous qui campons en plein vent

IMG_8781.jpg

Un soir un train dans le désert  

 

BOLIVIE/CHILI

VENDREDI 26 NOVEMBRE

LAGUNA BLANCA 4540m-SAN PEDRO DE ATACAMA 2450m

60 kms dont 10 de piste

J12 523 kms depuis Uyuni

 

Nos abordons la journée avec le soulagement et la perspective de retrouver dans l'après midi une ville et son confort.Dehors il fait glacial mais le soleil à travers les vitres de la galerie nous dispense ses chauds rayons pour notre petit dejeuner.En un quart d'heure nous sommes au poste de sortie du parc Averoa où se trouve aussi l'hotel que nous cherchions hier soir.Quelques kms plus loin ,isolée au milieu du désert la maisonnette qui abrite l'imigracion bolivienne bref c'est là qu'on sort les passeports.Nous apprenons que Kokoro notre ami cyclotouriste japonais rencontré en Ecuador,est passé là 3 jours plus tôt visiblement fatigué.Quand nous l'avons rencontré il avait un vélo qui pesait 70kgs avec les bagages.Nous suivions ses traces depuis quelques jours et à l'Arbol de Piedra des Français nous on dit qu'un Japonais nous précèdait de 10kms .Nous avons perdu sa trace brutalement et pensons qu'il a pris un pick up.Le fonctionnaire de police nous demande 15 bolivanos mais y renonce quand nous demandons un reçu ,exceptionellement pour les cyclotouristes!De l'autre coté de la barrière c'est le retour de l'asphalte.La descente ce sera pour plus tard ,il faut encore monter sur plusieurs kms et nous rejoignons la grand route asphaltée de neuf à 4550m d'altitude.Quelques côtes montées et nous entamons la descente de 28kms qui va nous déposer 2000m de dénivellée plus bas à San Pedro de Atacama situé dans une oasis au milieu du désert d'Atacama dont nous découvrons l'immensité.Mais où est le poste frontière?Il faudra attendre l'entrée de la ville?Les fonctionnaires Chiliens se gèlent moins que leurs collègues Boliviens pendant l'hiver.Les formalités habituelles sont vite expédiées et nous filons derechef au premier restaurant.Comme en Bolivie les rues sont en terre et le village est un mix du Chili et de la Bolivie.Celà me va très bien.Bien sûr il y fait chaud à 13h.Nous allons ensuite nous baser au camping Takah Takah ,très bonne adresse du routard .Il y a surtout des chambres et un petit espace camping très ombragé ,le tout dans un environnement luxuriant et arboré .Situé au bout de la rue principale il est très calme et en 1mn on est au centre du village.Nous retrouvons la verdure après des semaines et cest un vrai plaisir.

 Voilà nous avons réussi cette traversée réputée très difficile.Les 22kms en pick up ne changent rien car c'était un tronçon facile.L'itinéraire de départ par Rio Grande a généré 70 kms de plus que l'itinéraire classique qui passe par le salar mais cela aurait fait doublon pour nous bien que plus carossable.Au final 12 jours et 523 kms de piste.7 bivouacs et 5 hébergements.L'engagement est total.L'énergie physique est nécessaire mais surtout le mental car le poussage pendant des heures peut pousser les ames sensibles au désespoir.Bien sûr des 4X4 passent mais sutout le matin et le soir qui nous proposent de l'eau.Mais il ne faut pas espérer monter dans un pick up en cas de problème;celui que nous avons pris était dans un village.La beauté exceptionelle des paysages vaut bien qu'on pousse un peu,beaucoup.En conclusion je n'y repasserai pas chaque année.

 

 

BOLIVIE

Jeudi 25 novembre

POLQUES 4380m-LAGUNA BLANCA 4540m 46kms

 

A 4h du matin il gèle à -11°.Un peu avant 6h le soleil porte sur ma tente.Les premières jeeps arrivent qui déversent des touristes.Des vapeurs flottent au dessus de la lagune. Dans un bassin aménagé ,envellopée dans un halo de vapeur une trentaine de personne est immergée dans l'eau à 40° alors que à l'ombre le thermomètre est guère en dessus de -10°.La scène est surréaliste et les jeeps continuent à arriver.Là aussi nous avons du mal à ranger nos affaires car les gens viennent nous parler et nous partons un peu plus tard que prévu après un copieux petit dej derrière les vitres et sous les chauds rayons du soleil.Pendant 4 kms la piste est roulante puis il faut sans arrèt tenter l'ornière qui va mieux.Nous allons traverser 10kms d'un vaste champ de sable avant d'attaquer la montée qui culmine à 4800m selon les Vélandeuses.Au loin les panaches de poussière annoncent les jeeps qui vont nous croiser et donnent la direction à venir.L'altimètre donne 4650m au point haut.Ensuite c'est le désert de Dali couronné de sommets bariolés d'une gamme de couleurs variées.Difficile à rendre en photo mais ces paysages sont inoubliables et pour moi parmi les plus beaux du monde.Alors que nous devrions avoir vent favorable ,le seigneur Lipez ,en représaille de notre traversée de son domaine presque achevée,nous gratifie de « un viento de frente »Au loin s'annonce une laguna avec descente en suivant.Comme indiqué au restaurant nous prenons la piste à droite pour passer entre les dux lagunes où se trouve positionné le refugio sur la carte.Le majestueux Licancabur domine la laguna Verde qui est séparée de quelques dizaines de mètres de l'immense laguna Blanca qui d'ailleurs est verte.Mais de refugio pas de traces.Pourtant le kilométrage des Vélandeuses est juste.Par l'hotelière d'Uyuni je sais qu'il y a un hotel près de la laguna Blanca.Au loin nous voyons des batiments .Nous suivons la piste qui longe la rive sud de la laguna mais il faudra 8 kms pour arriver à des constructions quelconques accollées à plusieurs reprises .Visiblement ce n'est pas l'hotel.Depuis la cour la vue sur la laguna est superbe mais l'ensemble a vécu après une grande époque.Une femme bourrue nous dit qu'il y a des habitaciones et nous plante là après nous avoir désigné un dortoir.Nous trouverons les banios nous mèmes et j'irai réclamer une cuvette pour la toilette .Naturellement nous allons préparer notre repas et manger dans la galerie avec vue panoramique sur la laguna .Dommage que ce site ne soit pas exploité.A la nuit tombée des ampoules de 2 watts s'allument permettant à peine de se diriger et à 20 h extinction des feux!Nous sommes à quelques kms de la frontière avec le Chili.L'ascencion du Licancabur que j'avais projeté est mal engagée .Il est obligatoire de prendre un guide et je n'ai plus d'argent .Dommage j'étais tout près.

 

BOLIVIE

Mardi 24novembre

HUAVLLAJARA 4300m-TERMAS DE POLQUES 4380m

25kms de vélo/22kms en pick up

J10 déjà 417kms depuis Uyuni

 

Dans la nuit une idée s'impose :à 13kms du refugio je dois récupérer ma frontale avant de partir.A 6h dans le village glacial où le soleil vient juste de porter je pars à la recherche d'un pick up.Je vais le trouver rapidement.Roman veut bien pour 100 bolivanos faire l'aller retour mais doit faire chauffer son diesel pendant 10mn.Nous sommes au milieu du parcours ,au milieu des sables quand le moteur hoquete et le chauffeur me dit « diesel congelado ».Il oriente le moteur vers le soleil et soulève le capot puis tapotte la pompe .Rien à faire.Je me vois rentrer penaud au village,la journée fichue pour la deuxième fois en suivant .40mn plus tard toujours pareil.Roman remet en marche son moteur et démarre :ça marche .Un quart d'heure plus tard je retrouve ma frontale.Avant d'arriver au village je dis à Roman que nous avons pris du retard et lui demande s'il peut nous avancer de 10kms soit 2 heures .Il est d'accord.Quand j'annonce la nouvelle à Alain il me dit qu'il faut qu'il nous dépose carrément au col.C'est l'intégrale du Lipez qui est en jeu mais Alain est toujours d'accord et pour une fois à moi de lui renvoyer l'ascenceur.J'avale mon petit dej à toute allure.Sonia notre hotesse a préparé de délicieux beignets pour le petit dej.Elle nous demande de recommander sa maison à nos amis .C'est au bout du village ,c'est très propre et la comida deliciosa.Par contre elle demande qu'on lui change des billets de dollars qui selon elle ne sont pas valables.Vélos et bagages sont chargés dans le pick up et celui-ci s'élance dans 5 kms de chemin de galets où nous aurions poussé les vélos et nous rejoignons la piste principale très large qui effectivement est très roulante.Je vais regretter cette ascencion aux pentes faciles.Nous parvenons à un plateau et Roman nous dépose en plein vent en vue des fumerolles des geysers de Sol Manana à 5000m.Sonia a dû lui expliquer pour les billets car il refuse aussi ceux qui ont une légère entaille sur le coté.Le site est envoutant.Nous sommes seuls.Un bruit de soufflerie nous fait approcher d'un trou d'où jaillit une colonne de vapeur .On peut s'approcher tout près des marmittes où glougloutent des nappes grises semi liquides.Des geysers sifflent comme des cocottes minutes.De cratères sombres s'échappent des vapeurs.Le sol est chaud.D'une jeep descendent 4 techniciens de la Ende (bureau de recherche sur la géothermie) qui nous posent plein de questions sur notre voyage et sont épatés de nous voir là à vélo.Il nous faut gravir une petite montée avant d'aborder la descente et l'essoufflement arrive plus vite qu'habituellement mais nous n'avons pas 'la soroche' (le mal des montagnes.L'itinéraire de descente est simple comme me l'a expliqué un chauffeur.20 kms sur une bonne piste avec quelques rares poussages.L'arrivée sur la laguna Salada est superbe et les batiments des termas de Polques apparaissent.Il y a un restaurant mais pas de possibilités d'hébergement.Toutefois les gérants acceptent de nous laisser étendre nos duvets dans la salle après la fin du dervice et jusqu'à 6h où arrivent les premiers clients .En juillet la température nocturne dépasse les -25° et certains cyclotouristes dorment là.Nous garderons un très bon souvenir de l'accueil et des repas délicieux et copieux que nous avons pris là.Nous plantons les tentes sur le terrain attenant au restau pour pouvoir aller dormir de bonne heure.

 

Lundi 23 novembre

Refugio laguna Colorada-Huavllajara 14kms

 

Hier soir j'ai écouté de la musique très tard ,puis le sommeil n'est pas venu et ce matin je ne suis pas au mieux pour aborder cette grosse étape.Pour sècher ma polaire dont je vais avoir besoin à 5000m je l'ai mise entre les draps et j'ai dormi dans mon sac de couchage.J'ai expliqué à Alain mon idée d'enchainer les 2 étapes car sur 60kms il y a 20kms de descente et cela éviterait un bivouac en haute altitude;il est un peu sceptique mais pas opposé.Pourquoi le Vélandeuses n'ont parcouru que 30kms alors que la piste est roulante?Arrèt près de la laguna pour photographier les flamencos sur la glace.Quelques jeeps passent .6kms plus loin patte d'oie avec 3 pistes.Je suis tenté par celle du milieu ,mais celle de droite est jalonnée de bornes ;elles vont dans la même direction semble t il.Nous allons faire comme d'habitude :attendre une voiture ,mais 45longues mn plus tard toujours rien et le vent est froid.Nous partons donc au milieu .Un camion arrive très lentement et nous rebroussons chemin pour l'intercepter.C'est un couple d'Allemands déjà apercus 2 jours plus tôt.Ils sont très agés et ne parlent que leur langue .Selon eux il faut passer à droite et ils y vont .Ce n'est pas engageant car cette route est ensablée mais nous suivons la voie de la raison.Il est 11h quand nous découvrons le village de Huavllajara .Un homme en combinaison Nissan me dit qu'on peut rejoindre la route principale (celle du milieu) par une traverse .Il me confirme la présence d'un hotel signalé à la maison du parc.Mon garde boue arrière s'est cassé en deux et Alain perce un trou avec son ouvre boite pour le fixer avec une vis.Pendant cet arrèt prolongé le vent glacial nous assaille sans relâche.Après avoir traversé ce vaste entrepôt qu'est ce village nous traversons à gué un petit rio.De l'autre coté un hotel élégant au toit de chaume mais pas de route pour y aller et il faut pousser le vélo sur un lit de galets.La jeune fille qui sort prestement ne peut nous faire de café car elle n'a pas d'eau.Abrité du vent nous avisons.Nous avons perdu 3 heures et notre passage en altitude est compromis car il y a plus de 700m de denivellé à grimper.Le bivouac se ferait donc dans un vent glacial à près de 5000m.Je propose à Alain que nous allions à l'hotel et demain nous ferons la grosse étape dans la journée car nous avons deux heures d'avance.Pas de place pour nous dans cet hotel mais dans le village on peut se loger.Dans sa cour abritée du vent une femme ,pieds nus dans une grande bassine foule sa lessive.Elle nous loue une chambre et nous prépare un repas.Evidemment ce n'est pas brillant ,une étape terminée à midi après seulement 14kms mais le vent déchainé dehors nous rappelle à la raison.L'après midi est mis à profit pour faire la sieste,sauvegarder les photos,faire mes comptes,bref tout ce que je n'ai pas le temps de faire habituellement.Quand la nuit arrive je réalise que j'ai oublié ma frontale au refugio ,elle va me faire cruellement défaut aux prochains bivouacs.Ici lumière de 19h à 21h par le groupe electrogène.Fin de cette journée merdique.

 

 

BOLIVIE

Dimanche 22 novembre

ARBOL DE PIEDRA 4530m-LAGUNA COLORADA 4300m

18kms

J8 déjà 356 kms depuis Uyuni.

Il a gelé à -13° .J'ai bien dormi et j'ai même rèvé.Je tarde à me lever alors que le soleil concentre sa chaleur dans ma tente.Visite de Lucas qui s'informe du prix de mon vélo.La réponse est toujours la même :il a 20 ans ,je l'ai acheté d'occasion et je ne me souviens plus.A 7h arrivent les premiers 4X4 .Pendant 2h nous sommes assaillis de questions par des Français en majorité,des hollandais,des Belges et n'avançons pas dans notre rangement mais l'étape est courte.Alain trouve qu'on pourrait ètre sponsorisés par l'office du tourisme Bolivien.Pas de vent et la température est plus douce que d'habitude.Les 3 premiers kms nous roulons puis il faut changer souvent d'ornière et après 3 kms il faut pousser .Quelques vélléités de roulage bientôt déçues et c'est ainsi toute la matinée.Du vélo en pointillés puis il faut remettre la sangle .Vers 11h30 la laguna est en vue mais nous y arriverons à 13h.Arrèt au poste de contrôle du parc AVEROA où il faut payer 150 bolivanos.Le jeune homme nous donne des infos sur notre parcours à venir mais les kilométrages ne correspondent pas à ceux des Vélandeuses.Au refugio nous payons 30 bolivanos chacun.Le gardien tient aussi l'épicerie.La porte extérieure donne sur un couloir vitré qui dessert la chambre de 7 lits et d'autres pièces.Au bout du couloir des grands bacs plastique où est stockée l'eau pour les toilettes et se laver.Nous avons faim et l'épicier dit qu'il n'y a pas de de restau.Nous partons à la recherche d'une solution parmi ces habitations erratiques assaillies par le vent fou.A une femme entrevue devant sa porte je demande si elle peut nous faire à manger.-Oui revenez dans 20 mn.Nous aurons une assiette de riz ,frites et un oeuf et l'assurance de manger ce soir una sopita et des spaghettis bolognese.Je lave un maximum d'affaires mais à 18h tout gèle à l'ombre et il faut tout rentrer.Dehors le vent ronfle et les portes et fenètres craquent sous les coups de boutoir du vent.Je savoure le bonheur d'ètre à l'intérieur.Demain une étape roulante mais un gros dénivellé et un bivouac à 4800m si nous faisons comme les Vélandeuses.

 

BOLIVIE

Samedi 20 novembre

Laguna Hedionda 4100m-Hotel desierto 4500m 40kms

 

Photo souvenir avec un Portugais de Cintra qui dit admirer ce que nous faisons.Le vent est glacial et nous l'avons de face pour partir.La lagune est gelée mais les flamants roses stationnent imperturbables.Une courte ascencion et nous dominons la superbe laguna Honda où de nombreux 4X4 déversent leurs passagers.A notre arrivée on nous félicite ,on nous photographie,on nous pose des questions.Il y ades français,des Néo Zélandais ,des Polonais.Nous allons batailler pendant plusieurs heures dans un immense champ de sable gris où il faut passer d'une ornière dans l'autre tout en luttant avec les rafales de vent latéral.Picnic abrités derrière un gros rocher.Un homme de l'hotel m'a dessiné le parcours du jour.Nous arrivons à un rétrécissement qu'il a appelé canyon,une sorte de cul de sac où l''on découvre l'issue au dernier moment.Il me semble que derrière suivra une longue descente ,il n'en est rien .Suit un carrefour où nous devons attendre des voitures pour nous renseigner et l'ascencion continue.Il est 17h et nous avons dépassé les 4600m d'altitude et toujours pas de panneau indiquant l'hotel Desierto.J'attends Alain qui régulièrement prend 500m de retard.Attente à un carrefour ;les renseignements d'un chauffeur local sont incompréhensibles.Je retiens que le panneau selon lui est à 5kms .Il faudrait manger un peu mais pas le temps .Le vent est glacial.J'en viens à envisager de camper mais si près de l'hotel ce serait dommage.La descente commence enfin sur un chemin pierreux qui n'est peut ètre pas le bon puis zone de sable profond mais...un panneau se voit de loin.500m plus loin l'hotel est en vue planté au milieu du désert de Siloti et près d'un volcan.Il faudra plus de temps que prévu pour y arriver .A 18h nous franchissons la porte ;c'en est fini du vent ,on nous invite à nous asseoir sur une banquette dans le hall chauffé.La chambre double nous coutera 115 dollars.L'hotel est tenu par des Asiatiques.Je consulte le topo des Vélandeuses et demain nous serons pas à la laguna colorada mais il faudra camper à l'Arbol de Piedra et il y aura beaucoup de poussage.

 

 

BOLIVIE

Vendredi 19 novembre

Bivouac entre 2 cols à 4150m-Hotel Hedionda à 4100m 38kms

tronçon pénible sur 26kms

 

Il a gelé à -8° cette nuit et un petit vent glacial ne nous quitte pas .Alain rallume le feu .A 8h nous reprenons la large route qui 10kms plus loin franchit un rétrécissement pentu mais court puis c'est une descente sur une large vallée.Deux kms plus loin et au km86 depuis San Juan se présente une piste peu engageante à droite .Suivant les infos d'un chauffeur d'hier il faut tourner là pour la laguna colorada .La large route continue dans la vallée.Les topos des français sont contradictoires sur ce passage .Il est urgent de ne pas se presser.Attendre une voiture.Plusieurs se présentent .Il faut tourner à droite et la piste pierreuse nous promet des méchantes pentes.Nous pousserons les vélos .Cette fois nous sommes dans l'ambiance sud Lipez.Les jeeps se succèdent toute la matinée:j'en compte 35 .Les passagers nous saluent,nous encouragent dans les bancs de sable où nous poussons les vélos.Certains s'arrètent pour nous proposer de l'eau.Nous faisons du vélo en pointillé.C'est éprouvant mais on est pas obligés de forcer .Vers 13h nous descendons sur la laguna Canapa et le spectacle est fabuleux.Les flamencos qui piétinent dans l'eau bleu métal se laissent approcher à 5 mètres.En arrière plan la vaste étendue blanche du salar ,le tout environné de volcans rougeatres.Dommage que le vent glacial ne donne pas envie de s'y attarder.Un chauffeur vient nous apporter des légumes et nous piqueniquons à l'abri du vent dans une ruine.Le scorbut ,ce sera pour plus tard.Un renard a ses habitudes et attend le départ des humains pour s'approprier les restes.En repartant nous levons une harde de vigognes venues boire à la lagune près des flamencos.Dommage je venais de ranger l'appareil photo dans une sacoche.Beaucoup de sable ,donc de poussage sur les 10kms suivants.Vers 15h30 vue plongeante sur la laguna Hedionda et minuscule au bord l'hotel où nous devons aller.Pour la seconde fois une harde de vigognes près du rivage où sont les flamencos .Décidément quand cela ne veut pas.Nous logeons à 2 dans une chambre de 6 dans ce qui est un écolodge pour 45 dollars /personne.Quand nous pénétrons à l'intérieur c'est un immense bien ètre dans une pièce lumineuse à la douce chaleur tandis que le vent rugit dehors.Dans une autre salle une cheminée est allumée et sur la table basse nous attend le maté ou le café de bienvenue avec des gateaux.Envie de s'affaler dans les fauteuils et de se laisser aller à l'insouciance mais... il y a urgence ,à mi parcours de laver les affaires que nous portons et nous repartons dehors avec une baniera qu on nous a prèté et lavons dans une source chaude au bord de la lagune.Ensuite douche qui fonctionne avec des panneaux solaire,donc rapido avant que le soleil ne disparaisse .Toilettes sèches pour le plus grand bonheur des écolos.Le repas est correct mais il fait un peu froid malgré le poèle alimenté avec des sortes de champignons poussant sur les arbres.

BOLIVIE

Jeudi 18 novembre

Bivouac Chiguana-Bivouac entre les 2 cols à 4100m 56kms

 

Je n'ai pas très bien dormi à cause du vent et je pensais à l'itinéraire à trouver et aux choix à faire.Serais je à la hauteur?Le soleil paresse derrière la montagne et le petit vent du matin très frais nous glace tandis que nous rangeons les affaires.Les 12kms pour arriver à Chiguana sont vite expédiés et à 9h nous traversons le poste militaire.gardé par 2 soldats et un sous of qui me dit que c'est tout droit pour la laguna colorada.Je suis décidé à suivre le topo du français de Quito.Je trouve le vieux panneau où il faut tourner à gauche mais un chauffeur s'arrète pour m'en dissuader.Il faut tout simplement suivre la piste et il est facile de voir au loin le panache de poussière des jeeps qui prennent tous la même direction et longent les contreforts montagneux.Passé 10h plus aucun véhicules .Nous passons près d'une usine minière désafectée .La route devient sableuse .Nous picniquons près de surperbes parois rouge.La suite du programme n'est pas réjouissante:une montée de 500m de dénivellé où il faut pousser le vélo.Enfin deux voitures s'arrètent qui nous rassurent ,nous sommes dans la bonne direction et nous allons rejoindre la route principale.On nous propose de l'eau fraiche.L'étroite route vient d'ètre refaite et nous montons les 500m sans nous apercevoir tant la piste est roulante et elle fait 7m de large.Fait curieux dans cette ascencion on a l' impression en permanence de parvenir au sommet .Celà durera 11kms avec un fort vent latéral.A partir de 16h compte tenu de l'altitude et du vent je cherche un endroit de bivouac abrité.Ce sera une paroi rougeatre de 10m qui protège du vent mais impossible de planter un piquet de tente ;la mienne étant autoportante je l'amarre avec des cailloux ,Alain préfère dormir en plein air.Avec des racines mortes il fait un feu .L'environnement de volcans rouge et noirs est superbe.

 

BOLIVIE

Mardi 17 novembre

JULACA-bivouac 10 kms avant Chiguana 46kms

 

Ce matin dans notre home il fait 14° alors que dehors le robinet d'eau a gelé.Il n'y a plus de vent.La route traverse les rails à la sortie du village ;elle est bien meilleure que la veille ainsi que nous l'a prédit notre hôte.Quelques passages pénibles et une courte montée et nous voici à San Juan qui se distingue par ses hangars imposants.Nous rejoignons l'itinéraire des cyclos qui arrivent d'Incahuasi.Nous faisons le plein d'eau mais pour obtenir du pain il faut attendre 15h.Il n'est pas question de partir sans pain.Il est 11h,nous allons visiter la nécropole et restons sur place abrités du ventL'épicier nous explique l'itinéraire et une variante plus courte et surtout très roulante .A 15h nous achetons à la femme qui les fabrique 35 pains ronds que nous avons toutes les peines du monde à rentrer dans nos bagages.Décidément nous cumulons le retard .Nous quittons San Juan un peu avant 16h à une heure où le vent est toujours de face.Nous évoluons maintenant sur le salar de Chiguana .Le vent forcit beaucoup dans ce vaste corridor qui prend la direction de la frontière.Une bouteille plastic enfoncée dans le sable à un carrefour :c'est le repère indiqué par l'épicier pour prendre le raccourci qui rejoint lles rails.Nous cherchons un endroit abrité du vent et le voici sous la forme d'un mini tunnel sous la voie ferrée.Nous plantons les tentes et à l'intérieur il y fait bon car le soleil porte encore.Un des rarissimes train arrive et le conducteur nous klaxonne étonné de voir des campeurs ..Echange de saluts.Deux autres motrices passeront.Décidément on se croit seuls dans le désert.Notre tunnel est devenu un courant d'air .Le réchaud d'Alain s'éteint sans arrèt.Je renverse mon bol de soupe.Les spaghettis sont froids.On essaiera de faire mieux demain.Direction le duvet au plus vite.Le vent ne sarrète pas de la nuit mais il ne gèle pas.

 

 

BOLIVIE

Mardi 16 novembre

bivouac avant Rio Grande -Julaca 63kms

J'émerge d'une nuit de rève et à 5H30 les premiers rayons du soleil portent sur la tente.Alain allume son usine à gaz pour faire chauffer les petits dej.Dans le silence de ces immensités cela rappelle nos vieilles locomotives à vapeur.A 8h nous sommes sur la route qui est surélevée,renforcée ,mais dificilement praticable en raison de la tole ondulée et les locaux lui préfèrent les pistes parallèles,nous aussi.A Rio grande il y a des salines et des camions chargent un convoi de wagons.Au milieu de vastitudes désertiques le village est habité et il y a une école.Pour aller à Julaca c'est simple :il faut suivre la voie de chemin de fer.En 1h30 nous parcourons 20kms.C'est ensuite plus compliqué .Le vent s'est levé,il n'y a plus de voies parallèles ,la piste est hérissée de pierres et il faut lutter tout l'après midi pour parcourir péniblement 13kms.Julaca est en vue mais à l'allure où nous allons sa silhouette ne se rapproche guère.Je dois passer mon petit plateau tant le vent est puissant.Le combat est inégal ,il ne faut jamais rouler vers l'ouest à 17h .Un panneau indique San Juan à 27kms mais nous sommes incapable d'y parvenir ce soir.A l'entrée du village je demande à un homme qui attend abrité du vent s'il y a des alojamientos .Oui il faut traverser la voie de chemin de fer.Une femme qui allimente un feu dehors nous fait entrer dans la pièce où elle cuisine pour nous abriter du vent.Son mari nous conduit à leur maison .Entourée de hauts murs la cour est protègée du vent et le vent s'acharne sur les toitures.Dans une pièce aux murs en adobe et sol de terre battue deux lits nous attendent,ainsi qu'une table bancale et deux chaises où manque le dossier.L'homme est sympathique et se met en quatre pour nous.Nous aurons un repas chaud à la bougie et le petit dej.Il fait chaud dans ces maisons aux murs de terre et toit de chaume par ces nuits froides.Pas de douche mais des cuvettes pour se laver.Pour les toilettes,l'homme ,me désignant le portillon qui donne sur le désert me dit « Banos libre »Avec toutes ces trépidations les rivets de ma sacoche de guidon ont laché mais grace au petit stock de vis que j'ai emporté je peux réparer,mais quelle sera la prochaine casse demain?Ne pas avoir atteint San Juan comme prévu va nous décaler d'une journée car nous devions y faire étape.Habituellement les cyclotouristes ne passent par Rio Grande mais traversent le salar d'Uyuni .L'ayant traversé en venant de Llica cela nous aurait obligé à faire le trajet inverse jusqu'à Incahuasi.

 

BOLIVIE

 Lundi 15 novembre

Uyuni-bivouac 29 kms avant Rio Grande 70 kms

 

Après 4 jours de récupération à Uyuni nous partons ce matin pour la traversée mythique du désert du sud Lipez qui nous conduira 450 kms plus loin à San Pedro de Atacama auChili.L'entreprise est sérieuse car le parcours se déroule entre 4000m et 4500m d'altitude sur des pistes souvent ensablées où il faudra pousser les vélos.En journée il fait beau mais le vent arrive en fin de matinée et dépasse les 60kms/h en fin d'après midi.Il n'est pas toujours possible de s'abriter pour camper.Sur le parcours il existe des hotels et des refuges à ne pas rater.Je possède deux cartes ,l'une achetée en France absolument inexploitable pour ce trajet ,l'autre achetée à Uyuni joliment dessinée, issue des tours operators mais est elle fiable? Il n'y a pas de panneaux en Bolivie.Saurais je trouver le chemin quand se présentera un faisceau de pistes?J'ai tout de même trois topos écrits par des Français qui sont passés par là .Celui d'un Français rencontré à Quito qui a traversé le Lipez en 2002;ses infos datent et ses directions ne sont pas fiables ,nous l'abandonnerons.Celui de Yves rencontré au festival CCI en janvier.,plutôt fiable mais décrit dans l'autre sens,j'ai donc dû le réinterprèter en sens inverse ce qui peut poser des problèmes .Enfin celui des Vélandeuses en 2008 absolument fiable pour le kilométrage mais qui ne traite pas des directions.Je salue au passage le courage de ces filles.Enfin les renseignements glanés auprès des Boliviens rencontrés jusque là m'ont appris à relativiser leur fiabilité.Alors ,on avancera avec prudence pour ne pas se fourvoyer et faire des kms supplémentaires.Un autre souci la saison des pluies approche ,les avis sont partagés à ce sujet .Il faudra arriver avant décembre.Pour le reste le beau temps règne en Bolivie ,à preuve le désert que nous allons traverser.Coté matériel nous sommes équipés de très bons sacs de couchage et de deux tentes ;la mienne a fait ses preuves et a une très bonne tenue au vent en haute montagne ,c'est une North Face.J'ai un réchaud à gaz mais à Uyuni on ne peut acheter de cartouches .Le réchaud polycombustible de Alain prendra le relai si besoin.Nous partons avec 8 litres d'eau chacun .Coté vivres le choix est limité à Uyuni:thon,corned beef,confiture,pain,gateaux ,chocolat Sublime,café.Nous sommes allés repérer le départ la veille au soir.Je dois retarder le départ pour deux raisons .La veille au soir l'unique distributeur bancaire est vide jusqu'à ce matin 8H30,et je dois aussi contacter mon assureur qui ne m'a pas confirmé la prise d'effet de nouveau contrat d'assistance Magellan au 20/11.Nous sommes restés 4 jours à l'hotel Kutimuy où nous étions les seuls clients .Estella ,l'hotesse nous confiait la clé quand elle devait s'absenter.Elle nous fait la bise quand nous partons.Nous prenons la route sous un ciel radieux ,quelque peu déséquilibrés par la surcharge de 10kgs supplémentaires.La piste n'est pas aussi fameuse que prévu mais à midi nous avons parcouru 32kms.Je veux éviter de prendre la direction de Alota ainsi que l'ont fait les Vélandeuses qui ont beaucoup galéré ensuite pour rejoindre la route principale.Ne voyant pas arriver le carrefour de Rio Grande ,j'arrète un 4X4 .Nous l'avons selon lui dépassé et il nous indique le moyen de la rattraper plus loin .La piste longerait la montagne ,d'ailleurs nous l'apercevons au loin .Par un chemin nous la rejoignons mais elle n'est pas fameuse et finira par nous ramener sur une route principale.Nous roulons face à un vent très fort et les jeeps des tours operators qui rentrent sur Uyuni nous croisent dans un nuage de poussière.Sur le puente de Rio Grande nous ne savons plus très bien où nous sommes .Nous prenons à droite comme nous l'indique un chauffeur et à 17h30 après 70kms nous plantons les tentes dans l'immensité sableuse .Alain allume facilement un feu avec les branches mortes des arbustes nains.Aucune voiture ne passera jusqu'à demain.Le crépuscule rose/violet annonce une nuit froide.(il gèlera à -7°)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_8490.jpg

 

IMG_8493 Alpagas.jpg

alpagas

IMG_8534 fleur.jpg

como se llama?

IMG_8540.jpg

                                                        volcan Sajama

               

IMG_8547.jpg

 

IMG_8560.jpg

geysers a Sajama 

IMG_8564.jpg

hospedaje a Sajama

IMG_8571.jpg

                                                                 volcan Sajama

 

IMG_8575.jpg

 

IMG_8586.jpg

 

IMG_8584.jpg

Volcan ,laguna de Parinacota et vigognes

IMG_8590.jpg

                                                  Sophie et son ami a Parinacota

 

IMG_8589.jpg

                                                     Parinacota Chili

 

IMG_8606 Guallatire.jpg

                                            

                                                       eglise de Guallatire

 

IMG_8609.jpg

 

 

 

 

 

IMG_8611.jpg

                                                          IMG_8616.jpg

            a l abri du vent

 

IMG_8656.jpg

 

IMG_8659.jpg

 

IMG_8660.jpg

                                              Bivouac a Arnivilla Chili

ci dessous Isluga Chili

IMG_8668 Isluga.jpg

IMG_8703.jpg

                                                Luc sur le salar de Copaisa

Alain sur le salar de Copaisa 

IMG_8705.jpg

IMG_8984.jpg

                                                    A Pumamarca

 

IMG_8969 Susques.jpg

IMG_9039.jpg

 

 

Victor  del puente del Incas

IMG_9036.jpg

 

                                   Entre Mendoza et Santiago

  

  

  

                                     Mon beau sapin roi des villes

 

DSC01024.JPG

 

                                             Avec Math cyclo anglais

 

MERCREDI 22 DECEMBRE

 

                                               PUENTE DEL INCA 2650m-LOS ANDES 800m

 

Le petit dejeuner de Victor est copieux et il ne nous demande rien pour le camping.

Nous parlons avec les Belges qui ont campé à coté de nous .Ils partent pour l'Aconcagua et des mules portent leur chargement jusqu'au camp de base Là haut tout est cher et il montent leur ravitaillement pour une dizaine de jours.Ils pensent atteindre le sommet vers le 3 janvier si le vent n'en decide pas autrement.

Fini le terrain valloné ,c'est maintenant sur une rampe que nous sommes engagés.Las Cuevas est le dernier des villages à 3150m d'altitude .Il fait frais .Toutes les constructions ont des portes avec sas .Au restaurant où nous achetons des sandwichs je me fais expliquer comment passent les vélos dans le tunnel et où se trouve la douane.Hay una camionetta para las bicicletas .La douane et l'imigracion  curieusement se trouvent en territoire chilien. La route fait un coude et disparaît dans un tunnel.Juste avant il y a un péage.J'entre dans un bureau et demande comment on fait pour les vélos.Un homme m'indique la camionette et nous ferons la traversée de 5 kms gratuitement et en plus c'est simple.Contrairement au coté Argentin où les sommets sont érodés ,coté  Chilien les sommets sont déchiquetés ,les arètes acérées et il y a neige et glacier.La route disparaît dans un gouffre.On nous aprévenu :la route est impressionante.Il y a des piquets de 3m qui bordent la route ce qui donne une idée de l'épaisseur de neige.L'endroit doit ètre impressionant en hiver;Curieux qu'il y ait des constructions dans cette zone exposée aux avalanches.Après 2 kms de circulation alternée nous pouvons laisser descendre les vélos.Ce n'est pas l'avis du vent violent d'ouest qui nous oblige à pédaler par moment.Nous avons 60 kms de descente pour arriver à Los Andes et la perspective de lutter avec le vent thermique m'agace.Heureusement le vent va s'atténuer et nous serons vite en bas.Nous planterons les tentes sur le terrain d'un hotel mais la douche est froide et nous avons le bruit des camions toute la nuit.Demain une rude journée nous attend pour aller à Santago à vélo.

 

IMG_9027.jpg

IMG_9027.jpg

DSC01024.JPG

AVEC MATH CYCLOTOURISTE ANGLAIS

IMG_9029.jpg