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14/11/2010

Jean a partir du 13 novembre

  

 

VENDREDI 24 DECEMBRE

 

                                                                       A Santiago du Chili

 

En un peu plus de 4 mois nous voici arrivés à Santiago pour noèl.Nous avons parcouru un peu plus de 6000kms à vélo dont 2150 sur des pistes.Nous avons effectué environ 2000 kms en bus .Nous faisons un break de 3 jours ici et demain prenons un bus pour Puerto Montt d'où nous commencerons la carretera australe et ses 1200kms de piste entre mer et montagne Patagonienne ,une voie qui n'existait pa voici trente ans.Ensuite Ushuaia ne serait plus très loin mais nous aurons l'adversité du vent polaire.Pour l'heure nous visitons Santiago :Palais de la Moneda,expo Violetta Parra,le quartier de Bella Vista ,une sorte village où Pablo Neruda avait sa maison à la charnière de la ville et de la montagne.En cette veille de noèl c'est la cohue dans les rues piétonières autour de la place de Armas.Bonne et heureuse année à toutes et à tous.

VENDREDI 31 DECEMBRE

 

à ANCUD

 

Grâce à la magie du net nous retrouvons Jean Claude et Marie Hélène en bas d Ancud pour aller voir une colonie de pigouins de Magellan et de Humbold (ce qui est rare),à Pumillahue sur la côte du Pacifique.Pour cela il faut prendre un bus sur 30kms puis en 3 kms de marche on parvient à une vaste plage entourée d'ilots .C'est sur l un d'eux que s'installent ces pingouins pendant la période de reproduction.Un canot à moteur s'approche tout près d eux.Nous verrons aussi un jeune lion de mer et des canards qui ne volent pas.Un français rencontré dans le bus habite en bord de route dans une maison typique d'où il a une vue panoramique sur l'océan.Paul est Breton d origine il a une gueule à la Tabarly.Très sympathique il nous a invité à passer le voir avant de reprendre le bus.En France il vendait des bijoux sur les marchés;actuellement il vit avec 300 euros par mois dans une maison qu il a fait construire trois ans auparavant sur un un terrain de 5000m² acheté 6000euros.A la campagne pas besoin de permis de construire.Il continue à voyager dans les pays limitrophes.Il n'a pas de voiture car le bus passe trois par jour devant chez lui.Ici nous dit -il les gens ne mangent pas de poisson qui est considéré comme un plat de pauvre.Il est bien intégré dans le village où la pratique de la Minga est encore bien vivante(entraide héritée des premiers colons)Un projet de parc d'éoliennes risque de lui gâcher son panorama.

Le 31 décembre les Chiliens réveillonent en famille et tous les restaurants son fermés.Pour diner tous le quatre ensemble nous faisons des achats et Jenny est d accord pour que l'on utilise la cuisine.Au menu saumon frais et riz pilaf avec du vin chilien blanc et rouge.Réveillon simple improvisé le soir même mais le plaisir de diner ensemble compense le reste.

JEUDI 30 DECEMBRE

 

PUERTO MONTT-ANCUD (ile de Chiloé) 100 kms

 

Le beau temps dure,ce qui est rare disent les autochtones.Nous avons fait provisions de ce que nous trouverons pas sur la carretera australe et nous prenons la route pour l ile de Chiloé.La route est vallonée ,le paysage ressemble à celui du littoral de la Lithuanie,les maisons en bois coloré aussi.Hasard?non!Vers 1860 une forte colonie d'allemands s'est installée dans la région .A cette époque la Lithuanie faisit partie de la Prusse orientale .Et les premiers colons ont adopté l'architecture de leur patrie.

En milieu d'après midi nous sommes à Paragua où il faut prendre le bac .La traversée dure une demie heure ;un pont reliera l'ile et continent dans le futur.Le village de Chacao a une jolie rue avec des maisons typiques.En fin de journée la route surplombe toute la baie de Ancud et par un long pont nous arrivons dans cette ville qui s'étire sur plusieurs kms.

L'hospedaje Jenny est un nid douillet .Les propriétaires sont de doux facétieux de 70 ans bien sonnés et l imprévu est leur lot quotidien (pour nous aussi)Quand nous allons installer nos affaires il faut commencer par enlever celles de quelqu un d'autre.Les chambres donnent sur une galerie qui est aussi la cuisine et le couloir.Il y aussi un petit salon /salle à manger très agréable à partager.Tout cela pour la modique somme de 8 euros.

 

LUNDI 27 DECEMBRE


SANTIAGO-PUERTO MONTT en bus


L avenida O Higgins est la colonne vertébrale de Santiago disent les Chiliens.C est une 2x4 voies avec au milieu ,de la pelouse où se prélassent des amoureux indifférents au bruit du trafic;il y a aussi une piste cyclable et nous l'empruntons un peu avant la nuit pour rejoindre le terminal des bus.où il y a une effervescence incroyable en ce dimanche soir.Nous dinons dans un petit restau et le serveur pousse les tables pour y ranger nos vélos chargés.L acceptation des vélos dans les bus dépend de la place et du bon vouloir du chauffeur.On est fixé sur notre sort au dernier moment.Ce soir le bus est à moitié rempli doncpas de souci et c'est parti pour 13h ,arrivée demain vers midi.

Au lever du jour nous découvrons un paysage de bocage verdoyant où paissent de vaches et les maisons de bois sont colorées.Puerto compte est une ville portuaire de 160 000 habitants.Le bus nous laisse sur le front de mer et toute proche se trouve la rue Varas très commerçante et populeuse.L hospedaje Familiar est tenue parun couple agé.Les chambres au murs en lambris coloré font penser à des cabines de bateau et on s'y sent bien.Dans la cuisine ronronne la cuisinière à bois equipée de barres pour faire sècher le linge.Nelly l 'employée de maison a un bon sourire.Ambiance douillette dans cette pièce toute en boiseries peintes où nous prendrons le petit déjeuner.Jose aime bien plaisanter ;il me donnera de précieuses infos et il va me convaincre de changer de route et de passer par Chiloé et cela convient mieux à Alain.Selon Alain l hospedaje est entouré de tripots ce qui n'est pas étonnant dans une ville portuaire.Une journée s'est passée à trier,ranger,éliminer le contenu de mes sacoches et changer de chaine,de patins de frein,bref se préparer à la Carretera Australe.Entre temps nous allons au estau la Nave manger du merluza,du congrio.Les assiettes sont débordantes Un couple de Français est arrivé à une heure du matin .Nous prenons le petit déjeuner ensemble mais la conversion se prolonge jusqu'à 11h .Marie Hélène et Jean Claude sont des jeunes retraité qui ont fondé une association de voyage équitable et passent leur temps à travers le monde .Dans le montant d'un voyage équitable une partie est reversée aux autochtones qui s'impliquent dans le projet.Pour le touriste c'est l'assurance de voyager autrement ,en s'immergeant dans les populations locales. A la différence des créateurs de ce système l association de Jean Claude et Marie Hélène fonctionne sans rémunérer de permanents et les frais généraux sont réduits au minimum.Eux mèmes payent leurs propres moyens de transport.Pour aider les locaux à s'investir l'association a créé un service de micro crédit.Ce qu ils m ont raconté me donne envie de m impliquer dans ce type d'action ces prochaines années.Nous avons encore beaucoup de choses à nous raconter et décidons de nous revoir à Chiloé.Dans la rue nous rencontrons un jeune couple de Suisses parés pour la Carretera Australe Par eux nous apprenons qu il n'y a qu'un bateau par semaine entre Quellon(Chiloé) et Chaiten(Carretera) nous allons devoir aménager nos plans .Nous rencontrons aussi Hendrick cyclo Allemand qui arrive d'Ushuaia .Le vent l a obligé à faire du stop .C'est plutôt de bon augure pour nous qui irons en sens inverse.


 

 

MERCREDI 22 DECEMBRE

 

                                               PUENTE DEL INCA 2650m-LOS ANDES 800m

 

Le petit dejeuner de Victor est copieux et il ne nous demande rien pour le camping.

Nous parlons avec les Belges qui ont campé à coté de nous .Ils partent pour l'Aconcagua et des mules portent leur chargement jusqu'au camp de base Là haut tout est cher et il montent leur ravitaillement pour une dizaine de jours.Ils pensent atteindre le sommet vers le 3 janvier si le vent n'en decide pas autrement.

Fini le terrain valloné ,c'est maintenant sur une rampe que nous sommes engagés.Las Cuevas est le dernier des villages à 3150m d'altitude .Il fait frais .Toutes les constructions ont des portes avec sas .Au restaurant où nous achetons des sandwichs je me fais expliquer comment passent les vélos dans le tunnel et où se trouve la douane.Hay una camionetta para las bicicletas .La douane et l'imigracion  curieusement se trouvent en territoire chilien. La route fait un coude et disparaît dans un tunnel.Juste avant il y a un péage.J'entre dans un bureau et demande comment on fait pour les vélos.Un homme m'indique la camionette et nous ferons la traversée de 5 kms gratuitement et en plus c'est simple.Contrairement au coté Argentin où les sommets sont érodés ,coté  Chilien les sommets sont déchiquetés ,les arètes acérées et il y a neige et glacier.La route disparaît dans un gouffre.On nous aprévenu :la route est impressionante.Il y a des piquets de 3m qui bordent la route ce qui donne une idée de l'épaisseur de neige.L'endroit doit ètre impressionant en hiver;Curieux qu'il y ait des constructions dans cette zone exposée aux avalanches.Après 2 kms de circulation alternée nous pouvons laisser descendre les vélos.Ce n'est pas l'avis du vent violent d'ouest qui nous oblige à pédaler par moment.Nous avons 60 kms de descente pour arriver à Los Andes et la perspective de lutter avec le vent thermique m'agace.Heureusement le vent va s'atténuer et nous serons vite en bas.Nous planterons les tentes sur le terrain d'un hotel mais la douche est froide et nous avons le bruit des camions toute la nuit.Demain une rude journée nous attend pour aller à Santago à vélo.

 

  

MARDI 21 DECEMBRE

 

                        USPALLATA 1800m-PUENTE DEL INCA 2650m                       80kms

 

La France se gèle .-5° à Madrid.Les aéroports d'Allemagne et d'Angleterre sont fermés.Qu'il fait bon ètre ici!Le rio Mendoza que nous suivons depuis la plaine nous conduit vers les montagnes .Pendant plusieurs heures nous sommes environnés de parois rougeatres,brunes,noires.Le vent nous pousse de plus en plus fort.La vallée s'élargit et les premières structures de sportsd'hiver apparaissent.Les constructions sont esthétiques avec leurs toits rouge ou bleu.Dans l'hotel où nous arrètons boire un café nous paierons un prix largement européen .Nous y bavardons avec des Luxembourgeois ,des Suisses qui s'acclimatent pour faire l'ascencion de l'Aconcagua.Quand nous sortons le vent est devenu contraire.Je n'ai guère envie de batailler contre le vent pour gravir les 15kms restants et peut ètre rencontrer des problèmes pour l'hébergement à la frontière.Sur un panneau est écrit à la main :camping ,restaurant.Victor dans un joli chalet propose des emplacements de tente.Nous allons pouvoir séjourner la fin d'après midi confortablement installés à l'intérieur.A coté de nous campe Harald un Allemand de 44 ans venu lui aussi pour gravir l'Aconcagua.Il faut pour cela payer un droit de 700 euros valable une quinzaine de jours.Nous passons la soirée avec lui .Il parle anglais avec un fort accent allemand et je peine à le comprendre.Il habite sur le bord du lac de Constanz.Victor est vraiment sympathique et se met en quatre pour le client.Nous prenons le repas du soir et le desayuno.Il ne nous fera rien payer pour les tentes.Demain nous attend une descente vertigineuse derrière la frontière mais aussi des tunnels à passer.

 

  

LUNDI 20 DECEMBRE

 

                                                           MENDOZA 850m-USPALLATA 1800m

                                                                                  120 kms

Mendoza est une grande ville détruite par un temblement de terre à la fi du 19ème siècle.

Il faut 10kms pour en sortir.Nous n'aurons vu que peu de vigne .L'eau de la montagne irrigue cette plaine assaillie par le soleil.Notre route s'approche de la montagne abrupte.Elle ne pourra que longer le pied mont.La pente n'est jamais forte.Nous longeons maintenant un minuscule cours d'eau à contre courant.Des nuages gris accrochent maintenant les montagnes .Parmi cette forèt de pics noirs ,impossible de déchiffrer d'avance le parcours de la route qui continue de monter en pente douce avec quelques descentes.Cette route agréalement vallonée est surprenante  dans cet environemenet hostile.

Le torrent limoneux nous informe que ,un peu plus loin ,un peu plus haut il pleut.Le seigneur Aconcagua ,drappé dans ses nuages nous rappelle qu'il est le maitre des lieux.

La pluie commence comme d'habitude à la limite du ciel gris et du ciel noir.Celà ne durera qu'une demie heure et nous arriverons secs à l'étape.Après les tunnels ,de jolies parois rouge avec des tours.Cinq kms avant Uspallata l'auberge de jeunesse ,dans un cadre de verdure nous invite à nous arrèter.Le cadre intérieur est agréable ,canapés,vaste cuisine salle pin pong.Et puis on rencontre des voyageurs:un couple de cyclotouristes Brésiliens,un couple d'Autrichiens,un motard Italien et on en finit de raconter notre voyage.

 

 

 

DIMANCHE 19 DECEMBRE

 

                                               CHUMBICHA-LA RIOJA                           98KMS

 

Vent du sud,vent contraire toute la journée.La chaleur est accablante.Pas d'impératifs,donc pédale douce.La buvette où l'on va enfin déguster une boisson fraiche assis confortablement à l'ombre n'arrive jamais .La route en une ligne droite sans fin traverse un désert où survivent des bosquets d'arbrisseaux.De part et d'autre: des clôtures .Il faut attendre 60kms pour arriver à un étal de fruits isolé.Les garçons rigolards qui tiennent compagnie à la jeune vendeuse nous offrent l'un ,un peu de sa bouteille d'eau fraiche et l'autre le reste de son sandwich.Qu'on ne me dise pas qu'il n'y a plus de jeunesse.Nous complèterons par une pastèque que nous mangerons mal assis sur un coin de palette.Celà ne vaut pas un bon repas à table.La Rioja n'est plus très loin.La route plate semble toujours monter et jamais descendre.Je rève de ne rien faire allongé sous un tilleul au bord de l'eau.Demain on ne pédale pas .C'est prévu depuis une semaine ,on prend le bus pour Mendoza.Nous devons aller d'abord au terminal de bus pour le cas où il y aurait un départ ce soir.Ce sera pour 23h15 arrivée demain à 7h15.J'ai un gros coup de fatigue et l'hotel m'aurait mieux convenu.Nous allons avancer de 600kms .Bien sûr on fait très attention à l'embarquement des bagages mais l'ambiance des terminaux n'a rien à voir avec le Pérou.Seuls attendent les voyageurs.A l'arrivée Mendoza est calme .Nous avions oublié que c'est dimanche.La bonne adresse du Petit Futé est complète et nous allons à son annexe qui est aussi une auberge de jeunesse.C'est un endroit agréable où il y a de l'espace ,dedans et dehors .Il y a le wifi.Tout celà ne donne pas envie de bouger.C'est bien agréable de temps en temps de ne pas avoir de programme à suivre.Mendoza est une ville où arbres et espaces verts sont omniprésents qui me rappelle Pau.Elle est au milieu des vignes et on aperçoit le massif de l'Aconcagua.

 

  

    VENDRDEDI 17 DECEMBRE                              

                                               CATAMARCA -CHUMBICHA                                70kms

 

            Après avoir passé du temps à chercher la poste centrale ,acheté l'emballage ,ètre passé à la douane mon colis est prèt à partir .Je dois retirer de l'argent mais devant tous les distributeurs il y a une attente de plus d'une heure .Alain m'avance l'argent et le paquet est enfin expédié.Nous donnons le premier coup de pédale à midi alors que le thermomètre affiche 36°,pour nous arrèter ...300m plus loin dans un resto climatisé.A 14h nous partons

pour de bon .Impression de rentrer dans un four brulant.A mi chemin arrèt pour sur un étal qui borde la route pour manger une pastèque.A 18h le village de Chumbicha est là .Où allons nous dormir.Deux hommes me disent qu'il y a des hospedaje .Nous finissons par trouver mais personne ne répond .A l'épicerie faisons quelques courses et buvons une bière .Ce quartier nous plait bien.Nous finissons par trouver une chambre à deux pas de là et l'épicière nous prépare pizza et salade .En laissant le temps au temps les solutions se dessinent,surtout en Amérique Latine.

 

 

 

JEUDI 16 DECEMBRE

 

                                   CONCEPCION -CATAMARCA                   165kms    8h50 de vélo

 

A 6h45 il fait déjà chaud dans les rues.Alors que je pensais rouler à près de 25 km/h dans cette plaine ,faux plat montant et vent contraire se conjuguent pour nous freiner,nous décourager.A 10h ,arrèt prolongé sous la tonnelle d'une buvette.Deux litres de coca plus tard nous repartons .Le parcours se poursuit en légère descente et le vent est devenu favorable.A Rumi Puno commence une rampe qui va durer 18 kms pour 700m de dénivellé et nous atteignons les 1300m d'altitude.En suivant une descente en pente douce, poussés gentiment par le vent chaud.Elle est pas belle la vie ..de cycliste.Et à 18h nous entrons à Catamarca .Attablés à une bière sur la place principale je recheche les hotels sur mon ordi.Notre voisin un octogénaire à la moustache blanche soignée nous prend en photo à la demande d'Alain.Je me demande de quel coté il se trouvait sous la dictature.En Argentine on s'apprète à fèter noèl.Sur une esplanade est dressé un sapin géant ...en plastique.Dans cette ville aussi l'animation est à son comble .Demain c'est décidé je prens le temps qu'il faut mais j'envoie mes cadeaux.

 

 

MERCREDI 15 DECEMBRE

 

                                   TAFI DEL VALLE 2000m-CONCEPCION  300m              93kms

 

Quelques kms de plat et dans le petit matin frais nous voilà partis dans la descente d'une gorge à la végétation luxuriante.C'est une jungle qui offre une variété importante de plantes

tropicales et les chants de perruches et d'autres oiseaux inconnus sont nombreux.

Après 53kms de descente nous voilà dans une plaine verdoyante arrosée par les torrents issus de la montagne .La température est fraiche en dépit de l'altitude de 300m.A partir de 11h retentit le chant des cigales qui va crescendo jusqu'à atteindre le surraigu.Celà annonce la canicule et l'après midi sera effectivement chaud

Concepcion sous des allures de village vu de la route est bien une ville moyenne et à la nuit tombée et tard le soir les rues sont animées.Demain nous partons tôt pour essayer de rejoindre Catamarca.

 

 

  

MARDI 14 DECEMBRE

                        AMAICHA DEL VALLE 1660m-TAFI DEL VALLE 1998m         58kms

 

Nous nous sommes levés à 5h avant l'aurore et il faisait froid.L'ascencion débute de suite dans un vaste espace à la pente trompeuse que la route gravit directement.Après 25 kms d'ascencion on parvient à ce qui semble le col mais l'ascencion se poursuit en suivant un cours d'eau.Enfin à 3000m et après 33kms on arrive au point haut sans nom.Sur l'autre versant le paysage est différent ,plus verdoyant avec des courbes,des monts harmonieux qui évoquent la Toscane.Dans la descente nous croisons un jeune cyclotouriste qui s'est arrèté parler avec les passagers d'un fourgon.Nous traversons la route pour nous arrèter à leur niveau.Ces Argentins nous réservent un accueil fabuleux.Facondo effectue son premier voyage à vélo et nous dit le plaisir qu'il a à rencontrer des cyclotouristes .Il est parti depuis un mois de Buenos Aires et va au Venezuela.Il vient de rencontrer les passagers du fourgon .Parmi eux un cycliste émérite que ses compagnons vont escorter sur 2000kms .Chaque année il effectue un long parcours en un temps record pour récolter de l'argent pour une école.Nous écrivons sur son livre d'or ,échangeons nos emails et prenons des photos.On ne voit pas le temps passer dans ces moments intenses où l'on a plein de choses à se raconter.Facondo avant de nous quitter nous recommande l'hotel où il a dorrmi à Tafi .L'hotel nomade est une sorte d'auberge de jeunesse privée.On nous offre le café à notre arrivée.La chambre à deux lits donne sur la cour et les vélos stationnent devant.Nous avons  la demi pension pour un prix dérisoire mais il faudra attendre 22h pour diner.Les 3 jeunnes femmes sont occupées à préparer des sortes de boulettes qui seront notre plat unique.Tafi est une agréable petite ville située dans un cirque verdoyant aux allures alpestres.Je n'ai guère envie de partir.Demain nous aurons une descente de 40 kms dans la forèt et en bas il faut s'attendre à avoir chaud.

 

 

Merci Ana pour ton commentaire ,je t'ai répondu aussitôt sur VF .Un message des Vélandeuses qui m'ont inspiré pour le sud Lipez celà fait un grand plaisir.Quand on prépare un voyage on va à la pèche d'un maximum d'infos et là la pèche fut bonne

 

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 Quartier Bella Vista a Santiago

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 A la maison de Pablo Neruda

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 Santiago plazza de Armas le 24 decembre 

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                                              Palais de la Moneda Santiago

 

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                                            Avec Harald l Allemand qui va a l Aconcagua

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Palais de la Moneda a Santiago

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Cyclotouristes Argentins rencontres a Tafi del Valle

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                                                      un candelabre ,non un cardon

 

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                                  La quebrada de las conchas pres de Cafayate

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Ruinas de Quilmes

                                   File d attente devant une banque de Catamarca

 

LUNDI 13 DECEMBRE

                                   CAFAYATE 1660m-AMAICHA DEL VALLE 1998m

                                                          

                                              

                                               70 kms+10 kms détour ruinas de Guimès

 

Mon oeil ne me fait plus mal mais reste gonflé.Nous prenons le petit dej avec un français ,journaliste à Sud Ouest.Petit tour en ville.Comme à Salta de longues files d'attente devant les banques.Il y a des émeutes à Buenos Aires liées à l'inflation qui atteint 30% par an.Avanr-hier c'étaient les retraités qui étaient dans la rue .Il y a un mois l'ex-président Kirchner est mort.Il était le mari de l'actuelle présidente dont on dit qu'elle était téléguidée par  son mari.Les billets argentins sont des vrais chiffons ,usés,déchirés mais tout le monde les accepte .Les pièces de uno peso sont peu utilisées et quand ils n'ont pas la monnaie les commerçants vous rendent :un caramelo!

Nous faisons un détour pour visiter le site reconstitué des ruinas de Guimès.Implanté pour des raisons stratégiques au pied d'un sommet abrupt.Sur chacune des deux arètes des postes d'observation surveillaient toute la vallée.Au sommet vivaient les hauts dignitaires .L'ensemble s'assimilait à un corps avec deux bras se rejoignant.Les conflits avec les autres villages étaient nombreux mais mais face aux tentatives d'invasion une fédération s'est établie.Ces farouches indiens qui  navaient pas de langage écrit ont repoussé les Incas qui en 1490 cherchaient à les envahir puis à partir de 1530 ont retardé pendant 130 ans l'implantation des colons espagnols.Vaincus ils furent emprisonnés près de Buenos Aires.

L'étape du jour fut roulante et s'est terminée par une courte ascencion.Le camping est bien tenu ,agréable ,calme et bon marché(3€) il ty a aussi des bungalows en dur.Demain une ascencion de 25 kms nous attend et nous allons partir plus tôt.

  

DIMANCHE 11 DECEMBRE

                                              

                                                           LA VINA- CAFAYATE                       112kms

                                                           Belle étape par la quebrada de las Conchas

 

Le ciel est chargé de gros nuages menaçants et nous nous préparons à l'éventualité de la pluie.Il fait très frrais et le vent fort vient du sud et sera contraire pour nous.Le départ fait penser à la route d'Oloron ste Marie vers la vallée d'Aspe.Toute la journée nous  évoluons entre des parois rouges.Une rivière au cour sage circule entre des rivages sableux et herbeux.Des bosquets d'arbustes vert tendre contrastent avec les parois flamboyantes.Arrive derrière nous Math un jeune cyclotouriste anglais .Après le Japon il est parti de l'Alaska et se dirige vers Ushuaia.C'est un puriste qui a travaillé aux states dans un ranch oùil a appris l'espagnol.Ses vètements sont élimés et ne rencontrent  pas souvent la lessive.Il continuera son voyage vers l'Afrique du sud où il compte travailler et rentrera chez lui après deux ans et demi d'absence.Nous le retrouverons en fin de journée immobilisé par sa jante de roue avant câssée.Impossible de l'aider et il va attendre qu'un pick up l'emmène pour les 20 derniers kms.Cafayate est une petite bourgade entourée de vignobles.Tiens! Etchart c'est un nom basque! Il y abeaucoup de basques français en Amérique Latine.Il fait bon vivre ici.Pour notre étape du soir El Hospedaje tenu par Martin et sa famille.La déco est de bon goût et l'humour du patron met à l'aise .Petis patios,piscine

C'est un hâvre de paix où l'on a envie de s'attarder.Toute la journée j'ai été gèné par une poussière dans l'oeil et je confie à la nuit le soin de réparer tout cela.

SAMEDI 10 DECEMBRE

                                                                       SALTA -LA VINA                                          90 kms

 

La Vina est sur la route des vins,évidemment!.Nous y arrivons en fin d'après midi après une étape caniculaire (36°) .La solution camping s'impose après les excès de Salta .Le camping municipal est situé dans un quartier aux rues de terre jonchées de sacs plastique.Il a dû avoir sa grande époque avec piscine .A l'heure actuelle celle ci est vide et personne ne s'occupe du camping.Nous plantons les tentes tout au fond derrière les barbecues en brique et nous ne paierons rien.Quand nous finissons de manger un vent violent commence à embarquer des colonnes de poussière .Le ciel s'est chargé de gros nuages noirs et il faut s'attendre au pire car le tonerre gronde au loin.Après une demie heure de tourmente ,le mauvais temps se déplace ailleurs.La nuit est tombée :nous allons pouvoir dormir.Que nenni! Les ados du village viennent cahuter sur le terrain de foot.Profitant que le ballon frôle ma tente je leur demande gentiment de faire moins de bruit car nous avons besoin de dormir.Je pense avoir bien négocié la situation quand s'allument les projecteurs du stade qui allument aussi les lampadaires du camping.Et commence la partie de foot qui va durer 90 mn ainsi que tout le monde le sait!!!

 

 

 

JEUDI 9 DECEMBRE

 

                                   SAN SALVADOR DE JUJUY 1200m-SALTA 1200m            80 kms

                                                           par la cornicia (la corniche)

C'est un peu long de sortir de la ville mais ensuite le parcours est roulant dans un paysage européen et il fait grand beau.Dans la plaine bien arrosée il y a de nombreuses cultures de tabac,dixit un cycliste local.Il n'y a pas de trafic sur la route de la corniche qui traverse la selva et les chants d'oiseaux nous accompagnent.Arrèt sur l'aire de picnic de Santa Laura.

Puis longue descente sur Salta annoncée par sa banlieue résidentielle.La voie rapide est indiquée interdite aux vélos mais à défaut d'autres solutions nous l'empruntons et en un quart d'heure nous sommes devant l'hotel las Lejas dont on dit du bien dans les guides.Des petits patios dans une ancienne maison coloniale .Il y a le wifi et cela va m'arranger pour avancer le blog.Nous allons rester deux nuits comme prévu mais l'hotel est complet pour la deuxième nuit(c'est la rançon du succès)sauf  un appart avec boiseries et pavés cirés qui est deux fois plus cher.Compte tenu de la différence de monnaie celà équivaut à une chambre ordinaire en France.C'est un peu l'ambiance auberge de jeunesse et on bavarde avec les autres voyageurs et le blog n'avance pas!  Je devrais ètre dithyrambique sur la ville de Salta mais j'ai eu peu de temps pour la visiter.Une impression de déjà vu puisqu'il s'agit d'architecture coloniale.Bordant la fameuse place 9 de julio El Calbido datant de 1582.Ses patios sont de toute beauté ainsi que la galerie qui du premier étage offre une superbe vue sur la place.

Pour le reste je ne réciterai pas le guide.C'est une ville coquette dont le centre et la banlieue sont homogènes.Je n'ai pas vu d'infâmes HLM.

 

 

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Un pré et des vaches,enfin!

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                                                         Pumamarca

 

 

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Pumamarca

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L'église de Susques

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Bivouac dans le garage de la police à Jama

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un truc pour tirer dans le sable :une sangle reliée à la selle

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Bivouac entre Bolivie Chili Argentine à 4650m

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LICANCABUR la voie normale

 

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                                        Ami de toujours!  Hum!!

  

MARDI 7 DECEMBRE

 

PUMAMARCA 2100m-SAN SALVADOR DE JUJUY 1200m 67 kms

 

Dans la rue à 8h30 passent les écoliers;c'est sutout le matin que l'on voit la population d'un village.Les indiens dans ce village entouré de parois multicolores devaient se considérer bénis des dieux.C'est un endroit où il y a matière à s'attarder pour randonner à pied dans les environs;ce que nous aurions dû faire pour rapporter des photos dignes des cartes postales que nous avons acheté.Ce matin le vent est du sud donc de face et je n'aime pas du tout cette farce.Nous voyons peu à peu le désert lâcher prise .Enfin voici le premier pré avec des vaches au milieu et cela fait plaisir.Une longue descente et dans un environnement de forèts voici San Salvador de Jujuy.Cette fois nous sommes bien de retour dans une ville à l'européenne;Le Petit Futé écrit que c'est une ville sans grand intérèt.Pour nous qui sortons d'une errance d'un mois à travers les pistes de Bolivie c'est tout simplement du bonheur.La transition est douce car nous arrivons à l'heure de la sieste et la ville vit au ralenti.Mais en soirée se ballader dans les rues piétonnières remplies c'est une sorte de retour en France.Enfin je peux remplacer la branche de mes lunettes cassée depuis plus d'un mois,remplacer la pile de ma montre.A 23 heures il fait encore très chaud dans les rues tandis que la France grelotte sous la neige.Demain jour de repos car Alain doit attendre la réparation de son appareil photo ensablé

 

 

 

 

 

 

LUNDI 6 DECEMBRE


TRES PORRES 3500m-PUMAMARCA 2100m 82 KMS

Le ciel est clair ,les nuages on disparu.Au bout de la route à perte de vue un chainon montagneux qu'il faudra franchir.J'imagine que ce sera vite fait et à nous la descente de 1500m sur Pumamarca.Devant le panneau :attention traversée d'animaux en liberté ,des vigognes sont couchées sur la route.Ces gracieuses bètes sauraient donc lire!Après un coude à droite la route s'insinue entre deux chainons parallèles et la pente augmente à partir d'un défilé rocheux.Surprise ce n'est pas la descente qui suit mais une succession de lacets qui se dirige vers la crête.Au point haut (puisque ici on ne parle pas de col et on ne les nomme pas)mon altimètre indique 4100m.C'est peut ètre la dernière fois du voyage que nous passons au dessus de 4000m.Derrière on peut arriver à Pumamarca sans un coup de pédale en 38kms.Sur les versants massifs de montagnes rouges la route déroule ses lacets.L'asphalte est en parfait état et j'ai envie de prendre tout mon temps de savourer le paysage.C'est en quelque sorte une page du voyage qui se tourne.Nombreux arrèts photos dans le fond de vallée où les structures rocheuses sont complexes ,pyramides stratifiées et les cardones omniprésents.Un fort vent thermique nous oblige à pédaler pour les derniers kms de descente.Pumamarca est un village aux rues de terre encerclé par des parois multicolores.Des arbres s'enhardissent à pousser jusque là.Le vent s'amuse à faire des mini tornades dans les rues .Certains commerçant arrosent le devant de leur magasin;Nous trouvons facilement l'hotel Ricon Claudia indiqué par le petit futé.La salle de restaurant est aménagée avec goût.Il n'y a pas de clé à la chambre/dortoir où nous sommes logés mais des placards qui ferment avec des cadenas .Celà surprend mais on s'y fait car l'ambiance est détendue.Le soir il y a concert de musique andine comme dans la plupart des restaurants.Sur le marché artisanal j'ai commencé à faire mes cadeaux de noèl.

 

DIMANCHE 5 DECEMBRE

SUSQUES 4150m-TRES PORRES 3500m 60kms

 

Pour commencer la journée ,6 kms de pentes raides avec une température douce puis la route trouve son chemin comme elle peut entre éminences et effondrements.Succession de montées et descentes et l'issue attendue qui permet de franchir la crête et descendre dans un ravin rocailleux qui s'appelle la Quebrada de Malpaso où des cardones noirs de 2 à 3m de haut sont alignés comme des sentinelles menaçantes.Nous débouchons ensuite sur une vaste plaine où la route file vers l'infini.Il fait très chaud .A notre gauche des gros cumulo nimbus nous surveillent ;Il est 13h un panneau indique Sanctario de Tres Porres.On voit à un km les toits rassemblés d'un village.Et puis sur la droite un hospedaje un peu décrépi qui affiche aussi restaurant.La femme qui le tient veut bien nous faire à manger si on peut attendre un peu.Le soleil se voile,des gouttes tombent,le vent se lève.La femme sort pécipitemment ranger des affaires dehors et éteint la tv.Va t il y avoir de l'orage?-Si senor.Nous décidons de rester sur place car l'étape est trop longue .Il reste 77 kms avec un temps incertain.Un quart d'heure plus tard pluie et vent se déchainent et l'orage gronde .Nous sommes logés au fond de la cour dans un dortoir au sol cimenté.Il n'y a pas de douche et très peu d'eau qu'l faut économiser.Une bonne sieste sans arrière pensée tandis que les éléments se déchainent.Le soir nous sommes seuls dans l'hospedaje car la femme habite au village.

 

SAMEDI 4 DECEMBRE

 

JAMA 4150m-SUSQUES 3650m 125 kms

 

Nous attendons 8h que les cahutes ouvrent pour acheter pain et ravito pour la journée.Sous le regard de la file d'attente des camioneurs nous finissons de déjeuner assis sur un banc où il fait bon au soleil.Toute la journée nous allons évoluer sur l'altiplano Argentin à 4000m environ.Les montagnes ont cèdé la place à des monts arrondis.On voit les dernières vigognes.Le vent semble s'ètre essouflé.Il y a peu de trafic ,essentiellement des camions transportant des voitures neuves.Les distances sont trompeuses et on reste des heures sans progresser dans le paysage.Vers 15h la route s'insère dans un plis du paysage ,puis se dirige vers une crète et enfin escalade un col .Derrière c'est la descente dans un paysage chaotique sorte de plateau avec des zones d'effondrement où la route louvoie pour trouver son chemin en évitant de remonter.Un couple de Chilien rencontré hier à la frontière m'a signalé un hotel avant Susques mais je ne sais plus s'il faut l'éviter ou s'ilest bien .Nous décidons de continuer et de passer la soirée dans l'ambiance village.Susques est un village dans le plus pur style Bolivien avec ses murs en adobe et ses toits de chaume .L'église est une petite merveille à elle toute seule.Pour arriver au village on passe entre des parois marbrées ,bordées de prairies d'herbe rase où paissente des lamas.Le village lui même est au creux d'un cirque rocheux rougeatre.Les rues sont en terre .La population semble de condition modeste et nous regarde passer sans chercher à nous parler.Il fait très chaud en fin de journée.Pour accèder à la chambre que nous avons trouvé il faut slalomer entre les gravats de démolition.L'eau chaude arrivera bien après la douche.Il y a des enseignes de restau mais ils ne sont pas ouverts .Une porte est ouverte ,deux hommes agés sont attablés devant une bouteille ;je demande à un ado si sa mère peut nous faire à manger.Nous allons faire un très bon repas accompagné de vino tinto pour un prix très Bolivien.Nous avons enchainé trois grosses étapes et sommes encore à 140kms de Pumamarca.Il me tarde de voir une vrai ville Argentine.

 

VENDREDI 3 DECEMBRE

 

Bivouac borne 47 à 4650M-Jama (Argentina)4150m

Il a gelé à -10°;le soleil tarde à sortir derrière une montagne.Mes crevasses aux pouces reviennent et j'ai un mal de chien pour écrire.Nous allons continuer toute la journée dans un paysage bolivien valloné pour l'essentiel avec quelques montées plus longues.Arrèt sur un parking pour demander un peu d'eau à un groupe de touristes qui nous réserve un accueil fabuleux.Le vent est favorable et les vélos filent à toute allure sur le plat.Dans une descente rectiligne de plusieurs kms je bats mon record de vitesse .A 85km/h je décide d(en rester là car une rafale pourrait interrompre là mon voyage.Vers 16h nous arrivons au passo de Jama qui n'est pas un col mais un passage entre la montagne et l'altiplano .C'est là que se situe la frontière.Le poste frontière est à moins de 5 kms en descente à proximité du village de Jama.Les constructions y sont éparpillées et les abords en désordre avec des des sacs plastiques en liberté.C'est encore le style bolivien avec des murs en adobe.Le premier village Argentin est à 125kms C'est un vent ravageur qui domine tout à 17h.Au poste d'immigracion on nous indique des chambres à louer à la station service.L'accueil y est très froid et de toute façon c'est complet.Chahutés par le vent nous partons dans le village à la recherche d'un alojamiento.L'emplacement que nous concèderait la station service pour camper est en plein vent et l'endroit nous paraît peu sûr.Après avoir pris un repas chaud nous envisageons de reprendre la route et de camper plus loin mais ce sera en plein vent.En revenant vers le poste frontière nous croisons un gendarme au visage sympathique.Je lui explique notre situation.Il téléphone à ses collègues et nous dorirons à l'abri de la tempète dans un garage.Jusqu'à minuit une tôle déclouée va battre sur le toit rappellant que le vent ne lache pas prise.Nous avons étendu des cartons sur le sol .Alain bivouaque ;j'ai monté la partie intérieure de ma tente autoportante et la nuit est très bonne.Au couchant ,des gros nuages se sont installés dans la direction où nous allons demain qui rappellent que nous allons changer de climat avec la fin du désert.

 

Jeudi 2 décembre

San Pedro -Bivouac borne 47 55kms

 

Déjà 5 jours que nous sommes à San Pedro de Atacama .Il fait déjà chaud quand nous prenons la route.Il ne faut pas oublier de passer à l'immigracion car le poste Argentin est à 260 kms!!!Après 10kms de faux plat débute la montée .La route ,sans lacets s'attaque à 2000m de dénivellée et on peut la voir très loin au milieu des vastes étendues de sable mais les distances sont trompeuses.Nous connaissons déjà ce tronçon pour l'avoir emprunté à la descente en sortant de Bolivie.Depuis le Chili aucun panneau n'indique cette destination à 4550m .Selon des français il faut passer à 4700m pour aller vers la frontière.J'imagine qu'une longue descente doit suivre et que nous pourrons camper plus bas.A 17h nous avons gravi 2200m de dénivellé mais c'est un plateau qui suit avec des montées et des descentes.On aperçoit au loin la laguna blanca.Les crampes arrivent sournoisement .Je ne m'arrète pas mais fait jambe morte et l'autre jambe fait tout le travail pendant quelques minutes .En reprenant du service la première s'est débarrassée de cette sale bète .Il y aura d'autres attaques mais en restant calme on peut gérer.Il reste une heure de jour quand nous cherchons un endroit pour camper dans ce paysage rougeatre et désertique très Bolivien.Ce sera près de la borne 47 abrités dans une cuvette qui prolonge un passage sous la route.Ce sera notre bivouac le plus haut en altitude à 4650m.Après une telle journée la bouteille de vin Chilien est délicieuse.Il reste 120 kms pour arriver au passo de Jama et la frontière est semble t il 15kms plus loin aec des possibilités d'hebergement et ravito .Ce n'est pas gagné!

 

 

 

Stand by à San Pedro de Atacama

Joel et Nadège qui campent sont partis le lendemain de notre arrivée.Le peu de temps passé avec eux fut un moment très riche d'échange d'infos sur nos voyages mais aussi de nos expériences différentes.Ils voyagent avec leurs deux filles et ce n'est pas simple de parcourir la planète avec 80kgs de bagages .Mais la passion soulève les montagnes.Ils sont partis d'Alaska et se dirigent vers la Nelle Zélande.Ils sont Pyrénéens comme moi et nous nous promettons de nous revoir en été pour gravir le pic D'Anie.Mes autres voisins campeurs sont français aussi .Le mari est agé de 80 ans .C'est leur 5ème voyage en Amérique du sud .Les écouter est passionnant et me conforte dans l'idée que j'ai encore devant moi de belles années de camping..Je soigne mes pouces crevassés avec de la pommade réparatrice pour les lèvres ;c'est surtout le temps qui arrange tout.Quand je me suis vu dans le miroir en sortant de la douche j'ai cru voir un survivant de Auschwitz.La perte importante de poids est plutôt un avantage pour grimper .Nous prenons tous les repas dans des restaus pour nous refaire .Nous délaissons les restaus touristiques des rues principales pour des comedors où les clients sont des locaux.On y dine copieux mais le soir les rues ne sont pas éclairées et il faut emporter la frontale;San Pedro un village de touristes et je n'y trouve pas d'opticien pour remplacer la branche de lunette câssée depuis deux mois mais à la ferretaria je peux acheter les cartouches de gaz à valves nécessaires pour la suite du voyage.Leonardo est un jeune Chilien qui rabat les clients pour un restau tenu par un Toulousain.Ilapris une année sabatique et la semaine prochaine se dirigera vers la Bolivie puis le Brésil.Au printemps il ira en Europe et je l'ai invité àdans les Pyrénées.Il veut m'offrir le porte bidon qu'il a en double.Les commerçants ne sont pas chaleureux ,mais c'est le tourisme qui veut cela.En fin de séjour nous partirons à vélo visiter la vallée de la lune,site mineur ne valant pas le détour.Par contre la soirée astronomie a tenu ses promesses.L'intervenant de ce soir là était un astrophysicien français à l'humour décapant.Dans la pénombre nous nous sommes déplacés d'un télescope à l'autre pour observer des nébuleuses ,Jupiter et puis ces 3 étoiles alignées que l'on voit aussi de France.Le site d'Atacama est l'un des plus purs au monde actellement.Cinq jours déjà que nous sommes là et il y avait beaucoup à faire .

 

Pour celles et ceux qui ont suivi les épisodes précédents ,prenez l'ascenceur et arrètez vous au 15 novembre.Le logiciel bug quand j' insère les photos dans le texte ,je les ajoute donc en tète de gondole.Merci de me lire.Nous reprenons la route mercredi vers l'Argentine .Pour commencer nous ferons le parcours inverse soit 2000m de dénivelée d'ascencion et un parcours désertique de 2 ou 3 jours donc en autonomie pour la nourriture et l'eau mais la bonne nouvelle c'est que nous roulerons sur des routes goudronnées pendant plusieurs semaines.Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

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Eglise de San Pedro de Atacama

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On sort les paaseports,aurevoir la Bolivie;10m plus loin on retrouve le goudron

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Le Licancabur presque 6000m et la laguna verde

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Désert de Dali

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Alain dans le désert de Dali

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Termas de Polques 37°  6H du matin ;à l'ombre -10°

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Laguna Salada

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Laguna Salada

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Geysers à Sol de Manana

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Huavllajara ,notre alojamiento et le pick up

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                                                 Flamencos à la laguna colorada

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Dans la série le quotidien d'un cyclotouriste :lavage de chaussettes

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Alain au coeur du Lipez 

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ça roule en plein désert

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Départ de l'Arbol de Piedra

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Camping à l'Arbol de Piedra à 4530m

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A l'abri du vent le temps d'un picnic

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Una bisquacha

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Quel chemin prendre?

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Pousser dans le désert,un peu ,beaucoup....

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Flamenco

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Flamencos à la laguna Canapa

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Bivouac entre les 2 cols à 4150m

 

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Et nous qui campons en plein vent

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Un soir un train dans le désert  

 

BOLIVIE/CHILI

VENDREDI 26 NOVEMBRE

LAGUNA BLANCA 4540m-SAN PEDRO DE ATACAMA 2450m

60 kms dont 10 de piste

J12 523 kms depuis Uyuni

 

Nos abordons la journée avec le soulagement et la perspective de retrouver dans l'après midi une ville et son confort.Dehors il fait glacial mais le soleil à travers les vitres de la galerie nous dispense ses chauds rayons pour notre petit dejeuner.En un quart d'heure nous sommes au poste de sortie du parc Averoa où se trouve aussi l'hotel que nous cherchions hier soir.Quelques kms plus loin ,isolée au milieu du désert la maisonnette qui abrite l'imigracion bolivienne bref c'est là qu'on sort les passeports.Nous apprenons que Kokoro notre ami cyclotouriste japonais rencontré en Ecuador,est passé là 3 jours plus tôt visiblement fatigué.Quand nous l'avons rencontré il avait un vélo qui pesait 70kgs avec les bagages.Nous suivions ses traces depuis quelques jours et à l'Arbol de Piedra des Français nous on dit qu'un Japonais nous précèdait de 10kms .Nous avons perdu sa trace brutalement et pensons qu'il a pris un pick up.Le fonctionnaire de police nous demande 15 bolivanos mais y renonce quand nous demandons un reçu ,exceptionellement pour les cyclotouristes!De l'autre coté de la barrière c'est le retour de l'asphalte.La descente ce sera pour plus tard ,il faut encore monter sur plusieurs kms et nous rejoignons la grand route asphaltée de neuf à 4550m d'altitude.Quelques côtes montées et nous entamons la descente de 28kms qui va nous déposer 2000m de dénivellée plus bas à San Pedro de Atacama situé dans une oasis au milieu du désert d'Atacama dont nous découvrons l'immensité.Mais où est le poste frontière?Il faudra attendre l'entrée de la ville?Les fonctionnaires Chiliens se gèlent moins que leurs collègues Boliviens pendant l'hiver.Les formalités habituelles sont vite expédiées et nous filons derechef au premier restaurant.Comme en Bolivie les rues sont en terre et le village est un mix du Chili et de la Bolivie.Celà me va très bien.Bien sûr il y fait chaud à 13h.Nous allons ensuite nous baser au camping Takah Takah ,très bonne adresse du routard .Il y a surtout des chambres et un petit espace camping très ombragé ,le tout dans un environnement luxuriant et arboré .Situé au bout de la rue principale il est très calme et en 1mn on est au centre du village.Nous retrouvons la verdure après des semaines et cest un vrai plaisir.

 Voilà nous avons réussi cette traversée réputée très difficile.Les 22kms en pick up ne changent rien car c'était un tronçon facile.L'itinéraire de départ par Rio Grande a généré 70 kms de plus que l'itinéraire classique qui passe par le salar mais cela aurait fait doublon pour nous bien que plus carossable.Au final 12 jours et 523 kms de piste.7 bivouacs et 5 hébergements.L'engagement est total.L'énergie physique est nécessaire mais surtout le mental car le poussage pendant des heures peut pousser les ames sensibles au désespoir.Bien sûr des 4X4 passent mais sutout le matin et le soir qui nous proposent de l'eau.Mais il ne faut pas espérer monter dans un pick up en cas de problème;celui que nous avons pris était dans un village.La beauté exceptionelle des paysages vaut bien qu'on pousse un peu,beaucoup.En conclusion je n'y repasserai pas chaque année.

 

 

BOLIVIE

Jeudi 25 novembre

POLQUES 4380m-LAGUNA BLANCA 4540m 46kms

 

A 4h du matin il gèle à -11°.Un peu avant 6h le soleil porte sur ma tente.Les premières jeeps arrivent qui déversent des touristes.Des vapeurs flottent au dessus de la lagune. Dans un bassin aménagé ,envellopée dans un halo de vapeur une trentaine de personne est immergée dans l'eau à 40° alors que à l'ombre le thermomètre est guère en dessus de -10°.La scène est surréaliste et les jeeps continuent à arriver.Là aussi nous avons du mal à ranger nos affaires car les gens viennent nous parler et nous partons un peu plus tard que prévu après un copieux petit dej derrière les vitres et sous les chauds rayons du soleil.Pendant 4 kms la piste est roulante puis il faut sans arrèt tenter l'ornière qui va mieux.Nous allons traverser 10kms d'un vaste champ de sable avant d'attaquer la montée qui culmine à 4800m selon les Vélandeuses.Au loin les panaches de poussière annoncent les jeeps qui vont nous croiser et donnent la direction à venir.L'altimètre donne 4650m au point haut.Ensuite c'est le désert de Dali couronné de sommets bariolés d'une gamme de couleurs variées.Difficile à rendre en photo mais ces paysages sont inoubliables et pour moi parmi les plus beaux du monde.Alors que nous devrions avoir vent favorable ,le seigneur Lipez ,en représaille de notre traversée de son domaine presque achevée,nous gratifie de « un viento de frente »Au loin s'annonce une laguna avec descente en suivant.Comme indiqué au restaurant nous prenons la piste à droite pour passer entre les dux lagunes où se trouve positionné le refugio sur la carte.Le majestueux Licancabur domine la laguna Verde qui est séparée de quelques dizaines de mètres de l'immense laguna Blanca qui d'ailleurs est verte.Mais de refugio pas de traces.Pourtant le kilométrage des Vélandeuses est juste.Par l'hotelière d'Uyuni je sais qu'il y a un hotel près de la laguna Blanca.Au loin nous voyons des batiments .Nous suivons la piste qui longe la rive sud de la laguna mais il faudra 8 kms pour arriver à des constructions quelconques accollées à plusieurs reprises .Visiblement ce n'est pas l'hotel.Depuis la cour la vue sur la laguna est superbe mais l'ensemble a vécu après une grande époque.Une femme bourrue nous dit qu'il y a des habitaciones et nous plante là après nous avoir désigné un dortoir.Nous trouverons les banios nous mèmes et j'irai réclamer une cuvette pour la toilette .Naturellement nous allons préparer notre repas et manger dans la galerie avec vue panoramique sur la laguna .Dommage que ce site ne soit pas exploité.A la nuit tombée des ampoules de 2 watts s'allument permettant à peine de se diriger et à 20 h extinction des feux!Nous sommes à quelques kms de la frontière avec le Chili.L'ascencion du Licancabur que j'avais projeté est mal engagée .Il est obligatoire de prendre un guide et je n'ai plus d'argent .Dommage j'étais tout près.

 

BOLIVIE

Mardi 24novembre

HUAVLLAJARA 4300m-TERMAS DE POLQUES 4380m

25kms de vélo/22kms en pick up

J10 déjà 417kms depuis Uyuni

 

Dans la nuit une idée s'impose :à 13kms du refugio je dois récupérer ma frontale avant de partir.A 6h dans le village glacial où le soleil vient juste de porter je pars à la recherche d'un pick up.Je vais le trouver rapidement.Roman veut bien pour 100 bolivanos faire l'aller retour mais doit faire chauffer son diesel pendant 10mn.Nous sommes au milieu du parcours ,au milieu des sables quand le moteur hoquete et le chauffeur me dit « diesel congelado ».Il oriente le moteur vers le soleil et soulève le capot puis tapotte la pompe .Rien à faire.Je me vois rentrer penaud au village,la journée fichue pour la deuxième fois en suivant .40mn plus tard toujours pareil.Roman remet en marche son moteur et démarre :ça marche .Un quart d'heure plus tard je retrouve ma frontale.Avant d'arriver au village je dis à Roman que nous avons pris du retard et lui demande s'il peut nous avancer de 10kms soit 2 heures .Il est d'accord.Quand j'annonce la nouvelle à Alain il me dit qu'il faut qu'il nous dépose carrément au col.C'est l'intégrale du Lipez qui est en jeu mais Alain est toujours d'accord et pour une fois à moi de lui renvoyer l'ascenceur.J'avale mon petit dej à toute allure.Sonia notre hotesse a préparé de délicieux beignets pour le petit dej.Elle nous demande de recommander sa maison à nos amis .C'est au bout du village ,c'est très propre et la comida deliciosa.Par contre elle demande qu'on lui change des billets de dollars qui selon elle ne sont pas valables.Vélos et bagages sont chargés dans le pick up et celui-ci s'élance dans 5 kms de chemin de galets où nous aurions poussé les vélos et nous rejoignons la piste principale très large qui effectivement est très roulante.Je vais regretter cette ascencion aux pentes faciles.Nous parvenons à un plateau et Roman nous dépose en plein vent en vue des fumerolles des geysers de Sol Manana à 5000m.Sonia a dû lui expliquer pour les billets car il refuse aussi ceux qui ont une légère entaille sur le coté.Le site est envoutant.Nous sommes seuls.Un bruit de soufflerie nous fait approcher d'un trou d'où jaillit une colonne de vapeur .On peut s'approcher tout près des marmittes où glougloutent des nappes grises semi liquides.Des geysers sifflent comme des cocottes minutes.De cratères sombres s'échappent des vapeurs.Le sol est chaud.D'une jeep descendent 4 techniciens de la Ende (bureau de recherche sur la géothermie) qui nous posent plein de questions sur notre voyage et sont épatés de nous voir là à vélo.Il nous faut gravir une petite montée avant d'aborder la descente et l'essoufflement arrive plus vite qu'habituellement mais nous n'avons pas 'la soroche' (le mal des montagnes.L'itinéraire de descente est simple comme me l'a expliqué un chauffeur.20 kms sur une bonne piste avec quelques rares poussages.L'arrivée sur la laguna Salada est superbe et les batiments des termas de Polques apparaissent.Il y a un restaurant mais pas de possibilités d'hébergement.Toutefois les gérants acceptent de nous laisser étendre nos duvets dans la salle après la fin du dervice et jusqu'à 6h où arrivent les premiers clients .En juillet la température nocturne dépasse les -25° et certains cyclotouristes dorment là.Nous garderons un très bon souvenir de l'accueil et des repas délicieux et copieux que nous avons pris là.Nous plantons les tentes sur le terrain attenant au restau pour pouvoir aller dormir de bonne heure.

 

Lundi 23 novembre

Refugio laguna Colorada-Huavllajara 14kms

 

Hier soir j'ai écouté de la musique très tard ,puis le sommeil n'est pas venu et ce matin je ne suis pas au mieux pour aborder cette grosse étape.Pour sècher ma polaire dont je vais avoir besoin à 5000m je l'ai mise entre les draps et j'ai dormi dans mon sac de couchage.J'ai expliqué à Alain mon idée d'enchainer les 2 étapes car sur 60kms il y a 20kms de descente et cela éviterait un bivouac en haute altitude;il est un peu sceptique mais pas opposé.Pourquoi le Vélandeuses n'ont parcouru que 30kms alors que la piste est roulante?Arrèt près de la laguna pour photographier les flamencos sur la glace.Quelques jeeps passent .6kms plus loin patte d'oie avec 3 pistes.Je suis tenté par celle du milieu ,mais celle de droite est jalonnée de bornes ;elles vont dans la même direction semble t il.Nous allons faire comme d'habitude :attendre une voiture ,mais 45longues mn plus tard toujours rien et le vent est froid.Nous partons donc au milieu .Un camion arrive très lentement et nous rebroussons chemin pour l'intercepter.C'est un couple d'Allemands déjà apercus 2 jours plus tôt.Ils sont très agés et ne parlent que leur langue .Selon eux il faut passer à droite et ils y vont .Ce n'est pas engageant car cette route est ensablée mais nous suivons la voie de la raison.Il est 11h quand nous découvrons le village de Huavllajara .Un homme en combinaison Nissan me dit qu'on peut rejoindre la route principale (celle du milieu) par une traverse .Il me confirme la présence d'un hotel signalé à la maison du parc.Mon garde boue arrière s'est cassé en deux et Alain perce un trou avec son ouvre boite pour le fixer avec une vis.Pendant cet arrèt prolongé le vent glacial nous assaille sans relâche.Après avoir traversé ce vaste entrepôt qu'est ce village nous traversons à gué un petit rio.De l'autre coté un hotel élégant au toit de chaume mais pas de route pour y aller et il faut pousser le vélo sur un lit de galets.La jeune fille qui sort prestement ne peut nous faire de café car elle n'a pas d'eau.Abrité du vent nous avisons.Nous avons perdu 3 heures et notre passage en altitude est compromis car il y a plus de 700m de denivellé à grimper.Le bivouac se ferait donc dans un vent glacial à près de 5000m.Je propose à Alain que nous allions à l'hotel et demain nous ferons la grosse étape dans la journée car nous avons deux heures d'avance.Pas de place pour nous dans cet hotel mais dans le village on peut se loger.Dans sa cour abritée du vent une femme ,pieds nus dans une grande bassine foule sa lessive.Elle nous loue une chambre et nous prépare un repas.Evidemment ce n'est pas brillant ,une étape terminée à midi après seulement 14kms mais le vent déchainé dehors nous rappelle à la raison.L'après midi est mis à profit pour faire la sieste,sauvegarder les photos,faire mes comptes,bref tout ce que je n'ai pas le temps de faire habituellement.Quand la nuit arrive je réalise que j'ai oublié ma frontale au refugio ,elle va me faire cruellement défaut aux prochains bivouacs.Ici lumière de 19h à 21h par le groupe electrogène.Fin de cette journée merdique.

 

 

BOLIVIE

Dimanche 22 novembre

ARBOL DE PIEDRA 4530m-LAGUNA COLORADA 4300m

18kms

J8 déjà 356 kms depuis Uyuni.

Il a gelé à -13° .J'ai bien dormi et j'ai même rèvé.Je tarde à me lever alors que le soleil concentre sa chaleur dans ma tente.Visite de Lucas qui s'informe du prix de mon vélo.La réponse est toujours la même :il a 20 ans ,je l'ai acheté d'occasion et je ne me souviens plus.A 7h arrivent les premiers 4X4 .Pendant 2h nous sommes assaillis de questions par des Français en majorité,des hollandais,des Belges et n'avançons pas dans notre rangement mais l'étape est courte.Alain trouve qu'on pourrait ètre sponsorisés par l'office du tourisme Bolivien.Pas de vent et la température est plus douce que d'habitude.Les 3 premiers kms nous roulons puis il faut changer souvent d'ornière et après 3 kms il faut pousser .Quelques vélléités de roulage bientôt déçues et c'est ainsi toute la matinée.Du vélo en pointillés puis il faut remettre la sangle .Vers 11h30 la laguna est en vue mais nous y arriverons à 13h.Arrèt au poste de contrôle du parc AVEROA où il faut payer 150 bolivanos.Le jeune homme nous donne des infos sur notre parcours à venir mais les kilométrages ne correspondent pas à ceux des Vélandeuses.Au refugio nous payons 30 bolivanos chacun.Le gardien tient aussi l'épicerie.La porte extérieure donne sur un couloir vitré qui dessert la chambre de 7 lits et d'autres pièces.Au bout du couloir des grands bacs plastique où est stockée l'eau pour les toilettes et se laver.Nous avons faim et l'épicier dit qu'il n'y a pas de de restau.Nous partons à la recherche d'une solution parmi ces habitations erratiques assaillies par le vent fou.A une femme entrevue devant sa porte je demande si elle peut nous faire à manger.-Oui revenez dans 20 mn.Nous aurons une assiette de riz ,frites et un oeuf et l'assurance de manger ce soir una sopita et des spaghettis bolognese.Je lave un maximum d'affaires mais à 18h tout gèle à l'ombre et il faut tout rentrer.Dehors le vent ronfle et les portes et fenètres craquent sous les coups de boutoir du vent.Je savoure le bonheur d'ètre à l'intérieur.Demain une étape roulante mais un gros dénivellé et un bivouac à 4800m si nous faisons comme les Vélandeuses.

 

BOLIVIE

Samedi 20 novembre

Laguna Hedionda 4100m-Hotel desierto 4500m 40kms

 

Photo souvenir avec un Portugais de Cintra qui dit admirer ce que nous faisons.Le vent est glacial et nous l'avons de face pour partir.La lagune est gelée mais les flamants roses stationnent imperturbables.Une courte ascencion et nous dominons la superbe laguna Honda où de nombreux 4X4 déversent leurs passagers.A notre arrivée on nous félicite ,on nous photographie,on nous pose des questions.Il y ades français,des Néo Zélandais ,des Polonais.Nous allons batailler pendant plusieurs heures dans un immense champ de sable gris où il faut passer d'une ornière dans l'autre tout en luttant avec les rafales de vent latéral.Picnic abrités derrière un gros rocher.Un homme de l'hotel m'a dessiné le parcours du jour.Nous arrivons à un rétrécissement qu'il a appelé canyon,une sorte de cul de sac où l''on découvre l'issue au dernier moment.Il me semble que derrière suivra une longue descente ,il n'en est rien .Suit un carrefour où nous devons attendre des voitures pour nous renseigner et l'ascencion continue.Il est 17h et nous avons dépassé les 4600m d'altitude et toujours pas de panneau indiquant l'hotel Desierto.J'attends Alain qui régulièrement prend 500m de retard.Attente à un carrefour ;les renseignements d'un chauffeur local sont incompréhensibles.Je retiens que le panneau selon lui est à 5kms .Il faudrait manger un peu mais pas le temps .Le vent est glacial.J'en viens à envisager de camper mais si près de l'hotel ce serait dommage.La descente commence enfin sur un chemin pierreux qui n'est peut ètre pas le bon puis zone de sable profond mais...un panneau se voit de loin.500m plus loin l'hotel est en vue planté au milieu du désert de Siloti et près d'un volcan.Il faudra plus de temps que prévu pour y arriver .A 18h nous franchissons la porte ;c'en est fini du vent ,on nous invite à nous asseoir sur une banquette dans le hall chauffé.La chambre double nous coutera 115 dollars.L'hotel est tenu par des Asiatiques.Je consulte le topo des Vélandeuses et demain nous serons pas à la laguna colorada mais il faudra camper à l'Arbol de Piedra et il y aura beaucoup de poussage.

 

 

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Vendredi 19 novembre

Bivouac entre 2 cols à 4150m-Hotel Hedionda à 4100m 38kms

tronçon pénible sur 26kms

 

Il a gelé à -8° cette nuit et un petit vent glacial ne nous quitte pas .Alain rallume le feu .A 8h nous reprenons la large route qui 10kms plus loin franchit un rétrécissement pentu mais court puis c'est une descente sur une large vallée.Deux kms plus loin et au km86 depuis San Juan se présente une piste peu engageante à droite .Suivant les infos d'un chauffeur d'hier il faut tourner là pour la laguna colorada .La large route continue dans la vallée.Les topos des français sont contradictoires sur ce passage .Il est urgent de ne pas se presser.Attendre une voiture.Plusieurs se présentent .Il faut tourner à droite et la piste pierreuse nous promet des méchantes pentes.Nous pousserons les vélos .Cette fois nous sommes dans l'ambiance sud Lipez.Les jeeps se succèdent toute la matinée:j'en compte 35 .Les passagers nous saluent,nous encouragent dans les bancs de sable où nous poussons les vélos.Certains s'arrètent pour nous proposer de l'eau.Nous faisons du vélo en pointillé.C'est éprouvant mais on est pas obligés de forcer .Vers 13h nous descendons sur la laguna Canapa et le spectacle est fabuleux.Les flamencos qui piétinent dans l'eau bleu métal se laissent approcher à 5 mètres.En arrière plan la vaste étendue blanche du salar ,le tout environné de volcans rougeatres.Dommage que le vent glacial ne donne pas envie de s'y attarder.Un chauffeur vient nous apporter des légumes et nous piqueniquons à l'abri du vent dans une ruine.Le scorbut ,ce sera pour plus tard.Un renard a ses habitudes et attend le départ des humains pour s'approprier les restes.En repartant nous levons une harde de vigognes venues boire à la lagune près des flamencos.Dommage je venais de ranger l'appareil photo dans une sacoche.Beaucoup de sable ,donc de poussage sur les 10kms suivants.Vers 15h30 vue plongeante sur la laguna Hedionda et minuscule au bord l'hotel où nous devons aller.Pour la seconde fois une harde de vigognes près du rivage où sont les flamencos .Décidément quand cela ne veut pas.Nous logeons à 2 dans une chambre de 6 dans ce qui est un écolodge pour 45 dollars /personne.Quand nous pénétrons à l'intérieur c'est un immense bien ètre dans une pièce lumineuse à la douce chaleur tandis que le vent rugit dehors.Dans une autre salle une cheminée est allumée et sur la table basse nous attend le maté ou le café de bienvenue avec des gateaux.Envie de s'affaler dans les fauteuils et de se laisser aller à l'insouciance mais... il y a urgence ,à mi parcours de laver les affaires que nous portons et nous repartons dehors avec une baniera qu on nous a prèté et lavons dans une source chaude au bord de la lagune.Ensuite douche qui fonctionne avec des panneaux solaire,donc rapido avant que le soleil ne disparaisse .Toilettes sèches pour le plus grand bonheur des écolos.Le repas est correct mais il fait un peu froid malgré le poèle alimenté avec des sortes de champignons poussant sur les arbres.

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Jeudi 18 novembre

Bivouac Chiguana-Bivouac entre les 2 cols à 4100m 56kms

 

Je n'ai pas très bien dormi à cause du vent et je pensais à l'itinéraire à trouver et aux choix à faire.Serais je à la hauteur?Le soleil paresse derrière la montagne et le petit vent du matin très frais nous glace tandis que nous rangeons les affaires.Les 12kms pour arriver à Chiguana sont vite expédiés et à 9h nous traversons le poste militaire.gardé par 2 soldats et un sous of qui me dit que c'est tout droit pour la laguna colorada.Je suis décidé à suivre le topo du français de Quito.Je trouve le vieux panneau où il faut tourner à gauche mais un chauffeur s'arrète pour m'en dissuader.Il faut tout simplement suivre la piste et il est facile de voir au loin le panache de poussière des jeeps qui prennent tous la même direction et longent les contreforts montagneux.Passé 10h plus aucun véhicules .Nous passons près d'une usine minière désafectée .La route devient sableuse .Nous picniquons près de surperbes parois rouge.La suite du programme n'est pas réjouissante:une montée de 500m de dénivellé où il faut pousser le vélo.Enfin deux voitures s'arrètent qui nous rassurent ,nous sommes dans la bonne direction et nous allons rejoindre la route principale.On nous propose de l'eau fraiche.L'étroite route vient d'ètre refaite et nous montons les 500m sans nous apercevoir tant la piste est roulante et elle fait 7m de large.Fait curieux dans cette ascencion on a l' impression en permanence de parvenir au sommet .Celà durera 11kms avec un fort vent latéral.A partir de 16h compte tenu de l'altitude et du vent je cherche un endroit de bivouac abrité.Ce sera une paroi rougeatre de 10m qui protège du vent mais impossible de planter un piquet de tente ;la mienne étant autoportante je l'amarre avec des cailloux ,Alain préfère dormir en plein air.Avec des racines mortes il fait un feu .L'environnement de volcans rouge et noirs est superbe.

 

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Mardi 17 novembre

JULACA-bivouac 10 kms avant Chiguana 46kms

 

Ce matin dans notre home il fait 14° alors que dehors le robinet d'eau a gelé.Il n'y a plus de vent.La route traverse les rails à la sortie du village ;elle est bien meilleure que la veille ainsi que nous l'a prédit notre hôte.Quelques passages pénibles et une courte montée et nous voici à San Juan qui se distingue par ses hangars imposants.Nous rejoignons l'itinéraire des cyclos qui arrivent d'Incahuasi.Nous faisons le plein d'eau mais pour obtenir du pain il faut attendre 15h.Il n'est pas question de partir sans pain.Il est 11h,nous allons visiter la nécropole et restons sur place abrités du ventL'épicier nous explique l'itinéraire et une variante plus courte et surtout très roulante .A 15h nous achetons à la femme qui les fabrique 35 pains ronds que nous avons toutes les peines du monde à rentrer dans nos bagages.Décidément nous cumulons le retard .Nous quittons San Juan un peu avant 16h à une heure où le vent est toujours de face.Nous évoluons maintenant sur le salar de Chiguana .Le vent forcit beaucoup dans ce vaste corridor qui prend la direction de la frontière.Une bouteille plastic enfoncée dans le sable à un carrefour :c'est le repère indiqué par l'épicier pour prendre le raccourci qui rejoint lles rails.Nous cherchons un endroit abrité du vent et le voici sous la forme d'un mini tunnel sous la voie ferrée.Nous plantons les tentes et à l'intérieur il y fait bon car le soleil porte encore.Un des rarissimes train arrive et le conducteur nous klaxonne étonné de voir des campeurs ..Echange de saluts.Deux autres motrices passeront.Décidément on se croit seuls dans le désert.Notre tunnel est devenu un courant d'air .Le réchaud d'Alain s'éteint sans arrèt.Je renverse mon bol de soupe.Les spaghettis sont froids.On essaiera de faire mieux demain.Direction le duvet au plus vite.Le vent ne sarrète pas de la nuit mais il ne gèle pas.

 

 

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Mardi 16 novembre

bivouac avant Rio Grande -Julaca 63kms

J'émerge d'une nuit de rève et à 5H30 les premiers rayons du soleil portent sur la tente.Alain allume son usine à gaz pour faire chauffer les petits dej.Dans le silence de ces immensités cela rappelle nos vieilles locomotives à vapeur.A 8h nous sommes sur la route qui est surélevée,renforcée ,mais dificilement praticable en raison de la tole ondulée et les locaux lui préfèrent les pistes parallèles,nous aussi.A Rio grande il y a des salines et des camions chargent un convoi de wagons.Au milieu de vastitudes désertiques le village est habité et il y a une école.Pour aller à Julaca c'est simple :il faut suivre la voie de chemin de fer.En 1h30 nous parcourons 20kms.C'est ensuite plus compliqué .Le vent s'est levé,il n'y a plus de voies parallèles ,la piste est hérissée de pierres et il faut lutter tout l'après midi pour parcourir péniblement 13kms.Julaca est en vue mais à l'allure où nous allons sa silhouette ne se rapproche guère.Je dois passer mon petit plateau tant le vent est puissant.Le combat est inégal ,il ne faut jamais rouler vers l'ouest à 17h .Un panneau indique San Juan à 27kms mais nous sommes incapable d'y parvenir ce soir.A l'entrée du village je demande à un homme qui attend abrité du vent s'il y a des alojamientos .Oui il faut traverser la voie de chemin de fer.Une femme qui allimente un feu dehors nous fait entrer dans la pièce où elle cuisine pour nous abriter du vent.Son mari nous conduit à leur maison .Entourée de hauts murs la cour est protègée du vent et le vent s'acharne sur les toitures.Dans une pièce aux murs en adobe et sol de terre battue deux lits nous attendent,ainsi qu'une table bancale et deux chaises où manque le dossier.L'homme est sympathique et se met en quatre pour nous.Nous aurons un repas chaud à la bougie et le petit dej.Il fait chaud dans ces maisons aux murs de terre et toit de chaume par ces nuits froides.Pas de douche mais des cuvettes pour se laver.Pour les toilettes,l'homme ,me désignant le portillon qui donne sur le désert me dit « Banos libre »Avec toutes ces trépidations les rivets de ma sacoche de guidon ont laché mais grace au petit stock de vis que j'ai emporté je peux réparer,mais quelle sera la prochaine casse demain?Ne pas avoir atteint San Juan comme prévu va nous décaler d'une journée car nous devions y faire étape.Habituellement les cyclotouristes ne passent par Rio Grande mais traversent le salar d'Uyuni .L'ayant traversé en venant de Llica cela nous aurait obligé à faire le trajet inverse jusqu'à Incahuasi.

 

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 Lundi 15 novembre

Uyuni-bivouac 29 kms avant Rio Grande 70 kms

 

Après 4 jours de récupération à Uyuni nous partons ce matin pour la traversée mythique du désert du sud Lipez qui nous conduira 450 kms plus loin à San Pedro de Atacama auChili.L'entreprise est sérieuse car le parcours se déroule entre 4000m et 4500m d'altitude sur des pistes souvent ensablées où il faudra pousser les vélos.En journée il fait beau mais le vent arrive en fin de matinée et dépasse les 60kms/h en fin d'après midi.Il n'est pas toujours possible de s'abriter pour camper.Sur le parcours il existe des hotels et des refuges à ne pas rater.Je possède deux cartes ,l'une achetée en France absolument inexploitable pour ce trajet ,l'autre achetée à Uyuni joliment dessinée, issue des tours operators mais est elle fiable? Il n'y a pas de panneaux en Bolivie.Saurais je trouver le chemin quand se présentera un faisceau de pistes?J'ai tout de même trois topos écrits par des Français qui sont passés par là .Celui d'un Français rencontré à Quito qui a traversé le Lipez en 2002;ses infos datent et ses directions ne sont pas fiables ,nous l'abandonnerons.Celui de Yves rencontré au festival CCI en janvier.,plutôt fiable mais décrit dans l'autre sens,j'ai donc dû le réinterprèter en sens inverse ce qui peut poser des problèmes .Enfin celui des Vélandeuses en 2008 absolument fiable pour le kilométrage mais qui ne traite pas des directions.Je salue au passage le courage de ces filles.Enfin les renseignements glanés auprès des Boliviens rencontrés jusque là m'ont appris à relativiser leur fiabilité.Alors ,on avancera avec prudence pour ne pas se fourvoyer et faire des kms supplémentaires.Un autre souci la saison des pluies approche ,les avis sont partagés à ce sujet .Il faudra arriver avant décembre.Pour le reste le beau temps règne en Bolivie ,à preuve le désert que nous allons traverser.Coté matériel nous sommes équipés de très bons sacs de couchage et de deux tentes ;la mienne a fait ses preuves et a une très bonne tenue au vent en haute montagne ,c'est une North Face.J'ai un réchaud à gaz mais à Uyuni on ne peut acheter de cartouches .Le réchaud polycombustible de Alain prendra le relai si besoin.Nous partons avec 8 litres d'eau chacun .Coté vivres le choix est limité à Uyuni:thon,corned beef,confiture,pain,gateaux ,chocolat Sublime,café.Nous sommes allés repérer le départ la veille au soir.Je dois retarder le départ pour deux raisons .La veille au soir l'unique distributeur bancaire est vide jusqu'à ce matin 8H30,et je dois aussi contacter mon assureur qui ne m'a pas confirmé la prise d'effet de nouveau contrat d'assistance Magellan au 20/11.Nous sommes restés 4 jours à l'hotel Kutimuy où nous étions les seuls clients .Estella ,l'hotesse nous confiait la clé quand elle devait s'absenter.Elle nous fait la bise quand nous partons.Nous prenons la route sous un ciel radieux ,quelque peu déséquilibrés par la surcharge de 10kgs supplémentaires.La piste n'est pas aussi fameuse que prévu mais à midi nous avons parcouru 32kms.Je veux éviter de prendre la direction de Alota ainsi que l'ont fait les Vélandeuses qui ont beaucoup galéré ensuite pour rejoindre la route principale.Ne voyant pas arriver le carrefour de Rio Grande ,j'arrète un 4X4 .Nous l'avons selon lui dépassé et il nous indique le moyen de la rattraper plus loin .La piste longerait la montagne ,d'ailleurs nous l'apercevons au loin .Par un chemin nous la rejoignons mais elle n'est pas fameuse et finira par nous ramener sur une route principale.Nous roulons face à un vent très fort et les jeeps des tours operators qui rentrent sur Uyuni nous croisent dans un nuage de poussière.Sur le puente de Rio Grande nous ne savons plus très bien où nous sommes .Nous prenons à droite comme nous l'indique un chauffeur et à 17h30 après 70kms nous plantons les tentes dans l'immensité sableuse .Alain allume facilement un feu avec les branches mortes des arbustes nains.Aucune voiture ne passera jusqu'à demain.Le crépuscule rose/violet annonce une nuit froide.(il gèlera à -7°)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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alpagas

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como se llama?

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                                                        volcan Sajama

               

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geysers a Sajama 

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hospedaje a Sajama

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                                                                 volcan Sajama

 

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Volcan ,laguna de Parinacota et vigognes

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                                                  Sophie et son ami a Parinacota

 

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                                                     Parinacota Chili

 

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                                                       eglise de Guallatire

 

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            a l abri du vent

 

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                                              Bivouac a Arnivilla Chili

ci dessous Isluga Chili

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                                                Luc sur le salar de Copaisa

Alain sur le salar de Copaisa 

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                                                    A Pumamarca

 

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Victor  del puente del Incas

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                                   Entre Mendoza et Santiago

  

  

  

                                     Mon beau sapin roi des villes

 

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                                             Avec Math cyclo anglais

 

MERCREDI 22 DECEMBRE

 

                                               PUENTE DEL INCA 2650m-LOS ANDES 800m

 

Le petit dejeuner de Victor est copieux et il ne nous demande rien pour le camping.

Nous parlons avec les Belges qui ont campé à coté de nous .Ils partent pour l'Aconcagua et des mules portent leur chargement jusqu'au camp de base Là haut tout est cher et il montent leur ravitaillement pour une dizaine de jours.Ils pensent atteindre le sommet vers le 3 janvier si le vent n'en decide pas autrement.

Fini le terrain valloné ,c'est maintenant sur une rampe que nous sommes engagés.Las Cuevas est le dernier des villages à 3150m d'altitude .Il fait frais .Toutes les constructions ont des portes avec sas .Au restaurant où nous achetons des sandwichs je me fais expliquer comment passent les vélos dans le tunnel et où se trouve la douane.Hay una camionetta para las bicicletas .La douane et l'imigracion  curieusement se trouvent en territoire chilien. La route fait un coude et disparaît dans un tunnel.Juste avant il y a un péage.J'entre dans un bureau et demande comment on fait pour les vélos.Un homme m'indique la camionette et nous ferons la traversée de 5 kms gratuitement et en plus c'est simple.Contrairement au coté Argentin où les sommets sont érodés ,coté  Chilien les sommets sont déchiquetés ,les arètes acérées et il y a neige et glacier.La route disparaît dans un gouffre.On nous aprévenu :la route est impressionante.Il y a des piquets de 3m qui bordent la route ce qui donne une idée de l'épaisseur de neige.L'endroit doit ètre impressionant en hiver;Curieux qu'il y ait des constructions dans cette zone exposée aux avalanches.Après 2 kms de circulation alternée nous pouvons laisser descendre les vélos.Ce n'est pas l'avis du vent violent d'ouest qui nous oblige à pédaler par moment.Nous avons 60 kms de descente pour arriver à Los Andes et la perspective de lutter avec le vent thermique m'agace.Heureusement le vent va s'atténuer et nous serons vite en bas.Nous planterons les tentes sur le terrain d'un hotel mais la douche est froide et nous avons le bruit des camions toute la nuit.Demain une rude journée nous attend pour aller à Santago à vélo.

 

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AVEC MATH CYCLOTOURISTE ANGLAIS

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Commentaires

Hello Jean

Je rêve à ma retraite pour réaliser comme toi mes rêves d'escapades sans contraintes de temps... Merci pour tes photos qui m'aident à tenir et viennent encore conforter mon besoin de partir avec mon petit vélo. Prenez soin de vous !
Bises de Nadine

Écrit par : nadine Le port | 22/11/2010

Le trio se separe après un long parcours qui nous a tant fait vibrer.et qui s'achève sur un fabuleux paysage salin; Bon retour Luc et à bientôt sur de nouvelles routes et continue de nous ecrire c'est trop bien!Un duo continue la route; des vacances? Hum Faut lire la suite pour en être sure.La pampa est longue à c'qu'on dit. Et puis nous autres on vaut rever! salut et fraternité Chris F2R

Écrit par : François | 28/11/2010

Bravo, j'imagine que ce fut très dur, ce que j'ai vu en 4X4 m'a fait dire que c'était certainement plus difficile que ce que nous avions fait auparavant. Bonne continuation.
Luc

Écrit par : luc | 30/11/2010

Coucou
je suis toujours là à vous lire et à me régaler de vos exploits.
Bravo, car ça n'a pas l'air facile du tout.
Bon courage pour la suite.
Bisous à tous les deux.
Evelyne

Écrit par : Evelyne | 30/11/2010

Superbes les photos! J'ai froid pour toi à la simple lecture de tes bivouacs... je sais que tu es frileux!
Bonne route dans la pampa argentine et goûte au "churasco"! Bisous de Thomery sous la neige et la forêt de Fontainebleau toute givrée magnifiquement blanche... ce n'est pas fini... la météo nous assure qu'il va y avoir un nouveau pic de froid!

Écrit par : christine van vlamertynghe | 30/11/2010

Superbe cette traversée du Lipez ! que de bons souvenirs (et difficiles) cela me rappelle, un grand bravo pour votre traversée, je la trouve par hasard sur google, ce soir avec nostalgie je voulais lire une nouvelle traversée du lipez, et je découvre que vous vous êtes inspiré de notre blog, c'est super flatteur !
bonne continuation, je vais suivre votre blog maintenant, histoire de continuer à
voyager !

ana

Écrit par : Velandeuse | 30/11/2010

Petits, nous suivions les pas de Robin des bois ou David Crockett, plutard parcourions les sentiers puis cimes.Un demi siècle d'amitié plutard, admiration intacte d'autant qu'aujourd'hui en plus de l'oeil du photographe ce foutu Jean affine son ecriture (l'influence des routards d'antant et de Luc non?)
Jean, Dany et Angeline ont preferé braver la neige d' ici que de vous attendre à votre prochaine étapes, vous saluent. Fraternité? F2R

Écrit par : F2R | 03/12/2010

Un petit bonjour, je vois que vous avancez bien, ici c'est le froid et Jean peut être content, il échappe à l'hiver français.

Écrit par : luc | 16/12/2010

Bonjour Jean,

Je regarde toujours votre avancée.... mais ce qui m'inquiète sur les photos, c'est votre perte de poids !
Ne vous épuisez pas sans vous en rendre compte.... J'espère que l'oeil va guérir vite et ne plus poser de problèmes. A moins d'une semaine de Noël, j'aimerai bien vous envoyer quelques bonnes victuailles de France pour vous remplir la panse.
Même sur la Côte( je continue mes petites virées vélo Estérel), le froid est là. Hier, le route des 3 termes ressemblait à la piste Holiday's on ice.
Bises de France

Écrit par : nadine Le port | 17/12/2010

Voilà une semaine que je n'ai pas pu lire tes commentaires et te souhaiter un bon noël. Nous pensons à toi et avons passé Noël avec mon frère, ses deux fils et Edouard et Lucile à Thomery sous la neige et le verglas! Un vrai NoËL comme dans les histoires....Arnaud relaxe un peu et je lui donne de tes nouvelles.. d'ici à ce qu'il se décide à écrire..!. il est de tout coeur avec moi. Grosses bises pour les derniers jours de l'année et à l'année prochaine.

Écrit par : christine van vlamertynghe | 29/12/2010

BONNE ANNEE JEAN La suite du journal est toujours palpitante et tes rencontres aussi!
Je vais tenter de brancher en direct Arnaud sur ton récit et tes photos. Ici nous avons brouillard le matin et soleil... un petit air de printemps qui ne va pas durer. Nous allons à Fuerteventura aux Canaries en février pour une semaine. Quand as-tu prévu ton retour en France? Bonne route et grosses bises.

Écrit par : christine van vlamertynghe | 17/01/2011

Bonjour Alain et Jean, je vois que ça avancez bien. Amitiés Luc

Écrit par : luc | 21/01/2011

Salut Jean je viens de lire les derniers kms de la carretera australe et toutes les difficultés liées au relief et à la pluie! C'est décidément une très belle aventure et une épreuve d'endurance! Bon vent pour tes derniers exploits! Bisous! Amicalement Christine van

Écrit par : christine van vlamertynghe | 02/02/2011

Une intéressante vaut vraiment la peine commentaire.
Il n'y a pas de doute que que vous devez Publier plus sur ce problème , il ne pourrait pas être un sujet tabou question, mais généralement gens ne parler ces Subjects . Pour la prochaine! Tous les meilleurs !

Écrit par : Brendan | 10/07/2013

Je vous complimente pour votre paragraphe. c'est un vrai travail d'écriture. Poursuivez .

Écrit par : MichelB | 13/08/2014

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