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30/01/2011

Mise à jour 15 février

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FABIO le cuisinier

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JEUDI 4 FEVRIER

Estancia TAPI AIKE-CERRO CASTILLO 56kms

 

A 7h du matin il fait 10°,mais avec le vent il y a une sensation de froid.Un brin de toilette dans les banios de la station service.Quand nous nous apprètons à partir les employés de la vialidad prennent leur service.Lorsque nous débouchons sur la route qui file plein ouest vers la frontière Chilienne ,nous sommes cueillis à froid par un puissant vent glacial.Normalement il n'y a pas de vent avant 11heures.Pas la peine de lutter il faut passer le petit plateau et scotché sur place se contenter de 10km/heure.Deux heures plus tard le vent commence à faiblir.Ce parcours du matin se caractérise par une succession de montées et descentes courtes.A rouler avec les anoraks on transpire (merci goretex) et le dos est vite glacé dans les descentes.Après l'une d'elles plus longue nous avons vraiment froid.Dans la pampa déserte nous nous installons dans un local de la vialida pour nous faire un grand café.Bien protègés du vent et sous les chauds rayons du soleil qui s'impose nous retrouvons des calories mais il faut se forcer pour affronter de nouveau le vent.Un panneau indique le village de Cancha Carrera et la frontière à droite .C'est un chemin en ripio.Au delà de monts érodés on peut voir le massif du Torre del Paine.Nous imitons des touristes américains qui se sont arrètés prendre des photos.Reprenons la route goudronnée mais 500m plus loin un pick up a stoppé et semble nous attendre.La vitre s'ouvre: « vous allez à Torre del Paine -Oui- Vous devez revenir en arrière et prendre le chemin » nous remercions cet homme qui nous évite une bourde monumentale ,la carte étant erronée à cet endroit.Agréable surprise ,le ripio est roulant tout en descente et avec une température beaucoup plus douce nous arrivons à Cancha Carrera .Ce petit village d'aspect neuf avec ses toits de tôle rouges et verts est niché au creux d'un vallon tout près de la frontière du Chili.Après deux jours de bivouac un restau nous plairait bien.Il n'y en pas.Sur une petite place je me dirige vers un batiment neuf ,genre collectivité.Je fais signe à un homme qui est à l'intérieur.Je lui dis que nous cherchons un restaurant.Il n'y en a pas au village mais vous pouvez manger ici ,entrez.Au milieu de la vaste et claire cuisine trône un cusinière à bois de collectivité.Fabio est le cuisto d'une estancia.La grande table est prévue pour accueillir une vingtaine d'ouvriers agricoles.Le temps de mettre à sècher mes maillots trempés de sueur en plein vent et nous nous retrouvons attablés devant une pleine assiette de ragoût de mouton.Mais que c'est bon dans ce contexte!Fabio nous apporte une seconde assiette.Dehors le vent rageur a encore forcit. « Permiso!el segundo ».Le second plat arrive .Une sorte de purée avec du jus ;puis un déssert et un grand café.Nous sommes comblés dans tous les sens du terme.Mes affaires sont sèches .Arrive l'homme du pick up qui est apparemment le métayer de l'estancia.Quelques minutes de plus près de la cuisinière et on repart au front.Tout seul ,au milieu des champs ,le poste frontière a des couleurs pimpantes et fait rare une ,barrière .C'est la onzième frontière que nous franchissons .Elle est tenue par de jeunes gendarmes très sympathiques et en deux minutes les formalités sont règlées .Nous nous attardons un peu à expliquer notre voyage .Quelques jours plus tard,Roger nous dira qu'il est passé tard ce soir là.Les gendarmes l'ont invité à diner et il a dormi dans un lit dans une pièce du poste.En descente le chemin s'insinue dans ce paysage très doux et quelques kms plus loin apparaissent les toits de Cerro Castillo.C'est un village de gauchos sortis dirait-on tout droit d'un western spaghetti.Pantalons et cape de cuir;ils ont des visages cuivrés,burinés mais surtout sévères.Des centaines de moutons se serrent dans des enclos aux barrières de bois.Les gauchos aidés par une demi douzaine de chiens les font manoeuvrer avec précision.Celà m'évoque Auschwits.Un millier de moutons pour 5 chiens .Allons !révoltez vous .

Cerro Castillo est aussi un village d'aspect récent doté d'une grande école ,d'une poste ,d'une grande mairie,une bibliothèque avec internet gratis.Les cars qui vont et reviennent de Torre del Paine distant de 90 kms s'arrètent systématiquement sur le parking et assurent ainsi aux commerçants locaux un supplément de chiffre d'affaire non négligeables Ici nous n'avons pas fait le bon choix d'hébergement et nous allons payer cher.

 

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VERTICALE INTERDITE

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VIALIDAD DE TAPI AIKE

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UN NANDU 

MERCREDI 3 FEVRIER

ESTANCIA RIO CERRITO-ESTANCIA TAPI AIKE 70 kms

Nous ne savons pas si quelqu'un va arriver pour travailler et démontons les tentes pour 6h30.Il a plu un peu dans la nuit et il y a un petit vent glacial quand nous prenons la route mais il sera favorable toute la matinée.Décidément nous fonctionnons comme des marins.Sur notre droite ,du coté du Payne nous apercevons un plateau plus haut avec des pentes enneigées.Pour nous c'est la belle vie ce matin.Il fait beau,la piste est bonne dans l'ensemble ,plate ou légèrement vallonée,et le vent nous pousse.Nous avons la chance de voir un nandou cette sorte d'autruche en voie de disparition .Cet oiseau pèse 25kgs et mesure environ 1,20m de haut.Je n'ai pu l'approcher au delà de 100m.Vers 11h une violente douleur apparue dans la cheville gauche ce matin ,se transmet au genou et au trocantère.Je ne peux plus appuyer avec cette jambe pour monter les côtes.Heureusement il ne reste que 15kms de ripio.Je me vois déjà terminant le voyage ,faisant appel à l'assistance qui m'a coûté si cher.Il était presque arrivé dirons certains.Vers 13h nous rejoignons la route goudronée qui va de Esperanza à la frontière Chilienne.L'endroit se nomme estancia Tapi Aike.La station service affiche « no hay diesel,no hay super » pour nous il y aura un café et nous picniquons à l'abri du vent.Karl nous a dit avoir dormi près de la Vialidad.Il n'y a pas de vent ,il fait beau.Je suis tenté de continuer à rouler vers la frontière.Nous faisons 300m et le vent violent qui se lève nous rappelle à la raison.Demi tour et direction la Vialidad.Un homme sort à notre arrivée .J'ai à peine le temps de lui expliquer que nous cherchons un endroit pour nous protèger du vent pour la nuit qu'il me désigne la carpita ,une sorte d'auvent .Au fond sont entreposés des cuves et des panneaux de signalisation.Il reste devant un espace abrité pour mettre deux tentes.Mais surtout le vent est stoppé par les trois murs.Visiblement il a l'habitude d'y installer les cyclos.Soulagé d'en avoir fini avec la Carretera Australe et à moins de 1000kms de Ushuaia je m'abandonne à une sieste royale .Au loin passent les camions .Le vent se déchire sur les murs de notre abri.Aujourdhui nous avons dépassé les 8000kms.Celà commence à faire sérieux.Un peu avant la nuit arrive Nino un géant allemand qui plante sa tente sur un carré de pelouse.Il remonte vers le nord.

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MARDI 2 FEVRIER

EL CALAFATE-bivouac ESTANCIA EL CERRITO

Nous prenons la route après avoir retenu les billets d'avion Uhsuaia Montevideoà l'agence Aérolineas Argentina.C'est la haute saison ,et nous sommes sur lista de espera.On verra bien.La route est vallonée dans un paysage désertique et nous avons un léger vent favorable sous un ciel couvert.A midi arrèt dans la verte oasis de l'estancia rio Bote.C'est une Vialidad ,c'est à dire un dépôt de l'équipement routier.Nous avons oublié d'emporter de l'eau et je vais mendier un peu d'eau du robinet car il nous faut 3 jours d'autonomie.Il y a une vingtaine d'hommes qui sont arrètés pour la pause de midi.L'accueil est chaleureux .Tandis que certains nous posent des questions sur notre pays d'origine,notre voyage,notre âge d'autres sont allés chercher des bouteilles d'eau minérale que nous avons du mal à loger dans nos sacoches.Au km 50 débute une montée de 10kms à 6% ainsi que nous l'avait dit Karl l 'allemand.Nous parvenons à 850m d'altitude et en cette fin d'après midi nous avons froid..L'Altiplano Patagonien est un désert de sable où des touffes d'herbe noire font le gros dos pour résister aux vent.Quelques rares fleurs sont comdanées à pousser à l'oblique.La vue vers l'est est étrange .Au delà du plateau ensoleillé au loin,très loin une fine bande bleu/noir:c'est l'Atlantique!Au bout de la route se dessinent deux silhouettes de cyclotouristes.Math un anglais et Kim un coréen sont partis de Ushuaia.Ils ont 25 ans environ .Ils sont très sympathiques et nous échangeons des infos.Nous avons plus de chance qu'eux car nous avons le vent dans le dos et notre bivouac est à un km.Nous sommes sur la célèbre Ruta 40.Après l'embranchement du ripio qui nous attend demain une estancia isolée.Karl nous a dit y avoir campé avec l'autorisation de l'homme du lieu.A coté de vastes batiments en dur ,une maisonnette en tôle dominée par d'énormes antennes .Un chat galeux miaule à notre arrivée.Un bon gros chien préfère nous éviter.Un homme finit par apparaître dans l'encadrement de sa porte.J'explique que nous arrivons de El Calafate 95kms ,que nous sommes fatigués .Sans hésitation il nous désigne la carpita.C'est une sorte de préau .Entouré de trois mur et avec un toit en cas de pluie c'est un bivouac de luxe .L'homme ,un peu plus tard nous dira que nombreux sont les cyclovoyageurs qui font étape là.En France la DDE invoquerait sa responsabilité bla bla bla.En Argentine on offre l'hospitalité sans arrière pensée.Les tentes montées nous buvons un potage bouillant.Nous avons roulé fort avec l'aide du vent et la moyenne frôle les 19km/h.Sur la Ruta 40 passent quelques camions jour et nuit.Nous sommes loin du trafic infernal de la Panaméricaine en Equateur.

 

 

LUNDI 1 FEVRIER

EL CALAFATE

Difficile de trouver une couturière à El Calafate.Une jeune femme , pendant un quart d'heure de marche m'accompagne à son échoppe..La costurera a la bonté sur son visage .Je lui explique que la fermeture de mon anorak a été mal cousue et s'est cassée .Nous nous mettons d'accord sur le prix et elle me donne rendez vous en fin de journée.Quand je reviens ,déception ;la fermeture est cousue trop près du tissu et s'accroche au passage.Cette fois je suis ferme .Elle comprend ce que je veux et avec une lame de rasoir coupe patiemment les coutures  qu'elle a faites.Sans que je le lui demande elle reprend l'autre coté .Le résultat n'est pas très esthétique mais cette fois la fermeture coulisse à merveille et je serai protègé du vent et de la pluie.

 

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  SAMEDI 29 JANVIER

Excursion au glacier Puerto Morreno

 

C'est l'excursion incontournable nous dit-on.Il faut y aller ou pouvoir dire que vous y ètes allés .Mais bon!Le bus vous prend devant le camping et il fait beau.Il y a 180kms aller retour.Vous l'aurez compris je ne suis pas un fervent partisan du tourisme de masse .Ainsi Machu Pichu n'aura pas eu les faveurs de ma visite.Dans le bus nous retrouvons des visages connus du coté du lac Desierto.Quand nous arrivons sur zone nous découvrons une sorte de tranche de meringue (glacée) qui semble se retenir de tomber dans le lac Argentino.Par des passerelles et escaliers en acier inoxidable on s'approche du pied du glacier.Des craquements se font entendre de loin .En restant plusieurs heures on finit par assister à des chutes monumentales de colosses de glace.Suivent des remous et une onde de choc.Pour quelques dollars de plus les touristes peuvent venir à proximité des séracs ;c'est le clou du catalogue.

JEUDI 27 JANVIER

EL CHALTEN-EL CALAFATE 190 kms en bus

 

Toute la nuit fut alternance de pluie et d'accalmie.A 6h il faut ranger sous la pluie .Alain me dit : « On y va pas n'est ce pas? -Si nous y allons,le bus est réservé pour 8 heures. »Je pense que le temps va s'aggraver dans la matinée.En cherchant la clé spéciale qui me sert à démonter les roues de mon vélo je dois me rendre à l'évidence j'ai oublié mes outils hier matin sur la route en resserrant un écrou.Les vélos pour ètre chargés dans le bus doivent ètre présentés roues démontées .Il me reste à compter sur la compréhension du chauffeur.Il écoute mon explication avec un regard froid et hostile.Il me laisse attendre pendant 20mn alors que tous les voyageurs chargent leurs bagages et envoie la secrétaire juste avant le départ me dire que le règlement ne permet pas de prendre les vélos roues non démontées et il referme la soute alors que deux vélos comme le mien rentreraient.Je vais devoir attendre 5 heures le bus suivant.Il fait un temps de chien.Je vais en profiter pour pour faire des achats toujours reportés.Roger a passé une mauvaise nuit.La petite tente qu'il acheté en Argentine laisse passer l'eau.Je luis donne une de mes couvertures de survie.Il est souséquipé et il a dû s'acheter un vètement supplémentaire car il a froid.C'est un garçon très sympathique.Sur le quai je retrouve le couple de jeunes anglais déjà rencontrés au lac Desierto.Un cyclo allemand voyage à coté de moi.Quand je me réveille dans le bus je découvre un paysage aride ,désertique et il ne pleut plus.Tandis que je remonte mon vélo sur le quai une femme septuagénaire en me regardant faire me dit en français«  Alors ,tu as raté le bus ce matin. » la conversation s'engage .Avec sa soeur elles voyagent principalement sur leur bateau depuis deux ans .Je ne peux m'éterniser car le cyclo allemand qui a repéré l'itinéraire pour aller au camping me propose de le suivre .Dommage j'aurai bien écouté ces femmes passionantes.Alain a acheté un indexer neuf et est ocupé à le monter.Le camping los Ovejeros a le standing des campings européens .Il y a pour chaque tente une table de picnic et un barbecue avec éclairage et le courant est compris.A coté campe Karl un allemand de 65 ans qui ,parti de Ushuaia va vers la Carretera .Nous échangeons nos infos en partageant une cerveza Quimès.El Calafate est une petite ville sans ame située à proximité du lac Argentino.Dans la rue principale déambulent les touristes en quète d'agence de voyage.

MERCREDI 26 JANVIER

Sud lac Desierto-El Chalten alt 400m environ 38kms

 

Frais et beau ce matin au pied des glaciers .C'est toujours et encore du ripio pour aller à El Chalten et j'en ai assez du ripio!Nous allons mettre 3 heures.Encore un village récent sans style particulier commandé par la nécessité et l'urgence.La rue principale est dédiée aux hotels et agences de treks ou d'expéditions,aux magasins de sports.Une réplique de Chamonix où trekkeurs et cyclotouristes se partagent les rues.Les relations avec les commerçants sont vérolées par le tourisme.Nous retrouvons Roger qui en compagnie de Feliciano l'argentin et Carlos le Colombien cherche un hébergement.Ici tout est cher et ils iront dans un camping ; nous les imiterons.Dans le notre les tentes sont serrées les une contre les autres sur un terrain non aménagé tout bosselé.Nous l'avons choisi car il y a une salle hors sac avec une cuisine à disposition et le wifi .Notre tente est coincée dans une zone de grimpeurs et de glaciéristes dont le matos est étalé.Combien parviendront en haut du Fitz Roy qui de nouveau se drappe dans les nuages?Les conversations tournent autour des voies faites ou envisagées.Une corde est tendue entre deux arbres et un jeune grimpeur y entraine sa maitrise et son sang froid.A la tombée de la nuit tombent les premières gouttes ;celà ne nous arrange pas car demain matin nous devons lever le camp vers 6h pour prendre le bus qui va à El Clafate.

 

 

      Reponse a Vero :merci de me lire et de votre commentaire.je vais quitter Ushuaia le 23 fevrier .Cela aurait ete avec plaisir de vous croiser mais rassurez vous vous allez rencontrer des dizaines de cyclotouristes sur cet itineraire.Que le vaya bien.Jean

 

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Embarcadère du la Desierto

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Fitz Roy nous voilà!

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Mème sans bagages ce n'est pas facile

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Sans bagages pour une fois

MARDI 25 JANVIER

CANDELORIO-Camping au sud du lac Desierto 22kms

Les bagages sur un cheval;la moitié du parcours à pied

Passage du Chili en Argentine

 

Il fait grand beau à 6h du matin mais 5° avec du vent et je me gèle.Nous partons devant les chevaux.Rv est fixé à 16h sur la rive nord du lac Desierto.Le premier tiers du parcours se déroule sur un chemin de grosses pierres.Sans bagages on monte à l'aise des pentes raides mais c'est un chemin muletier et il faut pousser un peu les vélos quand c'est trop raide.Suit un long passage plat en forèt.Après un aérodrome la branche droite du chemin se termine à une maison.Un homme en combinaison de mécano nous dit que l'on peut acampar ,desayunar y almuerzar.Nous rentrons boire un café con leche et nous aurons aussi des huevos revueltos.Le couple élève des vaches et séjourne là probablement pour l'été.leurs deux grandes filles sont en vacances;nous sommes au refugio de la laguna redonda.Bientôt le chemin devient sentier .Il va se rétrécir au maximum et nous passons difficilement à pied.En sortant de la forèt nous découvrons le lago Desierto tout en longueur et le Fitz Roy que l'on ne noit parait-il que 60 jours par an.Quelques passages à gué sur des troncs d'arbre .Les vélos sont maculés de boue et avant d'arriver nous les lavons dans un torrent.Arrivée à 15h.la plupart des cyclos et trekkeurs prennent le soleil sur les pelouses de la gendermaria où se tient l'Imigracion car nous sommes à nouveau en Argentine.Les chevaux se font attendre jusqu'à 18h.Quand arrive la vedette il y a une trentaine de cyclos prèts à embarquer.Il faut porter les vélos et tout le monde fait la chaine.Il n'y a ps assez de place et il faut mettre à part les sacoches et serrer les vélos les un conre les autres.A l'arrivée il y a un camping où nous allons.Demain il restera 38 kms de piste pour arriver à El Chalten situé au pied du Fitz Roy et sorte de Chamonix local.

 

 

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Martin et Harry les Hollandais

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LUNDI 24 JANVIER

VILLA O'HIGGINS-CANDELORIO MANSILLA 7kms

 

A 7h30 sur la route pour parcourir les 7kms qui nous séparent de l'embarcadère,nous rencontrons Roger,Feliciano et Carlos mais aussi Martin et Harry nos deux compères Hollandais.C'est une vedette qui nous attend contenant une cinquantaine de personnes.Une dizaine de vélos sont entassés à l'avant.La traversée dure 3 heures.Une partie des voyageurs descend à Candelariao Mansilla ,l'autre continue vers le glacier O'Higgins.Un embarcadère sommaire et pas de maisons.La question que l'on se pose c'est :où sont les chevaux qui doivent porter les bagages?Un chemin si raide que nous devons pousser les vélos nous conduit aux pelouses de l'Immigracion.Les formalités de sortie du territoire Chilien sont vite règlées.Un carabinero me dit que nous trouverons les chevaux de Ricardo au camping.Il faut donc redescendre.A l'entrée du hameau un pré aménagé tient lieu de camping.En suivant un sentier parmi les maisons je finis par trouver des gens.Ricardo est au lac Desierto et sera de retour ce soir à 19h.C'est rapé pour aujourdhui et nous avons l'après midi de libre.Avec un couple d'Australien la cinquantaine nous redescendons les vélos et plantons les tentes.L'endroit est paraît il très venté et il faut bien arrimer les tentes.Un couple de cycotouristes Allemands arrive qui cherche à boire un café .Je les invite à s'asseoir sur la pelouse et leur en prépare un.Nous bavardons pendant une heure ,elle parlant espagnol et anglais.Par le bateau de 17h arrivent 6 autres cyclistes et des randonneurs.Nous ne savons pas de combien de chevaux dispose Ricardo .Je vais à son avance pour ètre surs de partir demain .En vain deux heures plus tard il n'est pas arrivé.Nous dinons chez les gens du camping .Le repas est copieux et Alain offre le vin.Ici L'hiver il y a de la neige au hameau et le bateau ne circule que tous les 15 jours.Tout le monde s'en va sauf Ricardo qui a 40 ans.On imagine facilement la côte balayée par les tempètes.L'hostilité du lieu est à son comble.Alors que nous sommes attablés bien au chaud ,dehors le vent fait un bras de fer avec les peupliers. Quand nous rejoignons les tentes 4 chevaux dévalent la pente suivi du cow boy Ricardo.Tous les campeurs font cercle autour de lui.IL évalue le volume à porter et nous donne rendez vous à demain 9h.Il nous en coûtera 20 000 pesos pour 2.

 

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DIMANCHE 23 JANVIER

PUERTO BRAVO-VILLA O'HIGGINS 104kms

Villa O'Higgins ce nom m'a fait rèver tout l'hiver dernier quand j'avais le nez sur la carte et que je cherchais des infos sur le net pour continuer le voyage au delà de ce bout du monde.

Le temps s'annonce beau et sûr pour la journée.Pendant 25kms nous longeons la lagune qui fait suite au fjord.Quelques maisons en bord de route au début .De puissantes cascades tombent des parois qui nous dominent .Au dessus de nos tètes il y a les glaciers que nous entrevoyons quand le plafond nuageux monte.Après un passage accidenté dans le premier tiers du parcours la piste borde le rivage et nous avons un vent favorable.Les ultimes montées sont un peu pénibles compte tenu du kilométrage important .A 16h30 nous entrons dans Villa O'Higgins.Photo symbolique d'un accomplissement devant le panneau de bienvenue.La carretera australe est bien derrière nous désormais.En cette fin de dimanche quelques enfants jouent dans les rues.Un couple taille sa haie .Des ados s'essaient au skate insouciants du vent froid du soir.On oublie vite qu'on est au bout du monde.Le village a été créé en 1966 selon la disposition classique de la carretera australe.La municipalité joue la carte du tourisme.Il y a le wifi gratuit dans tout le village,des espaces verts ,des structures sportives pour les jeunes ,une salle culturelle.Le village occupe une petite partie d'une vaste prairie entourée de monts érodés où subsistent quelques névés.C'est bonheur de pousser la porte de l'hospedaje Patagonia et de découvrir qu'il y fait chaud en entrant.Ici tout est neuf et il y a sensation de confort.Nous allons y diner et prendre le petit dej.Nos vélos sont logés dans une remise.Une des priorités est d'aller réserver le bateau de demain matin.Il nous en coûtera 40 000 pesos.Nous retrouvons Roger et Feliciano Ils seront sur le bateau avec nous demain.Si la carretera australe est terminée il y a un sentiment d'inachevé car nous avons encore deux jours de ripio avant de retrouver la route asphaltée à El Chalten.

 

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refugio de Puerto Bravo

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refugio de Puerto Bravo

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Tortel

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SAMEDI 22 JANVIER

TORTEL-PUERTO YUNGAY 45kms

La pluie s'est arrètée en fin de nuit.Les montagnes restent accrochées.Vue la quantité de pluie qui tombe ici on comprend pourquoi tout le village est sur plilotis et passerelles.Tous ces petits ports semblent plus arrosés que les villages de l'intérieur des terres tel Cochrane.De quoi peuvent vivre les gens ici ?Certains du tourisme naissant,mais les autres?Qu'en était-il avant que n'arrive la route?J'aurai du poser ces questions.Alain s'est levé tôt pour remonter son indexer ;une demie heure après en s'invectivant d'avoir fait la connerie de le démonter il m'annonce qu'il n'y arrivera pas et que cela arrive au pire endroit .Je suis d'accord sur les deux points mais n'en dit rien. A 10h nous descendons visiter la partie basse et ses pontons et faire quelques courses car ce soir nous avons un bivouac à l'abri dans un refuge indiqué par plusieurs cyclos.La petite boutique intitulée pompeusement supermercado est fermée.Impensable de partir sans ravito.Nous achetons du pain à l'hospedaje et quelques broutilles dans un kiosque pour un prix faramineux.Je remercie nos hôtes pour leur accueil .La femme me fait une bise chaleureuse tandis que son mari me donne des cartes de l'hotel pour des amis.Nous chargeons nos bagages sur les vélos près du parking accompagnés par le bruit anachroniqie des marteaux piqueurs en ce lieu de paix.C'est parti pour 20kms de plat.Nous pédalons fort car le bateau est à 16h .Ma roue arrière frotte et je m arrète pour constater que j 'ai perdu un écrou du porte bagage et sur le coté opposé une soudure a laché Je remplace l'écrou à toute allure et remets la suite à plus tard.Il est temps d'en finir avec les pistes ,les vélos n'en peuvent plus.Alain a pris de l'avance pour monter les côtes à pied si nécessaire.La montée de départ est terrible et je sui scotché sur place.Je me vois déjà regardant le bateau s'éloigner et le bivouac à l'abri par la même occasion.La route passe difficilement dans une gorge étroite ce qui explique la pente.Après un km cela s'adoucit et j aperçois Alain au loin que je rejoins au prix de descentes à folle allure.Le parcours est plus court que prévu de 7kms et au détour d'un virage le bateau est là prèt à charger les véhicules .Nous avons une heure d'avance.La surprise est agréable .Puerto Yungay est situé au fond d'une étroite baie.L'endroit a du charme malgré le ciel gris et il fait doux.Un bistroquet en bois au bord de l'eau avec une cheminée qui fume ,c'est inespéré;Les vastes baies vitrées offrent une vue splendide sur le fjord et tout au fond les lignes floues des crètes s'entrecroisent pour se fondre dans l'eau.Il règne une paix que trouble à peine le bruit du ressac régulier.Dans l'épicerie il y a tout ce qui nous manque.A notre table il y a un couple de Chiliens de Santiago avec leurs deux grands enfants.La conversation s'engage.sur les trois plus grands poètes chiliens.Lui, a connu personellement Francisco Coloane.Elle,nous pose moultes questions sur notre voyage.La traversée dure une demie heure et est gratuite.Le voyage s'effectue ans une cabine de petite dimension en compagnie de gens que nous avons rencontrés à Tortel.Sur l'autre rive Puerto Bravo se résumme à un quai et une batisse récente qui tient lieu de salle d'attente mais qui est aussi un refuge confortable pour les cyclotouristes.Une jeune allemande pousse son vélo pour embarquer quand nous descendons.Elle a juste le temps de nous expliquer notre étape de demain et un homme d'équipage la presse de monter à bord.Le local que nous découvrons fait 30m2 .Il est entièrement fermé avec des baies vitrées qui donnent sur le lac et il y a toilettes et lavabo.Le bateau est reparti et nous restons seuls dans ce bivouac 5 étoiles avec pour seul bruit le clapotis du ressac.Je répare mon porte bagages puis nettoie soigneusement pignons et plateaux.Le vélo est prèt pour la dernière étape de la carretera australe :104kms de piste dont 25 de plat ,dixit l'allemande.

 

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VENDREDI 21 JANVIER

Bivouac-TORTEL 69 kms

A 7h la montagne d'en face émerge de ses oripeaux nuageux et son glacier se voit nettement.Le ciel s'éclaircit et quelques nuages hésitants tardent à partir en l'absence de vent.Nous plions les tentes mouillées et en route.Dix minutes plus tard le cable de vitesses de Alain casse.Il ne sait comment le changer et pour récupérer la partie cassée commence à démonter l'indexeur(manette de changement de vitesse)mais en vain et s'aperçoit qu'il ne sait pas le remonter.Il s'nvective ,s'énerve et le temps passe.Une heure et demie s'est écoulée .Je sais qu'il faut rouler un maximum le matin car la pluie revient généralement en milieu d'après midi.Je lui suggère de bloque le dérailleur sur un pignon et d'utiliser les trois plateaux.Il devra monter les côtes trop raides à pied.La suite de l'étape se déroule sur du plat et en descente heureusement.On nous a vanté Tortel ,village unique qui n'a pas de rues et où l'on circule sur des passerelles.Nous y arrivons sous la plue.Nous débouchons sur une sorte de terrain vague boueux où des touristes tentent de tirer des valises au-milieu des engins de travaux publics.Feliciano;un jeune cyclotouriste argentin nous interpelle.Il loge avec Roger qui lui a dit que nous allons arriver et se propose de nous conduire à leur hospedaje.Alain reste avec les vélos tandis que je descends les interminables escaliers de bois mouillé.Le port est glauque et les eaux sont maronasses.Trop difficile de descendre vélos et bagages jusqu'en bas .Je cherche dans la partie haute et je trouve l'hospedaje del Rio que nous ont indiqué un couple de Chilien déjà rencontrés dans un autre hospedaje.L'accueil est super sympathique .Il faut pour Alain un local pour réparer son vélo ,il l'aura,un endroit pour sècher les tentes pas de problème.Ce village est un vrai labyrinte et j'ai toutes les peines du monde à retrouver Alain.Nous devons porter les vélos dans les escaliers ,puis les bagages et la pluie redouble de force.C'est un peu la déroute.L'hospedaje est neuve et la salle principale est très cosy un vrai nid douillet qui fait oublier le déluge qui s'abat sur le village.On dit qu'il tombe 5000mm de pluie par an.On a pas envie de penser aux jours prochains .En cette fin d'après midi nous nous réchauffons tandis que les affaires mouillées sèchent et le quart d'heure de la bière s'éternise. Roger passe nous voir;demain il espère arriver à Villa o'Higgins terminus de la carretera australe après 145kms.La chambre à trois lits est un peu exigue mais nous pouvons installer nos affaires dans un réduit.Il n'y a ni loquet ni serrure à la porte ,on la pousse et encore ,elle ne ferme pas,mais qu'on est bien dans cette maison.Il va ètre difficile de repartir demain.

 

 

 

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Rio Baxter

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Opposition au projet de barrage

JEUDI 20 JANVIER

COCHRANE-Bivouac intermédiaire Tortel 62kms

 

Le ciel est entièrement dégagé quand nous prenons la route et la journée s'annonce sous les meilleurs auspices.Nous longeons le lac Carrera toute la matinée .C'est le second lac d'Amérique du sud après Titicaca.Le Chili et l'Argentine se le partagent mais coté argentin il se nomme lago Buenos Aires.Roger roule avec nous.Nous faisons de nombreux arrèts photos.Je photographie aussi les portails en bois et les clôtures;enfin des sujets typiques de la Patagonie.En début d'après midi le ciel se voile et au loin un rideau de pluie s'est installé sur les montagnes.Vers 15h30 arrivent les premières gouttes .Nous avons parcourru 62kms.Alain et moi décidons de planter la tente avant la pluie soutenue.Roger en short comme toujours nous quitte pour rejoindre Tortel ce soir.Les tentes plantées dans un champ dominant un grande rivière je m'offre une longue sieste,pour une fois.Mais à 19h il faut s'arracher du duvet pour faire cuire les pâtes chinoises.Alain me confie que seul ,dans ces cas là il ne mange pas.La pluie est soutenue et nous nous réfugions sous un arbre.Une brique vino tinto du Chili va égayer notre soirée.Toutes sortes d'oiseaux dont des pics vert chantent.A travers le rideau de pluie on aperçoit un sommet et son glacier.Quelques rares voitures passent.Demain soir nous dormirons à l'abri à Tortel.Retour dans le duvet.

 

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Roger

MERCREDI 19 JANVIER

PUERTO BERTRAND-COCHRANE 40 kms

 

Nous avons eu chaud dans nos lits mais il fait froid dans la chambre .Quand nous entrons dans la cuisine il fait bien chaud et notre hôte ,assis sur son coffre à bois arbore un large sourire en nous voyant entrer.Tandis que nous déjeunons royalement installés au chaud devant la fenètre la pluie revient.Que sera notre journée?une étape sous la pluie.Nous savons bien qu'il faut partir.Hier la chaine de mon vélo faisait des bruits anormaux.Avant de partir je l'essuie soigneusement et mets de l'huile.La première partie du parcours suit le rio Baker aux flots fougueux de couleur turquoise.Il y a matière à rafting mais pour un équipage chevronné.Nous croisons un cavalier sorti dirait-on d'un western spaghetti avec ses jambières en fourrure et son visage fermé.Ses chiens suivent derrière ,l'un deux tenant dans sa gueule un lièvre ensanglanté.Arrèt à la confluencia .Tandis que Alain répare son vélo Roger et moi descendons pour voir le confluent .Nous sommes sur un chemin privé et une meute de chiens arrive vers nous.Heureusement leur maitresse ,une Américaine de 40 ans suit et Roger peut lui poser des questions sur notre parcours.Mais que fait une Américaine dans ce domaine désertique ,au coeur de la Patagonie.Ici les côtes atteignent les 15% et je dois mettre pied à terre dans l'une d elle qui se prolonge .Roger lui,monte à pied dès les 9%.Nous rencontrons un couple de jeunes Suisses qui voyagent tranquilo et font des arrèts de plusieurs jours aux étapes.Je les envie.Un peu avant Cochrane nous croisons un jeune cyclotouriste Allemand parti d'Ushuaia qui nous renseigne sur l'étape Cochrane Tortel .Un km avant d'arriver la piste flirte avec le rio Cochrane au superbe vert profond.Cochrane est un village de 500 âmes créé en 1966.C'est un quadrilatère aux rues perpendiculaires .Les maisons en bois peint et aux toits de taule sont au large.La plupart des cours sont en jachère et certains trottoirs aussi mais les employés communaux sont à l'oeuvre.Les commerces sont nombreux mais discrets .Pas ou peu d'enseigne.Difficilement j'arrive à trouver la maison de la couturière.Ma fermeture sera changée dans une heure.A Cochrane il y a un distribanque mais qui n'accepte que les mastercard.Roger manque d'argent pour prendre le bateau de Villa o'Higgins.Grace à Western union il va ètre tiré d'affaire en une heure.J'essaie ma nouvelle fermeture éclair;elle se bloque un peu au milieumais elle ferme ,je suis sauvé.Il m'en coûte 4000 pesos .C'est un peu cher.Un peu plus tard je verrai que les coutures sont mal faites .Je pars à la recherche du peluquerio.Pas de vitrine .On pénètre dans le jardin en manoeuvrant un loquet en bois de fabrication sommaire.Une pièce ordinaire fait office de salon.C'est à une femme de 40 ans que je confie ma tignasse .Tondeuse ou ciseaux?Como quiere.Ce sera ciseaux.La fois précédente c'était à Uyuni en Bolivie.Ce village en cette fin de journée est à la fois animé et paisible.Le soleil s'attarde et il fait doux.Nous allons tous les trois au restau après avoir fait les courses car demain nous bivouaquerons car l'étape est longue :130kms .Roger envisage de la faire dans la journée.Ah!les jeunes!

  

MARDI 18 JANVIER

PUERTO TRANQUILLO -PUERTO BERTRAND 72kms

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Il a plu toute la nuit et l idée de passer la journée a commencé à s'imposer et nous tardons à nous lever.Mais...le soleil s'impose et il faut ranger les affaires et dans un espace réduit ce n'est pas facile.Quand nous rejoignons la route cotière nous voyons arriver Roger et le soleil s'en aller.Comme habituellement quand on quitte un port il y a une une longue montée.La pluie revenue nous oblige à mettre les tenues mais ce sera de courte durée.Nous rencontrons un couple de néo zélandais qui arrive du sud ,un peu plus loin c'est un Tchèque.Aujourdhui ce sera un journée de montées et descentes autour du lac Carrera dont on ne se lasse pas.Après un troncon de plat de 12 kms nous traversons un pont suspendu.De nouveau la pluie est revenue mais il faudra s'arrèter un peu plus loin pour retirer les tenues.Nous rencontrons un Chilien qui pousse son vélo ;son dérailleur est cassé et il a raccourci sa chaine pour pédaler sur le plat.Quand la pluie revient il nous reste 17 kms ; cette fois elle ne s'arrètera pas et nous arriverons trempés .Puerto Bertrand se résumme à quelques maisons au bord de l'eau mais c'est une base touristique et de rafting.On nous indique une habitacione .La chambre est petite avec trois lits .Roger reste avec nous.Le propriétaire met à disposition sa cuisine et son salon.Au dessus de sa cuisinière nous mettons nos affaires mouillées à sècher.Cet homme a toujours un sourire épanoui ;il vit seul avec son fils.Quand je lui demande quelle est la meilleure saison pour venir ici ,son large sourire exprime toute la fatalité du lieu. Visiblement c'est maintenant.Le glacier de Hielo Norte est juste au-dessus de nos tètes.L'hiver il neige .De la main il esquisse l'épaisseur e 40cms. .Avant que la route n'arrive jusqu'ici en 2000 le seul moyen de communication était le bateau.Roger se fait cuire des pâtes dans la cuisine .Alain et moi allons au restau de l'hospedaria.Nous y rencontrons un journaliste de Santiago qui fait un papier sur le projet de barrage de Aysen.La pluie est repartie et va durer toute la nuit.C'est si bon de dormir à l'abri quand les éléments sont hostiles.Le thermomètre affiche 6°.Demain nous découvrirons la neige quelques centaines de mètres au-dessus de nous.Je m'endors en pensant au poéme de Paul Fort chanté par Brassens: « Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage. »

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Guanaco

LUNDI 17 JANVIER

Bivouac-PUERTO TRANQUILLO 64kms

C'est toujours un plaisir de se réveiller dans la forèt.Il faut se motiver pour s'arracher du duvet où il fait bon pour affronter l'humidité et les taches du matin .Les doigts froids et humides se collent à tout ce que l'on touche .La doudoune offre encore un peu de confort mais quand il faut l'enlever c'est désagréable.En déjeunant j'ai aperçu un colibri.On commence l'étape par une descente ,ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour se réchauffer.

A suivre une montée très raide ;les muscles ne sont pas encore chauds et les jambes ne répondent pas.Le ciel gris est bas et les montagnes sont accrochées .Nous évoluons dans une vallée montagneuse et toujours désertique.Il y aura une longue partie plate puis descente sur Puerto Tranquillo.Sous un ciel menaçant le vent balaie le rivage .On peut depuis là partir en bateau visiter la catedrale de marmole ,sorte de grotte sous marine .Nous allons à l'hospedaje Bella Vista située dans l'angle sud du pueblo près du terrain de foot.On pousse un portillon pour entrer dans un jardin qui fait aussi camping.Nous serons les seuls pensionnaires dans cette grande maison tenue par Marcella une indienne de 40 ans très conviviale.Au dessus de sa cuisinière un ballon d'eau chaude qui peut fournir 8 duchas cortitas.En me disant que nous pouvons utiliser la cuisine et la salle à manger elle ajoute:esta casa esta tuya (cette maison est la tienne).Des messages sympas m'attendent sur le blog de Marc et Anne,Etienne et Lucie,Arnaud et Christine ;les lire en ce petit port du bout du monde fait particulièrement plaisir.Merveilleux internet.Depuis mon poste je vois le lac Carrera passer au sombre et la pluie qui se déchaine.

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Je pars à la recherche d'une couturière dans le village pour changer ma fermeture éclair.Pas de chance sa fille me dit qu'elle est en réunion jusqu'à 22 heures.Comme chaque jour la pluie tombe très fort toute la nuit ,ce qui est plutôt bon signe pour la journée qui suit.

 

 

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Puerto Bertrand

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Puerto Bertrand

DIMANCHE 16 JANVIER

CERRO CASTILLO-bivouac entre CERRO et BAHIA MURTA 66kms

Quelques nuages accrochent les sommets mais le soleil domine.Jean Michel nous a prévenus :montée pendant 15 kms sur une piste en mauvais état ensuite c'est bon et il y a du plat.Un jeune cycliste nous rejoint.Roger est un Catalan de Barcelone .Il a la trentaine et est ingénieur agronome en recherche d'emploi.Il parle un français avec un accent chantant et il est très sympathique .Il n'aime pas rouler seul et est visiblement content de nous avoir rencontré .Il va faire l'étape avec nous.Après une montée en cascades la route longe une laguna sur 20kms .Pas question de s'en approcher c'est cloturé.Bien que l'endroit soit désertique sur des dizaines de kms la propriété privée s'affiche.Au dessus de nos tètes il y a des sommets enneigés et des glaciers.Le vent contraire est fort et glacial.Roger pédale en short et sweet.Il nous encourage à faire l'étape de 80kms avec lui.Je sais qu'il y a 100 kms et que cela fait arriver tard deux jours en suivants.A 17h30 nous nous arrètons Alain et moi dans un des rares endroits où les clotures sont absentes.Descentes par un chemin vers un pont de bois et nous trouvons une terrasse dans la forèt au bord du torrent.Nous ne sommes pas les premiers à camper là car la trace d'une roue de vélo est visible .Roger est reparti en nous donnant rendez vous à Puerto Tranquillo après demain.Il arrivera en fait à 21h.

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Lago Carrera

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SAMEDI 15 JANVIER

COHAIQUE-VILLA CERRO CASTILLO alt 400m

102 KMS

A 8h30 quand nous installons les sacoches sur les vélos il commence à pleuvoir et cela s' intensifie quand nous sommes prèts à partir .Le climat affiche délibérément son hostilité;donc tenue de pluie: pantalon ,surchaussures et on part au front en pensant que hier il ne pleuvait pas.Les rues sont désertes.Par une montée nous accèdons à un plateau qui sera notre terrain une bonne partie de la journée.De loin nous voyons arriver un jeune cyclotouriste barbu.Where are you from?-Francia -Super cela va ètre plus facile.C'est François de Mulhouse,aussi sympathique que optimiste.Il nous raconte son parcours depuis Ushuaia qui est aussi celui que nous allons suivre.Grace à lui nous abandonnons la piste qui borde la rive sud du lac Carrera qui est en rès mauvais état et nous passerons par le nord selon lui très joli..Le vent fort qui nous pousse ,chasse aussi les nuages et le ciel bleu s'est imposé.Picnic dans un abri bus .Mon maillot de vélo sèche en un rien de temps au vent violent.Après avoir visité le musée du maté nous poussons la porte de l'hotel du village espérant boire un café.Les mamies sont un peu allumée.Alors que je commande des cafés pour la troisième fois elles veulent nous voir almuerzar(déjeuner)Elles nous servirons de délicieux cafés pour un prix dérisoire après nous avoir fait raconter notre voyage.Nous regrettons de n'avoir pas fait étape là.Ici les gens ont les habitudes des Argentins .Quand ont eu lieu de graves temblements de terre les premiers secours sont venus d'Argentine.

Fin du plateau,la route se dirige maintenant vers la montagne accrochée par les nuages.Bientôt les gouttes sont de retour et le vent violent est de face.Il fait froidquand nous passons au col vers 1000m .Le vent violent nous cloue sur place dans la descente et je suis renversé à l'arrèt;je ressens une légère douleur au cocxis.Un peu plus loin nous rencontrons Christian un cyclo de Santiago qui tire une remorque.Il semble que nous descendons ;en fait le torrent coule en sens inverse dans une vallée désertique aux hautes parois grises.A 1140m nous entamons une longue et glaciale descente sur Cerro castillo .Vue sur une laguna et sur des pics acérés couverts de neige.Le village de Cerro Castillo est sommaire avec ses rues secondaires en terre.C'est une base de trekking et en cette fin de journée les backpackers errent dans le village à la recherche d'un hébergement,d'autres font du stop.Nous allons dans un hospedaje indiqué par le petit futé.La femme de 40 ans qui nous accueille est voulubile .Nous restons très longtemps à nous réchauffer autour de sa cuisinière en buvant un potage bouillant.Encore une chambre exigue où l'on a du mal à loger nos bagages;pour la clé on oublie :il n'y a pas de serrure .C'est ainsi en Patagonie et on s'en porte aussi bien.Trois Israèliens jouent aux cartes.Dans la petite salle attenante aux chambres nous rencontrons un couple de retraités Chiliens parlant Français.Leurs infos sur le mode de vie Chilien actuel sont intéressantes.Au restau nous retrouvons un couple de Français Jean Michel et Veronica rencontrés dans un bus reconverti en café.

15/01/2011

A partir du 27 décembre 2010

Aujourdhui 26 janvier nous sommes arrives a El Chalten sorte de Chamonix situe sous le Fitz Roy qui se laisse voir 60 jours par an et hier nous l avons vu dans toute sa splendeur.Nous en avons fini avant hier avec la carretera australe apres un bras de fer severe avec la meteo et hier nous sommes passes du Chili en Argentine par un sentier en poussant les velos ,nos bagages etant portes par un cheval.Nous sommes en bonne sante ,mais quelques problemes avec les velos qui n en peuvent plus apres presque 3000kms de pistes souvent mauvaises.La suite du feuilleton dans quelques jours car avant je dois m occuper de ma carte visa qui sera perimee fin janvier,

Si vous arrivez sur cette page ,cliquez à droite sur 15 janvier pour avoir les dernières news.

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Cohihaique

 

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Avec Birgit et Dieter  a l heure du champagne...  Chilien

 

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                                                                       Bandurias

 

 

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